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Valence, éternel troisième ?

Par Léo Ruiz
Valence, éternel troisième ?

Depuis trois ans, le FC Valence s’est approprié la troisième place de la Liga. Trop faible pour les uns, trop fort pour les autres, il dispute encore une fois un drôle de championnat. Presque ennuyant. Alors, pour passer le temps, il y a les coupes, et les gros matchs. Comme ce soir, face à l’Atlético.

Championnat d’Espagne, 12ème journée, 5 novembre 2011. Levante, surprise du début de saison, reçoit le voisin du FC Valence pour le derby le plus intéressant depuis des lustres, avec en jeu la troisième place. Les joueurs d’Unai Emery tiennent leur rang et s’imposent 2 à 0. Valence monte sur la dernière marche du podium, et ne la quittera plus jusqu’à aujourd’hui. Troisième en 2010, troisième en 2011. Au royaume des oranges, on prépare le triplé. D’ailleurs, Valence, en Espagne, c’est quoi ? La troisième ville la plus peuplée du pays. Bah tiens. Ce soir de novembre, le Barca est à un point et le Real à quatre. Le club che est dans le coup, mais progressivement, la main invisible de la Liga (merci les droits télés) fait son taf et ajuste « naturellement » le classement. Le FC Valence va plus vite que ceux de derrière et moins vite que ceux de devant. Résultat, il est dans le trou. Le duo de tête est inaccessible et l’avance sur le reste des troupes est confortable. Ca y est, on s’emmerde à Valence.

Troisième place-dépendanceD’autant que le jeu proposé ne fait pas frémir Mestalla. A Madrid et à Barcelone, malgré leurs performances hors-normes, difficile de parler de Ronaldo ou de Messi dépendances. A Valence, on peut. Roberto Soldado est le joueur le plus utilisé de l’effectif, il en est la vedette, le vice-capitaine, le meilleur buteur. 12 pions, soit 40% des buts de son équipe. C’est énorme. C’est trop. Trop car autour de lui, ça ne suit pas. La défense s’en sort plutôt pas mal. Rami-Victor Ruiz, c’est solide. Dans le couloir gauche, Mathieu a fait sa meilleure première partie de saison depuis son arrivée, et à droite, Miguel et Bruno Saltor font le boulot, à l’expérience. C’est devant eux que ça coince. Aduriz, c’est trop léger. Sergio Canales s’est fait lâcher par son genou avant de pouvoir montrer quoique ce soit, Banega lui rend régulièrement visite à l’infirmerie, Piatti ne confirme pas les espoirs placés en lui et Jonas est intéressant mais n’explose pas. Finalement, même Feghouli s’est fait une place dans le onze d’Emery. Pourtant, devant ses supporters, tout ce beau monde démontre une capacité étonnante à élever son niveau face aux gros poissons. Le Barca est venu deux fois, sans ramener mieux que le match nul (2-2 en Liga, 1-1 cette semaine en Coupe). Le Real s’est imposé de justesse, un peu par miracle (3-2). Même en Ligue des champions, Chelsea a été tenu en échec (1-1) et Leverkusen s’est cassé les dents (3-1). A propos, la Ligue des champions ? Pareil. Troisième. C’est con, il y avait la place de faire au moins deux. Le Bayer Leverkusen, c’est pas mal, mais largement prenable. Reste l’Europa League, mais on connait la chanson. Soldado et ses partenaires vont réaliser un bon parcours, se faire sortir d’un rien en demie par un des deux Manchester, puis surclassera son adversaire lors de la petite finale, pour finir tranquillement troisième. Comme en Coupe du Roi. Merde, il n’y a pas de petites finales? Faudrait les prévenir.

Troisième souffleBon, et cette troisième place en Liga, c’est dans la poche au moins ? Grâce à sa première partie de saison correcte et aux balbutiements de ses concurrents directs, Valence a de l’avance. Mais 2012 ne commence pas terrible-terrible. En championnat, ça donne trois nuls et une défaite, et pas contre des foudres de guerre. Villarreal, la Real Sociedad et Santander, c’est plutôt les sous-sols de la Liga. Une chose est sûre, le FC Valence n’est plus dans le championnat du Real et du Barca. Il va quand même devoir s’assurer de remporter le sien, parce que derrière, ça remonte fort. Le club che possède sept points d’avance (le chiffre tendance du moment) sur l’Atlético Madrid, et six sur l’Athletic Bilbao. En pleine bourre avec leurs stratèges argentins à la baguette, les deux équipes semblent être à l’heure actuelle ses deux principaux concurrents. Levante, lui, est en train de couler. Mais l’Espanyol, voire Malaga, restent aussi à l’affût. Le vrai problème pour les Valenciens, c’est de se remotiver. Janvier a plutôt été consacré à la Coupe du Roi. Pour s’offrir cette demi-finale face au Barca, Valence a dû sortir Séville et Levante, quatre matchs qui ont monopolisé son attention, sa concentration et sa motivation. A la recherche d’un troisième souffle en Liga, les hommes d’Emery se déplaceront au Vicente Calderon ce soir. Un gros match, comme ils les aiment. Valence le sait, en s’imposant dans la capitale, il retrouverait le confort et l’ennui de sa troisième place chérie. Chiant, et confortable. Valence et sa troisième place ont déjà tout d’un vieux couple.

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