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  • Atlético Madrid/Valence (1-1)

Valence évite le piège du Calderón

Par Antoine Donnarieix
4 minutes
Valence évite le piège du Calderón

Dans ce duel entre deux gros prétendants à la qualification en C1, l'Atlético et Valence se séparent sur un match nul après 90 minutes d'un intense combat (1-1). Les Madrilènes ont voulu faire parler leur expérience, mais Valence a su répondre. Comme un futur grand.

AtléticoFC Valence (11)

Koke (31′) pour Atlético Madrid , S. Mustafi (77′) pour FC Valence.

On joue la 78e minute à Madrid. Sur le banc de touche, Diego Simeone fait les cent pas, comme à son habitude lorsque le match n’est pas encore terminé. Valence obtient un coup franc lointain et se retrouve mené d’un but. Pour garder l’Atlético au contact, les Chauves-Souris doivent s’envoler dans la nuit castillane pour voir si une brèche est envisageable. Grâce à son capitaine Daniel Parejo, le gardien Moyá se retrouve en grande difficulté sur un ballon plongeant sur la barre transversale. Flottant dans les airs, la balle revient sur Guilherme Siqueira, à l’arrêt. Derrière lui, Shkodran Mustafi arrive lancé et propulse la balle dans les filets rouge et blanc. L’égalisation est bienvenue, et les Blanquinegros ne s’en plaindront pas. Dans ce duel entre investisseurs chinois et singapouriens, les négociations se termineront sur un accord de parité. De quoi prouver que le FC Valence est bel et bien un candidat crédible pour de nouveau faire partie des grandes puissances de la péninsule ibérique. Pour le spectacle en revanche, on attendra.

Torres joue du coude

On a beau avoir vu du changement en tête de la Liga ce week-end, le gros choc de cette 26e journée avait lieu ce soir, au Vicente-Calderón. Pour cette sorte de « petite finale » afin de savoir quelle équipe se placera en pole position pour viser la troisième place de cette Liga, les deux entraîneurs surprennent. Déjà privé de Miranda et Antoine Griezmann pour suspensions, Simeone décide de laisser sur le banc Mario Mandžukić au démarrage de la rencontre. De son côté, Nuno Espirito Santo fait des choix forts en alignant un onze complet, tout en se passant des services d’André Gomes, pourtant excellent lors du match aller au Mestalla, et Paco Alcacér, simple substitut d’Álvaro Negredo. Dès le début des hostilités, c’est Valence qui prend le commandement des opérations grâce à son milieu à trois Javi Fuego-Enzo Pérez-Dani Parejo. Sur les ailes, Sofiane Feghouli est plus sollicité que son camarade Pablo Patti, l’homme en forme du côté visiteur. Pris dans la tenaille de la défense ché, Fernando Torres veut montrer qu’il sait être un homme rugueux dans les duels. Au contact de Nicolas Otamendi, El Nino envoie un bon coup de coude dans le visage de l’Argentin. Un carton jaune orangé mérité, qui provoque les premiers échanges d’amabilité entre les deux camps. Sur les phases arrêtées, l’Atlético prépare à chaque tentative des combinaisons dangereuses sans pour autant tromper la vigilance de Diego Alves.

Mustafi des siennes

Avec une seule défaite sur les douze dernières journées, Valence est un adversaire difficile à manœuvrer pour l’Atlético Madrid. Mais l’armée du Cholo sait se sortir des mauvais plans, qu’importe le vice. Le jeu se durcit de plus en plus, et sur un centre venu de la droite, Fernando Torres dévie le cuir vers Tiago, assez rapide pour remiser en retrait de la poitrine. Lancé, Koke place une frappe puissante pour transpercer Diego Alves (33e). Sans être dominateurs dans le jeu, les Matelassiers prennent malicieusement la mesure de leur adversaire. Trop prudes, les Murciélagos rentrent aux vestiaires avec un but de retard et sans aucune frappe cadrée. De quoi se dire qu’il faut répondre à la rugosité par la rugosité. Grossière erreur. À ce petit jeu, l’Atlético se crée les situations les plus chaudes, sans pour autant se constituer une véritable occasion. Ça s’appelle de la gestion, et c’est plutôt habile. En revanche, c’est indéniablement moche à voir. Dans ce florilège de coups, Torres cède sa place à Mandžukić, histoire de redonner du jus à l’attaque du champion d’Espagne. Bien appliqué au moment de reprendre un centre côté gauche, Diego Godín remise de la tête vers Tiago. Mais l’ancien Lyonnais manque le but du break devant le but vide, préférant tester la solidité de la barre transversale. Quelques minutes plus tard, Mustafi ne manquera pas sa cible. À l’image de l’expulsion de Javi Fuego pour avoir récolté deux avertissements, le match aura ressemblé à un festival de réprimandes, avec un total de treize biscottes distribuées. De quoi prendre un bon petit-déjeuner demain matin.

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