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- Ligue 1
- 13e journée
Valenciennes et Saint-Étienne n’en voulaient pas
Candidats déclarés à une place de leader ce soir, après la contre-performance du Paris Saint-Germain, Valenciennes, tenu en échec sur sa pelouse face à Montpellier (1-1) et Saint-Étienne, rattrapés à Évian (2-2), laissent les hommes d’Ancelotti en tête de la Ligue 1.
Évian TG 2-2 AS Saint-Étienne
Un match nul au goût de défaite. Un demi-match qui risque d’agacer passablement Christophe Galtier. Auteur d’une première mi-temps exemplaire, les joueurs de l’AS Saint-Étienne ont posé momentanément leurs vertes fesses sur le trône de la Ligue 1 avant de s’écrouler par la suite. Menés par un excellent duo Aubameyang – Gradel, les coéquipiers de Renaud Cohade n’ont eu besoin que de neuf minutes de jeu pour ouvrir le score. Lancé en profondeur dans le dos de la défense, le Gabonais centre du gauche, en première intention, et trouve la tête de l’Ivoirien, qui trompe parfaitement Laquait. Un gros quart d’heure plus tard, on prend les mêmes et on recommence. Aubam’ profite d’une bourde de la défense d’Évian pour filer devant le portier haut-savoyard et filer une deuxième galette à Gradel qui ne tremble pas devant le but vide. On croit le match plié, mais la mi-temps fait son effet. Transfigurés, les hommes de Dupraz réduisent le score dès le retour des vestiaires par Rabiu. Ultra-dominés, les Verts s’en remettent aux exploits de Stéphane Ruffier qui tient la baraque jusqu’à dix minutes de la fin et un coup de boule salvateur d’Aldo Angoula. Brandão a beau essayer de jouer les héros, l’affaire est dans le sac. Le petit point aussi.
Ajaccio 0 – 1 Sochaux
Qu’elle semble loin, l’époque où Mutu lançait un défi à Zlatan dans la course au titre de meilleur buteur de Ligue 1. Une nouvelle fois remuant sur le front de l’attaque corse, le Roumain a tout essayé face à Sochaux. Mais comme lors de ses récentes sorties, il a tout raté. Une inefficacité chronique généralisée aux allures de véritable balle dans leur pied tirée par les Corses. Car les joueurs d’Alex Dupont ont beau dominer l’intégralité de la rencontre, ce sont bel et bien les Sochaliens qui repartent de François Coty avec les trois points. Menés dès la dixième minute suite à un contre-son-camp de Bouhours après un centre de Roy Contout, les coéquipiers de Frédéric Sammaritano ont tout tenté, mais se sont heurtés à un Pouplin impérial. Pour être sûr qu’aucun miracle ne se produise, l’arbitre de la rencontre a annihilé l’ultime chance corse de revenir en offrant un six mètres aux Sochaliens suite à une déviation de Cédric Kanté. Quand ça veut pas…
Valenciennes 1 – 1 Montpellier
Drôle de match à Valenciennes. Excellents en début de partie, les joueurs de Montpellier se sont heurtés au froid réalisme des Nordistes. Tout avait pourtant bien commencé quand, au quart d’heure de jeu, Charbonnier, parfaitement servi par Mounier, ajustait tranquillement Penneteau d’une belle reprise de volée de l’intérieur du pied. Beaucoup plus tranchants qu’en début de saison, les coéquipiers de Mapou Yanga-Mbiwa, même privé de Younès Belhanda, continuent à pousser. À la demi-heure de jeu, Rémi Cabella fait parler la poudre, mais son enchaînement passement de jambe – frappe de mule du gauche termine sur la barre transversale valenciennoise. Dommage, car la fin de mi-temps est le moment choisi par la paire Le Tallec – Pujol pour se mettre en action. Suite à une erreur de la défense héraultaise, le premier offre un caviar au second qui ne tremble pas et ouvre son pied pour tromper Jourdren. Lancés dans leur match, les hommes de Daniel Sanchez ne faiblissent pas après la pause et profitent de leur supériorité numérique obtenue suite à l’exclusion légèrement sévère de Jamel Saihi, due à un tacle maladroit sur Danic. Le même Danic qui, à un quart d’heure du terme de la rencontre, se voit privé de la balle de match par un superbe tacle de Mapou Yanga-Mbiwa. La dernière bastos de la rencontre est pour Cabella, qui profite d’une bourde de Mater pour partir seul au but. Mais un peu trop carbo, l’international espoir se fait reprendre par la patrouille. Quatrième match sans défaite en Ligue 1 pour le champion de France en titre et occasion manquée de prendre la tête pour les locaux.
Troyes 3 – 3 Nancy
Il y a des joueurs que l’on aime aimer. Benjamin Nivet en fait partie. Ce soir, l’autre divin chauve est entré un peu plus dans le cœur des supporters troyens. En frappant deux fois en fin de rencontre, l’un des derniers vrais numéros 10 de Ligue 1 a permis aux siens de décrocher un point inespéré face à un concurrent direct pour le maintien. Tout avait pourtant bien commencé pour les hommes de Furlan, qui ont ouvert le score rapidement grâce à Ngoyi sur un caviar de Nivet. Toujours aussi joueurs, mais peu rassurants derrière – notamment sur phase arrêtée, la seule solution nancéienne pour marquer des buts – les Troyens finissent par plier. Une première fois, sur un enchaînement fou de Puygrenier qui, sur un coup franc, contrôle la balle et envoie une mine dans le but de Thuram. Le portier troyen, pas exempt de tout reproche quelques minutes plus tard sur le deuxième but nancéien, quand Mollo lui envoie une frappe molle qui termine sa course au fond des filets. Pas rassasiés, les gars de Jeannot Fernandez font le break avant la pause grâce à André Luiz. Des efforts vains puisque, d’un enchaînement contrôle – frappe limpide et d’un péno suite à une main lorraine dans la surface, Nivet va aller gratter son point. Oui, le fameux, celui qui n’arrange personne.
Brest 3 – 0 SC Bastia
De vrais patrons. Invincibles à Francis-Le Blé, les Brestois ont profité de la venue du SC Bastia pour faire une nouvelle fois le plein de confiance. Opposés à une équipe toujours aussi peu sereine derrière, les coéquipiers de Paul Baysse ont mis une petite mi-temps à apprivoiser leurs adversaires. Bien décidé à créer un électrochoc, Frédéric Hantz avait eu la bonne idée de changer de gardien avant la rencontre. Exit Novaes, bonjour Bonnefoy. Le deuxième gardien corse ne met que 44 minutes à se distinguer. Le temps pour lui de dégainer une sortie aérienne totalement foirée et de laisser à Larsen Touré le temps de mettre sa tête, de marquer et de sortir son masque de Naruto, une fantaisie qui lui vaudra d’ailleurs un carton jaune. Pour être sûrs que la soirée soit vraiment belle, les Bastiais sont vite réduits à dix en seconde période, suite à un tacle à retardement de Marque sur Ben Basat. Une sanction un peu sévère là encore, surtout quand on voit le petit jeu de l’Israëlien après sa chute. Le mal est fait, mais ne fait pas encore assez mal. Alors Ben Basat, à la lutte avec Sans dans la surface, s’écroule après avoir commis lui-même la première faute. Pénalty pour Brest, Ben Basat transforme, Bastia est KO. En toute fin de match, Larsen Touré profite d’un centre de Licka pour claquer son doublé, mais l’attaquant breton a la finesse de ne pas ressortir son masque. Brest poursuit son épatante série à domicile.
Par Swann Borsellino