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Uruguay : du naze avec du vieux

Par Mathieu Rollinger, à Lusail
Uruguay : du naze avec du vieux

Ce revers face au Portugal (2-0), l'Uruguay l'avait sûrement vu venir. La faute à un nouveau sélectionneur contesté, un effectif ayant du mal à couper le cordon avec ses monuments et donc une furieuse sensation de périmé.

« Je ne sais pas si on aurait dû gagner ce match, mais en tout cas on n’a rien fait pour. Vous pouvez demander à tous les supporters uruguayens ici, personne ne comprend le plan de jeu de Diego Alonso. L’équipe de départ n’était pas la bonne. J’aurais au moins mis Lucas Torreira et Luis Suárez dès le départ. » Martin, liquette bleu ciel sur le dos, en a gros sur la patate. Alors qu’il attend son père qui traîne la patte, il ne comprend pas ce qu’est devenue son équipe. Après plus de 90 minutes front contre front avec le Portugal, la Celeste ressort du stade de Lusail avec deux bosses de chameau sur le coquillard et ne compte qu’un point en deux matchs pour aucun but marqué. Les Lusitaniens, bien que bousculés et amoindris par le défi physique imposé par les Sud-Américains, ont mis en lumière tous les soucis de cette sélection.

Une Céleste lestée

Présente pour la cinquième fois de suite dans un Mondial, mais pour la première fois depuis douze ans sans son maestro Óscar Tabárez sur le banc, l’Uruguay jongle désormais entre la volonté de renouveau et son fort ancrage dans le passé. Derrière son volant, Alonso a pu changer les pneus du bolide charrua avec les gommes lisses de Darwin Nunez, Federico Valverde et Rodrigo Bentancur (23, 24 et 25 ans), mais l’ossature reste composée des trentenaires Diego Godín, Edinson Cavani ou Sebastián Coates (sachant que Cáceres, Suárez et Muslera rouillaient sur le banc). C’est classe, c’est beau, ça exalte plein de sentiments dont la nostalgie, mais avec une moyenne de 27,8 ans, les adeptes du maté pointent au septième rang des effectifs les plus âgés de cette Coupe du monde (un an de plus que le Portugal et ses « dinosaures » Pepe et Ronaldo).

Diego Forlán, digne représentant de cette génération dorée qui atteignait les demi-finales en Afrique du Sud en 2010, donnait en avant-match dans l’espace médias ses impressions sur cette nouvelle vague, sans vraiment dissimuler son inquiétude.« C’est un match qui servira de test pour cette équipe, répétait le désormais consultant télé, engoncé dans son pantalon à pinces. Le Portugal va forcément nous poser des soucis, mais je crois que la sélection a des ressources. » Il n’en a rien été, tant l’Uruguay s’est longtemps recroquevillée sur ses propres stéréotypes : un bloc médian face à un Portugal longtemps tâtonnant, une propension à distribuer les coups comme des petits pains, la qualité de ne jamais être pris de désolidarisation, mais avec l’oubli suprême de créer. « Nous avons tenté de presser, d’aller de l’avant, mais parfois, l’adversaire est plus fort. Ce n’est pas uniquement nos carences, analysait le coach Alonso, un brin désabusé.Nous n’avons pas bien joué, mais nous avons essayé. »

Coucou le Ghana !

Les seules lueurs dans ce bleu ciel obscurci ? Deux exploits individuels de Rodrigo Bentancur, traversant notamment tout le camp portugais avant de buter sur Diogo Costa, alors que le réveil interviendra après l’ouverture du score de Cristiano Ronaldo Bruno Fernandes, avec le poteau de Maxi Gómez, la reprise hors cadre de Luis Suárez ou encore la tentative de De Arrascaeta. Trop peu pour renverser la table, sachant qu’une mimine dans la surface de José María Giménez anéantira tous les espoirs du virage uruguayen. Vendredi prochain, la Céleste retrouvera le Ghana dans un drôle de remake du quart de finale de 2010. Tout un pays a encore en travers de la gorge la main de Suárez et aura à cœur de s’offrir une revanche. Si Alonso a réaffirmé « sa grande confiance en ses joueurs » et la nécessité de « lâcher prise et jouer », l’Uruguay fonctionne sur les mêmes ressorts, bien que distendus. Il ne faudra donc pas s’étonner si le Croquemitaine du Nacional récidive avec une nouvelle claquette dans le temps additionnel pour assurer la qualification à son pays.

Dans cet article :
Le Portugal reste muet en Écosse
Dans cet article :

Par Mathieu Rollinger, à Lusail

Propos recueillis par MR et Maxime Brigand.

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