- C3
- Huitièmes de finale retour
Valence et Schalke passent, Udine trépasse
Y’a pas que les Manchester qui jouaient et se faisaient éliminer ce soir. Pour ceux qui pensent que la C3 doit rester une compétition avec des clubs qui sentent la bière, le kebab, ou encore des rencontres entre Grecs et Ukrainiens, y’avait 6 matches au programme.
A l’Hannover Arena, le Standard se déplaçait en ballotage défavorable (2-2 à l’aller) pour affronter Hanovre. Pas de round d’observation car dès la 4ème minute, le Norvégien Abdellaoue ouvre le score. Les Outre-Quiévrains doivent alors scorer deux fois pour se qualifier. Le défenseur du Standard Kanu s’exécute et marque…dans ses cages. 2-0. Les Allemands gèrent le match tranquille et se font même aider par les Liégeois et l’ancien Monégasque Serge Gakpé qui mange sa deuxième biscotte juste avant l’heure de jeu. A 11 contre 10, les partenaires de Karim Haggui déroulent, et tuent tout suspense à la 73ème par l’intermédiaire de l’Ivoirien Ya Konan, qui nous fait pour le coup une Brandao en marquant 3 minutes après son entrée en jeu. Enfin, pour la gloire, Pinto ajoutera un quatrième pion dans le temps additionnel.
Un peu plus à l’ouest, Eindhoven devait l’emporter avec deux buts d’écart pour éliminer un Valence solide, mais avec des moments d’absence qui lui coûtent des points. Après un premier quart d’heure un peu mou, Jonas envoie un pétard à la 20ème minute qui oblige Tyton à s’envoler. C’est le début du show des gardiens de but. Diego Alves s’illustre en faisant un Gordon Banks. Cinq minutes plus tard, Tyton sort l’arrêt de la journée sur une tentative de lob de Jordi Alba juste avant la mi-temps. Après la pause, à la réception d’un corner mal dégagé, Feghouli foire sa reprise, qui tape la tête de Rami, et prend à contre-pied le gardien polonais. A la 64ème, Toivonen, le meilleur du PSV ce soir, se la joue football champagne avec un contrôle poitrine-reprise pied droit qui va au fond. A noter le carton rouge débile d’Adil Rami en fin de match, qui fout Valence dans la mouise pour les quarts de finale.
Schalke et Madrid déroulent, l’Olympiakos couleAutre club hollandais engagé ce soir, l’AZ Alkmaar se rendait à Udine (2-0 à l’aller pour les hollandais). Et les choses commencent plutôt mal pour les visiteurs qui se font expulser Viergiever dès le début du match. Carton rouge + penalty. Un combo pour Di Natale qui transforme la double sanction à la 3ème minute. Les bookmakers deviennent dingues car en supériorité numérique et menant 1-0 juste après le coup d’envoi c’est l’Udinese qui devient favori. Et comme les Italiens n’ont qu’un seul attaquant, c’est Di Natale qui double la mise au quart d’heure de jeu. On s’imagine déjà la manita venir. Mais à la 31ème, Falkenburg réduit le score. Les Frioulans paniquent à l’idée de devoir remettre deux buts pour se qualifier, et en perdent leur (football) latin. L’Udinese, dernier représentant italien de la C3, se fait éliminer, et Alkmaar continue son chemin.
A Gelsenkirchen, Schalke 04 accueillait Twente, qui avait remporté le match aller 1-0. Les visiteurs se mettent à l’aise en ouvrant le score dès la 15ème minute. Dommage pour eux, ce but réveille Klaas Jan Huntelaar. Un but de la tête à la 28ème, un péno du droit à la 55ème , et un but du gauche à 10 minutes de la fin pour l’ancien Madrilène, associé à un but de l’Américain Jermaine Jones à la 70ème, et ça fait 4 buts à 1 pour les Allemands qui envoient leurs deux clubs en quarts de finale. Pas mal, mais pas mieux que les Espagnols, qui eux envoient leurs 3 équipes au tour suivant. Le dernier engagé, l’Atlético Madrid s’est fait plaisir en Turquie. Avec un avantage de 3-1 acquis à Vicente Calderon au match aller, les Colchoneros la jouaient cool à Besiktas, et pratiquent le contre en 1ère mi-temps. Ça paye, puisque Adrian Lopez marque à la 26ème. Au retour des vestiaires, les protégés de Diego Simeone répètent leur plan pour…le même résultat. Voire mieux, puisque l’Atletico en plante deux dans les dix dernières minutes, par l’intermédiaire de l’inévitable Falcao à la 83ème et de Salvio à la toute dernière seconde.
Enfin, pour les plus aguerris, le dernier match de la soirée opposait l’Olympiakos au Metalist Kharkov (1-0 pour les Grecs à l’aller). Une partie digne du film le 6ème sens. Plutôt chiant pendant les 85 premières minutes, mais au dénouement de ouf. Les grecs ouvrent le score à la 15ème, par leur défenseur espagnol Ivan Marcano. On se dirige tout droit vers une qualif tranquille des hellènes quand les Metalleux se rendent compte qu’ils ont une dette de deux buts à rembourser. Carlos Viagra marquent à la 81ème suivi 5 minutes plus tard par la grande tige ukrainienne Marko Devic. Les locaux s’inclinent 2-1 et sortent sous les huées du stade Georgios Karaiskakis. Bref, même en foot, 2012 est une sale année pour la Grèce.
Par Walter Laouadi