- Espagne
- Liga
- 17e journée
- Valence/Real Madrid (2-1)
Valence terrasse le grand Real
22 victoires de suite, clap de fin. Le FC Valence a mis fin à la fabuleuse série du Real Madrid. Au terme d'un match assez physique, les hommes de Nuno Espirito Santo ont séduit en deuxième période en renversant leurs hôtes, puis en restant solides malgré l'assaut final des Merengues.
A. Barragán (52′), N. Otamendi (64′) pour FC Valence , C. Ronaldo (13′) pour Real Madrid.
2015 débute mal pour le Real Madrid. L’incroyable série de 22 victoires consécutives, débutée le 16 septembre 2014, a pris fin aujourd’hui, pour le premier match de l’année 2015. Le tombeur des champions ? Le FC Valence. Un succès 2-1 qui va évidemment ravir le peuple valencien, et redonner un coup de boost au championnat d’Espagne. La rencontre a été comme on aurait pu l’attendre : rugueuse, disputée, intense. Et à ce petit jeu, ce sont bien les joueurs de Nuno Espirito Santo qui ont eu le dernier mot. Mené 1-0 dès la 14e minute par un penalty de Cristiano Ronaldo, Valence a fait le dos rond, a laissé passer l’orage, et est parvenu à renverser la vapeur en seconde période, inscrivant le but de la victoire par Otamendi à la 66e minute de jeu. Oui, le Real chute. En même temps, après 22 victoires de suite, et quatre trophées raflés en 2014, personne ne leur en voudra. Même s’il va falloir se remobiliser immédiatement. Pour Valence, en revanche, c’est un début d’année 2015 idyllique, avec une quatrième place provisoire à la clef.
Des cartons et des coups francs
Dans une ambiance plutôt chaude, les trois premières minutes sont pour Valence. Les deux équipes ne s’aiment pas, et ça se voit. Le petit rectangle de Casillas est le terrain de deux-trois petites frayeurs pour les Madrilènes, embêtés par un centre de Piatti, puis par une tête d’Otamendi. Encouragés par des supporters on ne peut plus bouillants, les Valenciens et Paco ne lâchent absolument rien, même la cheville de Pepe. Ils sont d’ailleurs tellement accrocheurs que c’est après une bonne grosse faute d’Orbán que Negredo touche le ballon de la main. Péno. CR7 transforme le pénoche pour bien commencer l’année. De l’autre côté, Casillas aussi se met en évidence et sort avec autorité dans sa surface. C’est à souligner, tant ça devenait rare ces dernières années. À Valence, on essaie plus de s’en sortir en montrant qu’on est les plus physiques, avec une moyenne de plus d’une faute toutes les deux minutes. Ronaldo en profite pour se tester au coup franc lointain. En vain.
Finalement, l’action la plus marrante des locaux intervient quand Piatti sort sur blessure et que son remplaçant, Gaya, prend un jaune dès son entrée… justement parce qu’il a pénétré le terrain trop tôt au goût de l’arbitre. Plus vifs et plus techniques, les hommes d’Ancelotti se créent la plupart des occasions, comme celle où Bale sert Ronaldo de l’exter’, mais le Portugais ne cadre pas après avoir dribblé le gardien Alves. La suite de la période se résume en une flopée de tentatives foireuses sur phases arrêtées : au-dessus, sur le mur, sur une tête adverse, c’est pas du grand art. Et dans le jeu, une des rares fois où le Real n’arrive pas à se dégager correctement, Barragan parvient à enrouler son pied gauche sur le dos de Pepe. Mais quand Gomes est de nouveau contré par le Portugais quelques minutes plus tard, c’est le poteau qui vient se mettre sur son chemin.
Valence renverse et séduit
Après le café, les passements de jambe ratés de Bale, les pertes de balle d’Isco et les glissades de tout le monde font croire qu’on va s’embêter, mais la troisième déviation de Pepe est la bonne : il permet à Barragan d’égaliser, et franchement, c’est mérité. Le Real, vexé, réagit avec une tête de Ramos, mais c’est à l’heure de jeu qu’intervient le moment le plus improbable de la Liga. Considéré comme un des joueurs les plus rapides du monde, Gareth Bale est lancé à toute allure en profondeur, il s’apprête à armer à l’entrée du petit rectangle quand les folles jambes d’Otamendi interviennent pour écarter le danger : l’Argentin a rattrapé le Gallois… Oui messieurs dames.
Et quatre minutes plus tard, le même Otamendi décroche son statut de héros du Mestalla en donnant un coup de casque incroyable qui finit au fond des filets. Valence est survolté. Sur une action « madrilène » , Barragan se retrouve seul face à Casillas, mais ne peut cadrer. On était proche du 3-1. Le Real est désormais sous pression, ça faisait longtemps, mais ça ne stresse pas plus que ça Carlo, toujours aussi posé. Il reste 10 minutes, et le Real va attaquer avec sa tête. Après l’habituel tentative crânienne de Ramos, celle à bout portant d’Isco est captée difficilement par un Alves par ailleurs irréprochable. Ronaldo ose même décoiffer son gel, mais sa tentative toute molle vient mourir en coup de pied de but. Il n’y aura plus de but, et même plus de carton jaune. Le Real est tombé. Oui, 2015 est bien une nouvelle année.
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Par Émilien Hofman