VA-OM : Deschamps, seize ans après…
L'info est passée inaperçue. C'est la première fois depuis la funeste Affaire OM-VA de 1993 que Didier Deschamps retourne à Valenciennes en tant que « Marseillais ». DD y était déjà revenu, mais comme coach monégasque. Aujourd'hui, tout un symbole. Un peu comme si « l'OM d'avant » (avec Deschamps) devait refaire aujourd'hui un détour par Valenciennes, là où il a « péché », pour repartir sur le vrai chemin de la rédemption... Avec enfin le titre au bout ?
Allez ! Le plan de bataille, d’abord : 4-4-2 en losange, toujours. Déjà, ça permet à Lucho de continuer à prendre ses marques par rapport à ses attaquants (la paire Brandao-Niang) et ses milieux. Et puis c’est un système qui permet de l’économiser encore un peu à l’heure où l’Argentin n’est pas encore tout à fait à 100 %. Ceci dit, le bonhomme monte en puissance et parvient peu à peu à trouver le positionnement adéquat. Contre Montpellier, on a enfin vu un Lucho dans le bon tempo et dans le meilleur placement possible. Finisseur futé sur le service de Niang, décroché plus bas et à droite sur ses deux passes décisives. Le tout à une touche, et en déviation. Tout ce que Deschamps attendait de lui : l’huile dans les rouages et l’accélérateur de particules. Lucho est sur la bonne voie. On suivra donc son rendement de près, ce soir à Nungesser (match à 19 heures). On peut penser que dans l’optique du Real-OM de mercredi soir, Lucho ne jouera pas l’intégralité de la rencontre.
Le reste de la compo subit deux variations prévisibles. Mbia et Taïwo, tous deux blessés au genou seront absents ce soir, remplacés respectivement par Édouard Cissé, pointe basse du losange, et par Cyril Rool, en latéral gauche. Après OM-Montpellier (entré à la pause à la place du Nigérian), Rool jouera donc son deuxième match de la saison sous les couleurs phocéennes : un vrai match complet où le “teigneux” aura à cœur de prouver qu’il n’est pas « venu ici en préretraite » . Dans le couloir droit, Abriel continue de faire son trou dans ce 4-4-2 où il donne globalement satisfaction. Rien de neuf pour le reste de l’équipe-type : Mandanda, Heinze, Diawara, Bonnart et Cheyrou. On verra pour le coaching les choix de la Dèche concernant essentiellement Valbuena (parti de loin, puisque ne faisant pas partie des plans initiaux mais qui s’est accroché au point de jouer de vrais bouts de matchs), Ben Arfa (supplanté par Koné, blessé, et visiblement tombé en disgrâce aux yeux du coach), Morientès (l’alter ego de Brandao n’est pas encore revenu au top physiquement pour pouvoir espérer jouer plus longtemps en tant que véritable joker : 93 minutes de jeu seulement en 6 matchs de L1). Enfin, parti sur de bonnes bases, Charles Kaboré ronge aujourd’hui son frein. Pour ces quatre-là, à suivre…
Voilà. La symbolique avec 93 est bien présente, la corruption en moins. C’est l’OM “avec Deschamps” qui se rend à Nungesser et, comme il y a 16 ans, avant un match capital en Ligue des Champions (finale contre Milan en 93, déplacement déjà décisif à Bernabeu, mercredi soir). Une victoire “à la régulière” de Marseille effacerait un peu plus la tache de l’Affaire maudite. Il suffit juste de gagner. Et puisqu’on est dans les symboles : en cas de victoire, l’OM passerait ce soir en tête du classement de L1 devant Lyon et Bordeaux qui joueront après (l’OL à 21 heures et Bordeaux, demain dimanche). La symbolique psychologique de la position de leader au sortir du VA-OM de ce soir, quoi de mieux pour se booster vers les sommets en enterrant les fantômes du passé ?
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