- Retraite de Louis van Gaal
Van Gaal, trente ans de punchline
En trente années de coaching, Louis van Gaal a sorti au moins autant de déclarations tapageuses, marquées du sceau de l’impulsivité et de l’orgueil. Ce qui résume bien la personnalité du Pélican, qui s'est toujours pris pour un aigle.
Lui
– « J’ai un corps de dieu. Enfin, un dieu qui aurait un peu de bide. » Bouddha, quoi.
– « Est-ce que Gerets est le candidat idéal ? Non, c’est moi, bien évidemment ! Mais je ne peux pas en dire plus sinon mon président de l’AZ va s’agacer. » Au sujet du prochain sélectionneur de la Belgique.
– « Je suis qui je suis, et j’ai mon mode de fonctionnement. Je n’en changerai pas, et je n’ai aucun désir de le faire. » Dictateur ?
– « On dit que je suis un dictateur, mais je suis plutôt un communicateur. J’écoute, mais c’est moi qui prends les décisions. » Ah, ouf.
– « Je suis le meilleur. » Quand il gagne le championnat des Pays-Bas avec Alkmaar.
– « Bravo, vous avez fait signer le meilleur coach du monde ! » Aux dirigeants de l’Ajax quand il devient coach principal du club.
– « J’ai gagné plus avec l’Ajax en six ans que le Barça en un siècle. » Quand il devient coach principal de Barcelone.
– « J’ai signé un contrat jusqu’en 2006, donc nous avons le temps de gagner deux Coupes du monde. » Quand il devient sélectionneur principal des Pays-Bas.
– « Louis van Gaal n’a plus rien à apprendre. » Quand il quitte son poste de sélectionneur des Pays-Bas, après avoir raté la qualification pour la Coupe du monde 2002.
– « J’ai toujours confiance en moi. Je suis arrogant, dominateur, honnête, travailleur, innovant. » C’est tout ?
– « Généralement, j’ai raison. » Personne n’en doutait.
– « J’ai travaillé dans le club numéro 1 en Espagne, aux Pays-Bas et en Allemagne. Maintenant, je suis à Manchester United, numéro un en Angleterre. C’est le plus grand club du monde. » Qui se ressemble s’assemble.
– « L’Espagne m’a vu réussir dès ma première année, l’Allemagne aussi. En Angleterre, cela doit aussi être possible. » Au cas où certains auraient oublié.
Le football
– « C’est la philosophie qui lie les joueurs aux entraîneurs. Dans ma carrière, j’ai eu beaucoup de joueurs qui sont fascinés par cette philosophie. C’est aussi très plaisant d’en faire partie, car c’est une philosophie offensive. C’est une philosophie technique. Et c’est une philosophie tactique. On peut montrer ses qualités plus que jamais. » Quand on lui demande ce qu’il a de plus que les autres.
– « C’est moi qui ai appris à Roméro à arrêter des penaltys, donc oui, ça fait un peu mal… » Après l’élimination aux tirs au but contre l’Argentine en demi-finales de la Coupe du monde 2014.
– « Moi, j’entraîne pour gagner, mais en jouant un football attractif. Mon chemin est plus difficile. » Destiné à Mourinho.
Le sexe
– « Quand vous voyez ce que Huth fait à Fellaini, c’est penalty. Et si je vous tire les cheveux, ce sera quoi votre réaction ? Les vôtres sont plus courts, mais si je le fais, vous faites quoi ? C’est une réaction normale. C’est seulement autorisé dans le sexe masochiste, mais pas au foot. » Analyse d’un comportement irrégulier sur une pelouse.
– « Ma femme et moi, on s’amuse beaucoup au lit. Elle sait comment elle doit me traiter, et je dois dire qu’elle le fait très bien. Faire l’amour, c’est très important pour nous. » RAS.
– « Hors du terrain, je leur demande de se reposer. Je leur dis de ne pas faire la fête, ni de courses. Juste de se reposer. Et s’ils s’ennuient, ils n’ont qu’à jouer un peu avec leurs épouses. » Si le coach le conseille…
Les conflits
– « Si Rivaldo avait montré la même attitude et le même engagement(que lorsqu’il était au top), j’en aurais voulu. » Pas sûr que Rivaldo voulait des explications sur sa mise à l’écart, lui.
– « Tu n’es pas assez fort pour jouer défenseur à Barcelone ! » À Busquets, quand ce dernier avait quatorze ans.
– « Le vrai problème qu’il y a eu à l’Ajax, c’est que Koeman n’avait plus le contrôle sur son groupe. » Alors que lui…
Les journalistes
– « Vous devez vous demander pourquoi, plutôt qu’affirmer les choses. Quand vous affirmez quelque chose, vous faites semblant de vous y connaître autant que moi en matière de football. » Après qu’un journaliste lui avait demandé s’il avait « des conseils à donner sur la manière » de l’aborder en interview.
– « Est-ce que c’est moi qui suis très intelligent ou est-ce que c’est toi qui es très stupide ? » Sur les rumeurs de transfert concernant ses joueurs de l’Ajax, en 1996.
– « Amis journalistes, je m’en vais, vous avez gagné. » Quand il quitte Barcelone.
– « N’y a-t-il personne dans cette salle qui ressent le besoin de s’excuser auprès de moi ? C’est ce que je me demande. J’ai pensé que j’étais déjà viré. C’est ce que j’ai lu. J’ai été viré et mon collègue était déjà sur place. Que croyez-vous qu’il se passe avec ma femme et mes enfants ? Avec mes petits-enfants ? Avec les fans de Manchester United ? Avec mes amis ? Qu’est-ce que vous croyez ?(…)Je vous souhaite un joyeux Noël et aussi peut-être une bonne année quand je vous reverrai. Profitez bien du vin et de la tarte. » À Manchester, un poil énervé par les rumeurs sur son potentiel licenciement.
– « Vous n’avez pas parlé à Ed Woodward, vous n’avez pas parlé aux Glazers, donc vous avez inventé cette histoire.(…)Moi aussi je vais lancer une rumeur. Que c’est vous qui allez vous faire virer demain. C’est quoi votre nom ? Comme ça, je pourrai aussi donner votre nom. Vous croyez que ça va faire plaisir à votre femme, à vos enfants ? » À Manchester, un poil en colère concernant les rumeurs sur son potentiel licenciement.
– « Je suis fier d’avoir remporté le premier trophée majeur de Manchester United depuis le départ d’Alex Ferguson.(…)Au fait, merci pour vos félicitations. » À Manchester, un poil triomphal après avoir gagné la Coupe d’Angleterre.
La fin
– « It’s over. » Sa dernière sortie sous le costume d’entraîneur.
La conclusion
– « Le problème avec Van Gaal n’est pas qu’il est Dieu, mais le père de Dieu. » By Uli Hoeness.
Par Florian Cadu