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Valence : « Dette » the music play

Par Walter Laouadi
6 minutes
Valence : «<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>Dette<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>» the music play

Toujours écrasé par un découvert conséquent, le Valencia CF va devoir affronter une saison sans Ligue des champions, avec pour seul objectif d’y retourner. Dirigée par un nouvel entraîneur et sans son meilleur buteur parti pour la grisaille londonienne, la formation Ché va bien galérer. Donc s’éclater. Présentation d’une année normale pour un club à part.

Bilan de l’été.

Après s’être fait gentiment dégagés de la 4e place qualificative pour la Ligue des champions au soir de la dernière journée, les Valenciens ont dit « Adéu » à leur attaquant vedette, buteur à 82 reprises sur les 3 dernières saisons. Non-content d’avoir rapporté 30 millions au club, Roberto Soldado n’a pas manqué de leur faire un dernier petit bisou en alignant une salve de mots doux en direction du directoire. Dans le texte : « Le président m’a menti. Les dirigeants de Tottenham ont été beaucoup plus sincères. Je m’en vais, parce que je ne crois plus dans ce projet. » Sympa pour ceux qui restent. C’est-à-dire pas Tino Costa, parti se refroidir au Spartak Moscou, et sûrement pas Adil Rami, qui cherche une façon de se sortir de ce foutoir. En plus, les restants dont la recrue « phare » Hélder Postiga, seront coachés par l’ancien défenseur central du club, le Serbe Miroslav Djukic. Tête carrée, accent qui va bien et dégradé militaire. Ça va être la franche rigolade, à Valence. Surtout pour le comptable qui arrive tous les jours au boulot avec une dette de 420 Millions d’euros devant lui.

Coefficient de résistance au Real et au Barça : 25%

Barça 1er, Real 2e. Ou le contraire. Si les deux premières places semblent trustées d’avance, le derniers tiers du podium est un vrai objectif de l’autre côté des Pyrénées. Et cette saison, les bonnes cartes semblent être dans les ailes de la chauve-souris. La Real Sociedad ? Va perdre des plumes pour son retour en Ligue des champions. L’Atlético ? Risque de ne pas réussir à assumer son statut de favori de la otra Liga. Málaga ? Va devoir digérer les départs d’Isco, Joaquín et Toulalan. Les FC Séville et autres Betis n’ont pas ou plus l’expérience pour se mêler à cette bataille. Du côté des vainqueurs de la feue Coupe UEFA 2004, l’arrivée d’un entraîneur à vocation défensive combinée à l’éclosion promise de jeunes talents (la moyenne d’âge des milieux de terrain est de 23 ans) devrait permettre aux coéquipiers d’Aly Cissokho de retrouver une solidité aux abonnées absentes l’année dernière. Parce que, quoi qu’on en dise, le meilleur des ultimes Valence reste le combattif, le besogneux, qui relance propre et envoie ses flèches planter des contres.

La regretté : David Albelda.

Certes, son maintien au sein de l’effectif tenait plus de l’hommage qu’autre chose. Il n’empêche que chaque amoureux du club a dû ressentir un vague à l’âme lors de l’annonce du non-renouvellement de David, le 10 juin dernier. Présent dans l’équipe première depuis 1996 (hormis deux prêts chez le voisin de Villarreal), Albelda aura tout connu des années les plus heureuses du club. Coupe du Roi, Championnat, Coupe de l’UEFA, une rentrée en finale de Ligue des champions 2001. Mais surtout, il était le témoin d’une époque, le vestige d’un Valence alors au sommet du gotha européen mais toujours populaire. Mis à l’écart par le dictat d’un incompréhensible Ronald Koeman fin 2007, Papi Albelda avait reçu tout le soutien du valencianismo, avant d’être réinstallé comme capitaine indéboulonnable, brassard autour du biceps. Sa deuxième peau. Il y a deux mois, Djukic annonce à son ancien coéquipier qu’il ne souhaite pas le voir sur le banc, par respect pour ce qu’il a été. El Capitán accepte, et s’en va dignement. La fin d’une époque.

Portrait-robot

15% de Christian Bale, la dernière chauve-souris qui a eu du succès.
35% d’Antónis Samarás, premier ministre Grec, pour la dette.20% d’Ivan Drago, pour la bonhomie de Miroslav Djukic.
15% de Castorama, pour leur stade en bois.12% comme le nombre d’années depuis la dernière finale de Champions League.
2,5 % comme le prix de l’Horchata bien fraîche dans le quartier de la Xerea.0,5% enfin zsséro zssinq pour zssent , pour Adil Rami.

Le type à suivre : Ever Banega.

Un mec qui en vaut 11. Déjà au club depuis 2007, si ce n’est une pige à l’Atlético, Ever est ce genre de joueur qui ne laisse personne indifférent. D’habitude branché sur courant alternatif, le Rosarino a effectué sa meilleure saison lors de l’exercice précédent. Et c’est peut-être le temps de se sortir les doigts pour un homme qui, entre autres, s’est fait cramé en train de se chatouiller la nouille devant une webcam, s’est défendu en argumentant : « J’ai toujours dit que j’en avais une grosse. Maintenant, vous le savez tous » , a vu sa voiture lui rouler sur le tibia parce qu’il avait oublié d’en serrer le frein à main et s’est pointé à l’entraînement bourré en février dernier. Avant de claquer un pion contre le Barça deux jours plus tard. Depuis le départ de Roberto Soldado et de Tino Costa, c’est lui le seul et unique cerveau de l’équipe. Fantastique.

La banderole de supporter

« Vous avez des nouvelles de notre nouveau stade ? »

Ce qui va se passer cette saison ?

1er septembre 2013. Après deux victoires 1-0, Valence reçoit le FC Barcelone pour le compte de la 3e journée. Pendant que Ricardo Costa s’occupe de baptiser les genoux de Neymar, Ever Banega s’amuse avec Busquets. Crochet, frappe enroulée, lucarne. 1-0. Sur l’engagement, Messi tergiverse et se fait bouger par Romeu, qui envoie Feghouli sur le côté. Après une série de passements de jambe sur Dani Alves, l’ancien de Grenoble centre pour Jonas, seul au deuxième poteau. Sa tête tape sur la transversale avant de lui revenir dans les pattes. Valdés est à terre, le 2-0 est au bout des orteils du numéro 7. Mais non. Son pied tape dans le sol, entorse de la cheville. Derrière, Messi claque un quadruplé. Le lendemain, le gouvernement brésilien déchoit le blessé de sa nationalité, parce que manifestement il y a du y avoir un souci à la maternité. Pendant ce temps là, Amedeo Salvo, président du club, organise vide-grenier sur vide-grenier afin de combler la dette. Banega perd espoir et devient petit à petit remplaçant. Mais titulaire au Bananas, la boite hype en périphérie de la ville. Mi-janvier, face à ce merdier, Coach Djukic s’énerve et colle un marron à Dani Parejo, sans raison. Ce qui à le mérite de foutre les jetons au reste de l’effectif. Les Valenciens ne prennent plus aucun but, se taisent, et obéissent. Ils finissent 3e, 9 points devant l’Atlético 4e. Le président Salvo est content. Il a perdu 17 kilos à cause du stress. Et le déficit s’est comblé de 34000 euros. Un bon début.

La chanson

Aloe Blacc – I need a dollar

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Tu sais que tu crois au Père Noël quand...
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Par Walter Laouadi

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