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- Ce qu'il faut retenir de la 36e journée
Valence juge de la Liga, Pedro profite des miettes
Bête noire du Real Madrid, Valence et son gardien Diego Alves offrent au Barça, encore vainqueur, une très grosse option sur la Liga 2014/2015. Dans les autres matchs, Levante tient tête à l'Atlético, tandis qu'Eibar continue sa descente aux enfers.
L’equipazo du week-end
Cette saison en Liga, le FC Valence aura signé son grand retour au premier plan. Nouveau propriétaire, nouveaux joueurs, nouvelle vie. En plus de ce visage conquérant, le bastion ché affiche aussi un nouveau statut : celui d’un outsider très dangereux en confrontation directe. Dernière victime à en avoir fait les frais, le Real Madrid se souviendra longtemps de ce Valence 2014/2015. La Maison Blanche avait en effet vu sa série de 22 victoires consécutives s’arrêter le 4 janvier dernier, au Mestalla. Une victoire pleine d’abnégation des hommes de Nuno Espirito Santo sur leurs terres, devant un Real de gala (2-1). Et si ce week-end, le Real Madrid et Valence se sont quittés sur un match nul à Bernabéu (2-2), cette absence de victoire madrilène annihile les derniers espoirs des Blancos pour remporter le championnat cette saison, avec quatre points de retard sur le FC Barcelone à deux journées de la fin. Un point sur six possibles, voilà le piètre bilan comptable des Merengues contre le FC Valence cette saison. L’Atlético Madrid n’a pas fait mieux en tant que tenant du titre, mais le Barça s’est lui offert un 6 sur 6 contre les Murciélagos. Oui, cette année, Valence était un peu le juge d’honneur de ce championnat. En attendant mieux la saison prochaine ?
Le Don Quichotte du week-end
Du grand art. Si l’on devait résumer la performance de Diego Alves ce week-end, ces trois mots correspondraient parfaitement au niveau affiché par l’ancien portier d’Almería. Considéré comme l’un des tout meilleurs gardiens de Liga, le Brésilien sera sans doute l’un des piliers du nouveau Valence dans les années à venir. Comment ? En réalisant des performances du même acabit que celle de samedi soir. Contre le Real Madrid, le gardien a d’abord vu la chance, celle des grands gardiens, lui apporter un bon coup de main. Trois poteaux de Bale, CR7 et Chicharito viendront sauver le dernier rempart ché. Mais à la chance, le natif de Rio de Janeiro associe son immense talent. Deux parades stratosphériques sur une frappe limpide de Bale et une tête rageuse de Sergio Ramos, associées à un arrêt déterminant sur un penalty de CR7 juste avant la pause. Le tir au but, c’est d’ailleurs le dada de ce Mickaël Landreau à la sauce sud-américaine. Avec ce nouvel arrêt, l’international auriverde en est à seize tentatives stoppées en championnat, soit autant que le recordman dans cet exercice en Liga, Andoni Zubizarreta. Monstrueux.
Vous avez raté Levante/Atlético Madrid et vous n’auriez pas dû
Il faut bien le dire, certains matchs entre une équipe de bas de tableau et un cador de Liga peuvent vite tourner à la correctionnelle, surtout en Espagne. Ce schéma, le Levante du début de saison l’aurait sûrement connu face à l’Atlético Madrid ce week-end. Oui mais voilà, depuis l’arrivée de Lucas Alcaraz dans les rangs granotes, la donne a bien changé à domicile, avec seulement trois défaites concédées en seize matchs toutes compétitions confondues. Pour cette rencontre à la Ciutat de Valencia, Levante démarre bien la rencontre et David Barral inscrit de près son dix-huitième but en championnat (32e). Après une réponse immédiate de Guilherme Siqueira (35e), les deux équipes rentrent aux vestiaires dos à dos. Pas assez flatteur pour Levante, qui reprend les devants par la persévérance de Kalu Uche face au colosse Jan Oblak (63e). Menés au score et menacés par le FC Valence dans la lutte à la troisième place, les Matelassiers viendront tout de même chercher un point de leur déplacement, grâce au coup de casque d’un Fernando Torres opportuniste (80e). Quatre buts pour un match nul à spectacle contre un gros bras de la Liga, voici la méthode Alcaraz.
