- Liga
- J1
- Valence CF-Atlético (1-1)
Valence a regardé l’Atlético dans les yeux
Scotché par la maîtrise de l'Atlético en première période, Valence a finalement accroché lundi soir un nul logique (1-1) au Mestalla au bout d'un premier choc de Liga qui a tenu toutes ses promesses.
Valence CF 1-1 Atlético
Buts : Rodrigo (56e) pour Valence // Correa (26e) pour l’Atlético
Un premier match de championnat comme le début d’une partie de Cluedo. « Un mystère » , voilà comment était présenté samedi ce Valence-Atlético par le magicien valencien, Marcelino, coach qui débarque pourtant dans cette Liga avec la certitude d’avoir entre les doigts « une meilleure équipe » que celle qui s’est rangée, au printemps dernier, derrière les trois monstres (le Barça, l’Atlético et le Real) du pays. Venir au Mestalla, lundi soir, c’était donc ça : relever de premiers indices, voir où peut aller ce Valence, par quel chemin. Ce qui a été prélevé ? Du jeu, de l’envie, un onze de départ quasi inchangé à l’exception des titularisations de Cristiano Piccini et Daniel Wass (Batshuayi, Cheryshev, Gameiro, Diakhaby sur le banc), et un exploit : depuis mars 2016 (soit quatre matchs consécutifs sans marquer le moindre but), une réception de l’Atlético prenait systématiquement la forme d’une rafale de balles à blanc. Cette fois, les Valenciens ont marqué et mieux, ils ont regardé les hommes de Simeone dans les yeux.
Griezmann invente les espaces
Le Valence CF est un club bâtard : une institution qui cherche en permanence sa place dans la jungle qu’est le championnat d’Espagne. Lundi soir, c’est une vieille chanson qu’il a d’abord chantée, laissant l’Atlético de Simeone, vainqueur de la Supercoupe d’Europe face au Real mercredi dernier, dicter son rythme, son jeu, ses idées sur la piste d’un Mestalla blindé. La manière : des tentatives lointaines de Wass (5e), de Rodrigo (16e, 29e) et Carlos Soler (21e), puis un coup de poignard, reçu sur un mouvement délicieux des Colchoneros à la demi-heure de jeu, sur lequel Antoine Griezmann a pointé le bout de son nez pour ouvrir un espace invisible dans la boîte locale pour laisser Ángel Correa ouvrir le score (0-1, 26e). Un mouvement brillant, symbole du contrôle de l’Atlético, guidé par un très bon Saúl, un Costa vicieux qui s’est offert deux belles occasions (17e, 32e) et un Lemar déjà fondu dans un ensemble froid de maîtrise. Là, Valence a sans aucun doute senti l’odeur d’un plat trop avalé : et si tout recommençait, encore et encore ?
Rodrigo, enfin buteur face à l’Atlético
Foutaise : dans la foulée d’une reprise sans danger de Saúl (52e), Marcelino a eu le droit de redevenir un gosse auquel on offre son premier ballon, quatre minutes plus tard. Soit au moment où Geoffrey Kondogbia a été chercher Daniel Wass dans un coin de surface, où le Danois a offert une remise XXL à Rodrigo, laissé libre par Godín avant de fusiller Oblak (1-1, 56e). Et tout s’est rallumé, et on a vu Parejo pousser l’Atlético dans les cordes (59e) et Gabriel Paulista trouver le poteau des Madrilènes d’une tête sur corner (64e). Marcelino a alors senti le bon coup, sorti Diakhaby, Gameiro et Batshuayi du banc, et tenté d’ouvrir la porte d’un premier succès depuis 2014 face aux Colchoneros, proches de reprendre l’avantage sur une tête de Rodrigo contre son camp (74e). Les dix dernières minutes, elles, ont accouché d’un concours de piles entre Gelson Martins, venu remplacer Griezmann dans le dernier quart d’heure, et Gayà. Voilà pour la résolution du mystère : 1-1, malgré deux balles de trois points étouffées en fin de match par Oblak devant Wass (88e) et Gameiro (90e+4), mais déjà un saut réussi pour Valence.
Valence (4-4-2) : Neto – Piccini, Garay (Diakhaby, 66e), Paulista, Gayà – Soler (Batshuayi, 76e), Parejo, Kondogbia, Wass – Rodrigo, Santi Mina (Gameiro, 66e). Entraîneur : Marcelino.
Atlético (4-4-2) : Oblak – Juanfran, Savić, Godín, Filipe Luís – Correa (Thomas, 81e), Koke, Saúl, Lemar (Vitolo, 63e) – Costa, Griezmann (G. Martins, 72e). Entraîneur : Diego Simeone.
Résultats et classement de LigaPar Maxime Brigand