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Vainqueur face à l’Allemagne, le Japon dit merci à la Bundesliga

Par Julien Duez
4 minutes
Vainqueur face à l’Allemagne, le Japon dit merci à la Bundesliga

En renversant un match complètement fou, Takuma Asano et Ritsu Doan ont permis aux Samurai Blue de remporter leur entrée dans ce Mondial 2022 de la meilleure des manières. Le tout, face à un adversaire pas si inconnu que ça, puisque les deux buteurs nippons du jour évoluent en Allemagne, comme six autres de leurs coéquipiers en sélection. Retour de flamme.

Ce n’est pas peu dire que cet Allemagne-Japon avait un (très) fort parfum de Bundesliga. Au coup d’envoi, pas moins de 13 joueurs sur 22 évoluaient en effet dans le championnat allemand : huit côté Nationalmannschaft, cinq côté Samurai Blue, en incluant Ao Tanaka, milieu de terrain du Fortuna Düsseldorf, pensionnaire de 2. Buli. Ce dernier, remplacé à vingt minutes du terme par Ritsu Doan, a pu constater depuis le banc de touche que son coéquipier, habituellement ailier droit du SC Fribourg, a lui aussi emporté le savoir-faire made in Germany dans ses bagages pour le Qatar. Son pétard du gauche, quatre minutes seulement après son entrée en jeu, est venu remettre les compteurs à zéro. Avant que Takuma Asano, remplaçant lui aussi, comme au VfL Bochum où il squatte également le flanc droit de l’attaque, ne vienne définitivement donner l’avantage au Japon, non sans s’être défait de Nico Schlotterbeck, puis de Manuel Neuer à bout portant. Une belle revanche pour le natif de Komono qui avait manqué de rencontrer le défenseur allemand en novembre dernier à Dortmund en raison d’une déchirure du ligament interne du genou et dont la dernière opposition face au cyborg des cages teutonnes s’était soldée par une valise (0-7) au mois d’août.

 Ils montrent un très grand engagement et une tendance à vouloir tout faire à la perfection. De plus, ils sont très assidus à l’entraînement et très disciplinés.

Médaille d’argent des légionnaires

En ajoutant aux trois susnommés Kito Itakura (Gladbach), Maya Yoshida (Schalke), Daishi Kamada (Francfort), Hiroki Ito et Wataru Endo (Stuttgart), ce sont pas moins de huit Legionäre japonais qui composent la liste de Hajime Moriyasu, soit le deuxième plus gros contingent de joueurs de Bundesliga de ce Mondial 2022, derrière l’Allemagne (vingt), mais devant la Suisse (sept). Un chiffre qui peut surprendre, mais qui confirme seulement que, depuis le transfert de Yasuhiko Okudera au FC Cologne en 1977, les relations footballistiques germano-nippones sont au beau fixe : depuis, la Bundesliga a enregistré 39 transferts entrants, et sa petite sœur 33. À en croire Pierre Littbarski, qui a fait le chemin inverse dans les années 1990, cela n’a rien d’étonnant. Il y a déjà une décennie, l’ancien du JEF United Ichihara expliquait au site du championnat allemand pourquoi celui-ci est une destination idéale pour les joueurs japonais : « Ils montrent un très grand engagement et une tendance à vouloir tout faire à la perfection. De plus, ils sont très assidus à l’entraînement et très disciplinés. » Ou quand les clichés ont finalement bon dos.

Je me réjouis de retrouver mes coéquipiers Christian Günter et Matthias Ginter, mais jusqu’à l’année prochaine, on n’est plus copains ! 

Merci la Buli !

Et s’il est vrai que les Samurai Blue n’ont pas manqué un seul Mondial depuis 1998, il semblerait que cette cuvée 2022 soit celle de la maturité. « Je crois que c’est une des plus fortes équipes japonaises à participer à une Coupe du monde », osait le métronome de l’Eintracht Daichi Kamada en conférence de presse. « Notre objectif, ce sont les quarts de finale. » Le capitaine Stuttgarter Wataru Endo n’affichait pas moins de complexes avant la rencontre : « La qualification pour la suite du tournoi dépend du fait que nous arrivions à prendre trois points ou non contre l’Allemagne. Mais nous avons une chance de gagner contre elle. » Pragmatique, Ritsu Doan confirmait qu’avoir un tiers de Bundesligisten au sein de la sélection n’était rien d’autre qu’un avantage : « On joue contre le Bayern, je connais leurs qualités individuelles. Ce sont des joueurs dingues, mais on doit garder confiance en nous. D’un côté, je me réjouis de retrouver mes coéquipiers Christian Günter et Matthias Ginter, mais jusqu’à l’année prochaine, on n’est plus copains ! » Si le Japon atteint finalement son objectif au détriment de la Nationalmannschaft, peut-être qu’à l’avenir, les joueurs allemands iront à leur tour s’offrir une petite cure de discipline et d’assiduité au Pays du Soleil levant. Après tout, les relations, c’est mieux quand elles sont bilatérales.

Et à la fin, ce ne sont plus les Allemands qui gagnent…
On connaît la première nation qualifiée pour la Coupe du monde 2026 !

Par Julien Duez

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