Le but du week-end
S’il y a une bonne affaire à retenir en Liga pour un top club en vue du marché des transferts, c’est bien Pedro. Cantonné au banc de touche derrière les trois intouchables Lionel Messi, Luis Suárez et Neymar, l’Espagnol pense sérieusement à plier bagage cet été. Et au vu de son talent, on peut le comprendre. Contre la Real Sociedad ce samedi, Pedro avait neuf minutes pour se dégourdir les jambes. Suffisant pour claquer ce retourné acrobatique en toute fin de match et prouver au Barça qu’il mériterait un meilleur traitement. Des intéressés ?
La polémique de la machine à cafe con leche
Eibar va-t-il se réveiller à temps ? Chatoyant en début de saison, le jeu des Armeros s’est métamorphosé depuis la trêve hivernale. L’enchaînement des matchs semblent beaucoup trop dur à suivre pour le petit nouveau de la Liga, comme en témoigne cette nouvelle défaite à domicile contre l’Espanyol Barcelone (0-2). Pour la première fois de sa saison – et donc dans un moment critique – Eibar entre dans la zone de relégation. En effet, les Basques comptent le même nombre de points que le Deportivo La Corogne et Grenade (31), mais sont désavantagés par les confrontations directes contre les deux clubs. Mais au-delà de ce sprint final, c’est le rythme actuel du club qui laisse perplexe : une seule victoire sur les dix-huit dernières journées. En déplacement à Getafe la semaine prochaine pour terminer sur une réception de la lanterne rouge Cordoue dans quinze jours, Eibar tient encore son destin entre ses mains. Il faudrait simplement sortir de ce coma…
L’analyse définitive
Grenade est en plein boum. Depuis la reprise du club par l’entraîneur José Ramon Sandoval, les Filipinos font un sans-faute, avec deux victoires en deux matchs. La passe de deux, les Andalous l’ont faite face à leur voisin cordouan, déjà condamné à la Liga Adelante. Une victoire 2-0, maîtrisée grâce à une expulsion rapide d’Inigo Lopez puis deux buts, signés Diego Mainz (45e) et Youssef El-Arabi sur penalty (68e). Trois nouveaux points qui offrent un retour dans le top 17 national quitté depuis le 21 décembre dernier, et évite pour l’instant les affres d’une relégation l’an prochain. Un petit miracle.
Il a dit…
Florin Andone, l’attaquant de Cordoue, est franc avec lui-même et ses coéquipiers au sortir d’une nouvelle défaite contre Grenade, la vingt-deuxième du championnat (2-0). Dépité, il a même ajouté : « Si on est mauvais, on est mauvais, mais faut au moins sortir avec une putain d’attitude, et qu’on ne se foute pas de notre gueule. Vivement que la saison se termine parce qu’on fait de la peine. » Le haut niveau ne pardonne pas.
La stat inutile
19. Comme le nombre de buts encaissés par Claudio Bravo en 36 journées de championnat. Au total, le ratio du portier chilien est le meilleur de Liga, avec 0,53 but encaissé par match. Un seul mot : bravo.
Et sinon, qué pasa ?
Grâce au nul entre Séville et le Celta Vigo (1-1), l’Atlético Madrid jouera au moins le tour préliminaire de la prochaine Ligue des champions.
Contre Vigo justement, Unai Emery n’était pas présent sur le bord du terrain. La raison ? Le décès de son père, à l’âge de 82 ans. DEP.
Le capitaine de Villarreal, Bruno Soriano, était de retour après trois mois d’absence contre Elche, au Madrigal. Et devinez quoi ? Bah Villarreal a gagné, après neuf journées sans victoire (1-0). Le sous-marin jaune se qualifie par la même occasion pour la prochaine Ligue Europa. Villarégal.
Casillas se lâche contre le public du Bernabéu après le premier but valencien : « Qu’est-ce que vous êtes lourds… Vous faites chier. Allez-vous faire enculer ! » Le stress des exams.
Sergio Garcia a inscrit son treizième but avec l’Espanyol Barcelone cette saison en championnat. Son meilleur total sur dix exercices.
Avec Eibar, Almería est le flop de cette journée suite à sa défaite sur sa pelouse contre Málaga (1-2). La Union se retrouve 19e avec 29 points.
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Par Antoine Donnarieix