- Espagne
- Liga
- 7e journée
- Valence/Atlético Madrid (3-1)
Valence déglingue l’Atlético
Qu'on se le dise, il ne fallait pas rater l'affiche de Liga entre Valence et l'Atlético Madrid. Un récital de football offert par tous les joueurs présents sur le pré, au terme duquel Valence est provisoirement leader du championnat.
J. Miranda (5′ csc), A. Gomes (7′), N. Otamendi (13′) pour FC Valence , M. Mandžukić (28′) pour Atlético Madrid.
« Le premier but du match, c’est le Mestalla qui doit le mettre. Je suis sûr qu’il ne va pas nous trahir, parce que ce public est absolument formidable. » La phrase est signée José Luis Gaya, l’arrière gauche de Valence, deuxième de Liga à l’heure d’affronter le champion en titre, l’Atlético Madrid. La fougue et l’ambition du jeune blanquinegro ne fait guère de doute. Mais devant un adversaire aussi costaud, il fallait avant tout lier la parole aux actes pour les supporters valenciens. Pris dans la fureur du stade, João Miranda va se rappeler longtemps du bruit assourdissant des travées, sûrement déchaînées suite au triple pontage subi par le vrai Matador, Mario Kempes. Devant autant d’allant, l’Atlético s’est fait croquer d’entrée, puis recoudre sans anesthésie. Forcément, ça fait mal.
Gomes sans préliminaires
26 degrés à l’ombre, soleil de plomb en plein mois d’octobre. En Espagne aussi, les hautes températures font de la résistance. Et si Tania Young n’est pas là pour donner ses conseils de protection contre le soleil, les hommes s’en donnent à cœur joie pour faire tomber le haut, tandis que ces demoiselles optent pour la paire de Ray-Ban Aviator. Pour ce premier rendez-vous contre une forte tête de Liga, Valence veut faire les choses en grand. En réalité, leur souhait va prendre forme en autant de temps que la durée moyenne d’un rapport sexuel : sept minutes et trente secondes. Sur une longue ouverture de Mustafi, João Miranda ne peut pas entendre les instructions de Moyá et lui coupe la priorité. Résultat : un ballon qui roule tranquillement dans le but des Colchoneros (6e). Le Mestalla vient de marquer, et ses joueurs vont lui rendre la pareille une minute plus tard. À l’origine d’une combinaison parfaite avec Paco Alcácer au milieu d’un João Miranda en plein coma, André Gomes fusille Moyá à bout pourtant. Sur son banc, Diego Simeone transpire sous sa gomina : son équipe est en pleine défloraison.
Roulettes et rage de vaincre
Valence prend son pied, et ne compte pas s’arrêter en si bon chemin devant un champion apathique. Buteur sur le deuxième but, André Gomes enroule impeccablement son corner. Dans la surface, les joueurs de Nuno Espirito Santo travaillent en file indienne pour éviter le marquage. C’est payant : Otamendi se retrouve seul et catapulte le ballon dans les cages madrilènes (13e). Orgasme de fin d’exercice à Mestalla. Une première bonne nouvelle pour les Matelassiers, qui peuvent sortir de la torpeur. Salie, la bande à Gabi réagit. Servi par Antoine Griezmann, Tiago claque une belle volée que Diego Alves ne peut que détourner sur le crâne de Mandžukić. Démasqué, l’attaquant réduit l’écart et relance la partie (29e). En confiance, le Croate estime être en droit de tirer un penalty accordé à son équipe juste avant la pause. Siqueira s’y oppose et voit Diego Alves stopper sa tentative. Sûrement le tournant de la rencontre, puisque le reste de la partie sera une bataille du milieu interminable entre guerriers et magiciens : Dani Parejo fait face à Koke et pose des louches, Sofiane Feghouli assure roulettes et coups du sombrero, tandis que dans l’ombre, Javi Fuego répond avec courage aux montées du bloc visiteur. Une fois n’est pas coutume, cet après-midi, « El Cholo » Simeone a trouvé plus fort que lui dans son art de vivre : la grinta.
Résultats et classement de Liga
Par Antoine Donnarieix