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Valence ne change pas d’objectif
Un nouvel entraîneur, des nouvelles têtes, mais la même idée en tête. Remporter la Liga à 18 pour la quatrième fois consécutive. Moins pillé que les saisons précédentes et bien renforcé, Valence est favori à sa propre succession.
Sa pré-saison
Trois victoires (contre Rodinghausen, la sélection indonésienne et Tottenham), deux nuls (contre Braunchsweig et Porto) et une défaite, ce week-end, face à Francfort. Peu emmerdé par les vacances des Euro-péens, le FC Valence a fait une préparation convaincante avec un groupe quasi complet. Le test, validé avec mention (2-0), c’était Tottenham à Mestalla la semaine dernière, disputé devant 42 000 supporters. L’occasion pour Pellegrino d’aligner une équipe-presque-type, Canales, Banega et Soldado, étant tous les trois blessés. Jonas, quatre fois buteur depuis la reprise, a été le meilleur joueur du match et de la préparation.
Ses nouvelles armes
C’est une habitude depuis plusieurs saisons, le FC Valence encaisse plus qu’il ne décaisse. Avec les 14 millions de Jordi Alba (Barcelone), les 5M de Topal (Fenerbahçe) et les 2,5M d’Aduriz (Bilbao), le président Manuel Llorente continue de renflouer les caisses du club. Une bonne partie a quand même été réinvestie cet été pour combler les trous de l’effectif de San Mauricio Pellegrino, le successeur d’Unai Emery au poste d’entraîneur. Un recrutement intelligent, comme souvent à Valence, qui perd tous les étés ses meilleurs joueurs mais pas sa troisième place. Au milieu de terrain, le club ché a fait son marché au Real Madrid, en recrutant Gago à la récupération et en s’offrant définitivement les services du prometteur Sergio Canales, blessé presque toute la saison dernière. Autre renfort au milieu, le Mexicain Guardado, en provenance de La Corogne. A 25 ans, le bonhomme d’1m69 chiffre déjà 59 sélections et deux Coupes du monde avec El Tri. Derrière, Valence a fait le ménage en se séparant des vieillissants Miguel, Bruno et Dealbert. Pour occuper le flanc droit de la défense, Pellegrino a chipé João Pereira au Sporting Portugal. Demi-finaliste de l’Euro avec le Portugal, il formera avec Jérémy Mathieu un duo d’arrières latéraux offensifs et expérimentés. Pas de doute, Valence jouera encore le titre de la Liga à 18 cette saison.
Son talon d’Achille
Les solutions crédibles en attaque. C’était déjà le problème la saison passée, avec une forte Soldado-dépendance, souvent seul quand il s’agissait de faire la différence face à la cage. Jonas n’est pas un numéro 9, Aduriz est parti, et jusqu’à présent seuls les jeunes Paco Alcacer et Jonathan Viera, venu de Las Palmas, avaient débarqué pour suppléer le beau Roberto en cas de besoin. Un peu juste. La priorité de Pellegrino était donc de recruter un attaquant au bon rapport qualité/prix, c’est-à-dire pas Gameiro. Il pourrait l’avoir trouvé avec la signature toute fraîche du Paraguayen Nelson Valdez, ancien partenaire d’attaque de Trezeguet à Hercules, où le Rubin Kazan était venu le chercher pour 5 millions d’euros. Un joueur en perte de vitesse depuis son départ de Dortmund, qui s’offre là une belle opportunité de rebondir. Mestalla n’en attend pas moins.
Le joueur à suivre
Jonas. Après avoir empilé 37 buts en deux saisons avec Grêmio, l’attaquant brésilien avait rejoint Valence à l’été 2010, à 26 ans. Sa première année en Europe est galère, mais la deuxième est convaincante. Dix pions en Liga, 5 en Coupes d’Europe, plus une petite quinzaine de passes décisives. Jonas sert et soulage Soldado, un peu esseulé devant. Celui qui s’était fait vilipender par sa mère pour avoir retiré son maillot suite à un but contre le Barça est lancé pour de bon. Auteur d’une excellente pré-saison, il a annoncé viser les 20 buts cette année. Minimum. De quoi prétendre à faire partie du groupe de Menezes, qu’il fréquente depuis début 2011 (6 sélections, 2 buts).
Par Léo Ruiz