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- Valence-Lille (4-1)
Valence éteint les derniers rêves lillois
Séduisant en première période et en tête à la pause grâce à un nouveau but d'Osimhen, Lille s'est totalement effondré en deuxième période, encaissant quatre buts après l'heure de jeu, dont trois dans les dix dernières minutes (4-1). Ce n'est pas encore officiel, mais c'est une évidence : le LOSC en a fini avec l'Europe.
Valence 4-1 Lille
Buts : Parejo (66e, SP), Soumaoro CSC (82e), Kondogbia (84e) et Torres (90e) pour Valence // Osimhen (25e) pour le LOSC
C’est presque un marronnier, désormais : Dani Parejo planté à onze mètres du but adverse dans l’attente du coup de sifflet de l’arbitre. Six fois, déjà, le capitaine valencien s’est retrouvé dans cette situation cette saison, pour cinq tentatives réussies. Ce soir, à l’heure de remettre Valence dans le match, le pied droit de l’international espagnol ne s’est pas dérobé, peu après l’heure de jeu. Un tournant, dans une partie jusqu’alors bien maîtrisée par le LOSC : derrière, les Nordistes, coupables une nouvelle fois de ne pas avoir tué le match, ont coulé. Repartant de Mestalla les valises bien pleines (4-1), dix ans après une première visite déjà douloureuse en Ligue Europa (3-1). Rideau.
André et Osimhen en éclaireurs
Une victoire ou la porte. Flippant, ce problème, pour un LOSC indigent à l’extérieur cette saison ? Simple à résoudre, surtout : pour rêver encore à un avenir européen, Lille doit poser ses cojones sur la pelouse de Mestalla, mais aussi entreprendre et attaquer. À l’heure de choisir un suppléant à Ikoné, victime lundi matin d’un accident de la circulation sans grande gravité, Christophe Galtier ne s’y trompe d’ailleurs pas : l’entraîneur lillois aligne un deuxième numéro 9 de métier en la personne de Loïc Rémy. Un choix ambitieux, qui trouve un écho chez ses joueurs. Là où ils avaient attendu la deuxième période pour prendre leur chance au Vélodrome, les Dogues et Yazıcı ne mettent en effet que cinq minutes à allumer la première mèche, et neuf pour cadrer leur premier tir. Disponible, le Turc s’illustre à nouveau en délivrant un centre léché que Paulista enlève de peu à Osimhen (19e). Un sauvetage qui en précède un autre, signé Kondogbia devant Rémy (21e), qui dévisse ensuite sur un service d’André, au four et au moulin.
Bref, le LOSC montre les crocs, mais ne mord pas. Pas encore : positionné très haut dans le 3-5-2 lillois, de sorte à enclencher le pressing nordiste dans le camp espagnol, Benjamin André contre Parejo et met sur orbite Osimhen, qui file battre Cillessen (0-1, 25e). À cette ouverture du score logique, Valence, amputé dès la demi-heure de jeu de Cheryshev, répond mollement, et Mike Maignan peut poursuivre son échauffement. Après quarante minutes à cueillir les centres valenciens, le portier lillois arrive ainsi à température idéale juste avant la pause, pour signer un arrêt réflexe extraordinaire sur une reprise à bout portant de Rodrigo (45e). Puis pour rattraper une étourderie de Çelik devant le même Rodrigo (45e+1) et ainsi maintenir le LOSC en tête à l’entracte.
Trente minutes de malheur
Si Maignan se montre à nouveau solide sur un coup franc de Parejo (48e), les meilleures opportunités au retour des vestiaires sont lilloises. Mais André loupe le cadre dans la surface (50e) et Yazıcı, trop gentil, croque une balle de 0-2 sur un centre en retrait d’Osimhen (53e). C’est bien connu : en C1, le manque de réalisme offensif se paie souvent cash. Déjà puni de ses trop nombreux ratés à l’aller, Lille en fait l’amère expérience peu après l’heure de jeu, quand Fonte contre de la main un centre de Torres et offre à Valence un penalty, converti d’une panenka par le maître-artificier Parejo après plusieurs minutes de contestations lilloises vaines (1-1, 66e).
Assommé, le LOSC a reçu deux autres grands coups de gourdin derrière la tête. Le premier sur un débordement et un centre de la gauche de Gayà prolongé dans ses propres filets par Soumaoro (2-1, 82e). Le second deux minutes plus tard sur une mine monstrueuse des trente mètres d’un ancien Lensois, Geoffrey Kondogbia (3-1, 84e). Cruel pour les Lillois ? La loi du haut niveau, tout simplement. Ferran Torres, entré en première période, s’est sournoisement chargé de le leur rappeler, en infligeant à Mike Maignan un piqué de toute beauté (4-1, 90e). Pas encore éliminé mathématiquement, mais totalement hors-course dans les faits, le LOSC a décidément payé cher pour apprendre. Pour savoir si la leçon est désormais bien apprise, rendez-vous dans un an au mieux. À condition, déjà, d’éradiquer ce foutu mal des voyages.
Valence (4-4-2) : Cillessen – Wass, Gabriel Paulista, Garay, Gayà – Lee (Vallejo, 54e), Parejo, Kondogbia, Cheryshev (Ferran Torres, 30e) – Maxi Gómez, Rodrigo (Gameiro, 90e+2). Entraîneur : Albert Celades.
Lille (3-5-2) : Maignan – Soumaoro, Fonte, Gabriel – Çelik, André (Araújo, 80e), Soumaré, Yazıcı (Sanches, 74e), Bradarić – Osimhen, Rémy. Entraîneur : Christophe Galtier.
Résultats et classement de la Ligue des championsPar Simon Butel