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Van der Vaart, et ce qu’il en restera

Par Florian Cadu
Van der Vaart, et ce qu’il en restera

Âgé de 35 ans et miné par les blessures, Rafael van der Vaart a décidé de raccrocher les crampons malgré un contrat signé cet été en faveur d'Esbjerg. Une annonce officialisée dans un relatif silence. Chose significative pour celui qui est souvent resté dans l'ombre d'Arjen Robben, Wesley Sneijder ou Robin van Persie.

Quoi que l’impression puisse donner, sa carrière avait commencé bien avant ce conflit personnel décrit mille fois par les médias et les intéressés. En août 2004, Rafael van der Vaart est déjà capitaine de l’Ajax Amsterdam – quatre saisons, autant de campagnes européennes, une centaine de matchs avec son club, une vingtaine avec l’équipe nationale, deux titres de champion et une Coupe nationale dans les valises – quand Zlatan Ibrahimović vient lui chercher des noises. À lui, l’enfant chéri qui aurait dû, pour certains, terminer numéro un (n’a-t-on pas carrément parlé de lui comme le « nouveau Johan Cruyff ? » ).

L’histoire de sa vie footballistique commence là : dès sa première aventure professionnelle (avec l’Ajax, donc), le Hollandais doit laisser la lumière à un jeune attaquant dont la grande gueule n’a d’égal que son talent. Et le brassard ne lui évite pas non plus une marche à l’ombre au profit d’un certain Wesley Sneijder, chef officieux du vestiaire destiné à accaparer une place au soleil.

Ni papy footballeur, ni grand footeux dans les mémoires de papy

Quatorze années et demie plus tard, le calendrier pointe novembre 2018 et c’est un Van der Vaart s’apprêtant à souffler ses 36 bougies qui officialise sa retraite dans les colonnes du Telegraafen raison de blessures devenues trop embêtantes alors qu’il a signé un contrat au Danemark en faveur d’Esbjerg en août dernier : « Je vais m’arrêter là. Je suis là pour jouer au football, pas pour passer mon temps en rééducation. Le plaisir n’est plus au rendez-vous. Je voulais être un grand-père footballeur, mais cela ne sera pas le cas. » Une annonce qui n’a pas, en Europe tout au moins, provoqué énormément de remous. Et c’est tout sauf un hasard.

Pourtant, le milieu des Pays-Bas a surfé sur les plus hautes vagues du ballon et compté dans l’histoire récente de son sport. Plus de 150 rencontres avec les Lanciers, quasiment 200 avec Hambourg (et pas celui qui évolue en deuxième division allemande), deux années complètes avec le Real Madrid, deux autres avec Tottenham, 109 capes avec son pays, deux Coupe du monde (dont une finale) et deux Euro avec ce dernier, quelque 200 buts toutes compétitions et teams confondues… Paf ! Pas mal comme curriculum vitae, malgré l’absence de titres en dehors de ses frontières natales.

La tâche d’Oranje

Oui, mais voilà : pas reconnu à sa juste valeur pour une partie des passionnés de foot, sur-estimé pour d’autres, potentiel non abouti ou simple arnaque, Van der Vaart a surtout souffert de la concurrence – sportive comme médiatique, directement ou indirectement – de ses compatriotes. Sneijder, Arjen Robben et Robin van Persie en tête. Inutile de se demander de qui on se souviendra instinctivement dans trente ans lorsque sera évoquée la Hollande des années 2000-2010. Celle-là même qui a atteint la finale du Mondial en Afrique du Sud. Une rencontre au sommet où la place du milieu de terrain était sur le banc. Comme chez les Merengues, finalement.

Dans l’entrejeu, le pouvoir était en effet confié en priorité à Sneijder. Un garçon au charisme et à l’égocentrisme peut-être plus poussés, et avec qui la relation a toujours semblé à la limite de la fausse baston. Pour Van Persie et Robben, aucun quelconque problème social n’a jamais vraiment été décrit (le second aurait même poussé le néo-retraité à le rejoindre au Bayern Munich en 2010). Reste que l’ex-attaquant de Manchester United ou d’Arsenal et l’ailier bavarois se sont sûrement montrés plus réguliers à long terme, plus spectaculaires et plus heureux dans leurs choix de carrière. Raison pour laquelle le dernier élément du quatuor (que quelques médias ont un jour surnommé « Big Four » des Oranje avant, heureusement, de très vite s’arrêter) est quasiment toujours resté derrière. Hormis au tout début. Une période où Ibrahimović et Sneijder n’avaient pas encore décidé d’exister.

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