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Valentin Viola, le Sporting prépare son avenir

Eric Maggiori, avec William Pereira
Valentin Viola, le Sporting prépare son avenir

Samedi, Valentin Viola a inscrit son tout premier but en Liga Sagres avec le maillot du Sporting. Prénom qui sonne français, nom italien, le buteur de 21 ans nous vient pourtant d'Argentine, et a bien l'intention de s'imposer en Europe.

C’est le genre de premier but dont on se souvient longtemps. Samedi, à l’Estádio José Alvalade de Lisbonne, le Sporting reçoit Moreirense. Un match important, puisque le Sporting est toujours en course pour l’Europe, notamment après ses deux victoires d’affilée contre le Vitória Sétubal et Braga. À dix minutes du terme, le score est de 2-2. Le coach, Jesualdo Ferreira, décide de faire entrer son petit joker, Valentin Viola. À 21 ans, l’Argentin, arrivé cet été en provenance du Racing, n’a pas encore trouvé le chemin des filets avec sa nouvelle équipe en championnat. On joue la 93e minute lorsqu’un long ballon est balancé dans la surface, Van Wolfswinkel la dévie de la tête, et Viola, avec une détente incroyable, frappe le ballon du crâne et trompe Ricardo. 3-2. Le Sporting s’impose au buzzer. Et le public du Sporting peut enfin célébrer son jeune Argentin qui, jusque-là, n’avait disputé que 878 minutes toutes compétitions confondues depuis son arrivée au Portugal. S’il avait déjà scoré en Europa League (dernier match de poule contre Videoton, alors que le Sporting était déjà éliminé), il n’avait encore jamais marqué en championnat et s’était contenté de courtes apparitions, la plupart du temps peu remarquées. Le déclic a-t-il enfin eu lieu ?

L’homme des buts décisifs

Valentin Viola est ce que l’on peut appeler « un pur produit » du Racing Club de Avellaneda, l’équipe qui a vu passer, entre autres, Roberto Ayala, Diego Simeone, Claudio López ou encore Lisandro. Viola est arrivé au Racing en 2006. Il a alors 15 ans et est engagé en même temps que son frangin. Mais rapidement, les dirigeants du club vont se rendre compte que le potentiel des deux frères n’est pas franchement le même. Valentin est très technique, a un excellent touché de balle et réalise des dribbles tranchants. Il évolue dans toutes les équipes de jeunes du Racing, puis est promu en équipe première en 2010. Ses grands débuts ont lieu le 4 septembre de cette même année, une défaite 2-1 contre Colon. Lors de cette première saison, il ne dispute que 10 matchs, mais se fait déjà remarquer, grâce à un fait de jeu encore plus dingue que celui qu’il vient de vivre au Sporting.

Alors que son équipe est tenue en échec sur la pelouse de l’Arsenal de Sarandi (0-0), Viola entre en jeu à dix minutes du terme. À peine 30 secondes après son entrée en jeu, il débloque la situation, pour son tout premier but pro. Une minute plus tard, le Racing double la mise et s’impose finalement 2-1. Après cela, Viola, déjà chouchou des supporters, va gagner petit à petit du temps de jeu. Pour la saison 2011/12, il dispute 13 matchs lors du Torneo Inicial, puis 36 lors du Torneo Final. Une deuxième partie de saison où il inscrit six pions et attise les convoitises de certains clubs européens, notamment grâce à une patte droite qui lui permet d’exceller dans le jeu moyen/long. Lors de l’été 2012, ils sont donc plusieurs à venir taper à la porte des dirigeants du Racing. La formation argentine repousse une offre de Parme et se met finalement d’accord avec le Sporting, pour une somme avoisinant les 4 millions d’euros. Le plus gros transfert de l’été pour le club lisboète. Mine de rien, un sacré pari.

Un peu flemmard ?

Mais depuis son arrivée au Portugal, Viola a du mal à s’imposer. Les observateurs du football portugais, qui ne nient pas son talent, voient chez lui un côté flemmard qui le dessert auprès de son coach, Jesualdo Ferreira. D’autant qu’au Sporting, des joueurs comme Diego Capel ou Van Wolfswinkel occupent déjà le secteur offensif, et qu’il faut donc redoubler d’efforts à l’entraînement pour mériter une place de titulaire. Point d’interrogation, également, sur la réelle position que Viola doit occuper. À la base, l’Argentin est plutôt ailier, même s’il ne rechigne jamais à jouer en pointe. Or, le Sporting a plutôt l’habitude de jouer en 4-2-3-1, dans un système où les ailiers doivent balayer tout leur couloir et participer aux tâches défensives. Un domaine dans lequel le petit Argentin (enfin, petit, il fait 1m82, hein) ne se sent pas trop à l’aise pour le moment. C’est pourquoi le coach du Sporting, qui croit beaucoup en lui, va insister.

Le Sporting court après une qualification en Coupe d’Europe, qui semblait impensable il y a encore quelques semaines. Comme l’équipe reste sur trois victoires consécutives, Jesualdo Ferreira risque de confirmer son onze titulaire, avec Viola sur le banc, prêt à venir filer un coup de main à ses potes, comme face à Moreirense. Pour autant, le technicien lusitanien est convaincu que Viola peut être une pièce essentielle du Sporting de demain. Certains joueurs du Sporting risquent de partir (Van Wolfswinkel, justement ?), ce qui pourrait permettre à Viola d’éclore définitivement. Le premier but en Liga Sagres inscrit ce week-end pourrait être le point de départ d’une belle histoire. Sauf s’il décide de jouer les romantiques, et de partir à la Fiorentina. Viola à la Viola. N’importe quoi.

Tiens, revoilà FloTov !

Eric Maggiori, avec William Pereira

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