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Uruguay-Argentine (0-1) : Le résumé

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Uruguay-Argentine (0-1) : Le résumé

Le match sentait bon le vieux cuir, les maillots suants et les vestiaires amiantés. Une ambiance de début du siècle régnait au sein de Centenario, vétuste comme il se doit avec ses gradins en béton, son architecture dépassée et son tableau d'affichage n'ayant jamais vécu l'ère du numérique. Le duel décisif entre l'Argentine et l'Uruguay -191ème épisode d'une rivalité historique- s'annonçait old shool. Et il le fut.

Immédiatement, les deux voisins offrent en effet un invraisemblable retour dans les sixties, à l’époque où les cartons rouges n’existaient pas et où l’on pouvait hacher Pelé en toute impunité. C’est la grande guerre sur un air des Beatles. Les Argentins, sans fond de jeu mais les huevos bien en évidence sur le terrain, décident de compenser leurs failles tactiques par un “engagement de tous les instants”. Comprenez tacles à retardement et dégueulasseries en tout genre. Malencontreusement, l’Uruguay n’est pas vraiment du genre à tendre l’autre joue. Diego Perez et ses amis répliquent durement, le match se gâte et les premiers « Yo soy celeste » descendent des tribunes du Centenario pour fêter cela.

En dépit d’une longue et reconnue tradition de bouchers, ce sont pourtant bien les Uruguayens, alternant tacles au genoux et dribbles fulgurants, qui se montrent les plus dangereux en première période. Dès la troisième minute, les intestins argentins se crispent dangereusement après un cafouillage dans la surface. Scotti place ensuite une tête à quelques centimètres du poteau après une vilaine faute de Gaby Heinze. Au passage, Le Gringo reçoit à titre honorifique le premier carton jaune de la collection que le pauvre Carlos Amarilla distribuera au cours de la soirée. A la fin du premier quart d’heure, Suarez enrhume une dernière fois Demichelis mais, peu à peu, la Celeste renoue avec sa vieille passion pour le découpage de viande. Le match n’en est plus un mais quelques beaux gestes viennent égayer la partie. Brève mention spéciale à Maxi Pereira qui abat Angel di Maria en plein vol, le tout sans récolter de second carton jaune.

Le début de la seconde mi-temps est marquée par le but du Chili contre l’Équateur qui assure à l’Argentine et à l’Uruguay de jouer au moins les barrages. Tout le monde respire, les « Yo soy celeste » reprennent. Scotti, l’illustre défenseur, apprend le football sud-américain à un certain Lionel Messi.

Les Argentins réussissent certes à aligner quelques passes consécutives pour la première fois à la 52ème minute, mais le toque a été oublié depuis bien longtemps. Jouer avec quatre défenseurs centraux de formation n’aidant sans doute pas à la promotion du beau jeu. Fort heureusement, Martin Caceres reprend les choses en main et impose son style à la rencontre. D’une admirable planchette sur Otamendi, le joueur de la Juve inaugure les hostilités. Les Uruguayens livrent un de leurs plus grands récitals à un Centenario envoûté. L’arène réclame l’entrée des gladiateurs, des hommes, des vrais. Libérez Martin Palermo de ses chaînes, donnez-nous du Chengue Morales ! Rien n’y fait, le Chengue kiffe toujours sa retraite alors que Maradona n’accorde désespérément pas à Martin la permission d’aller marquer un petit but. A l’inverse, il sort Higuain pour faire rentrer Bolatti, le magnifique n°5 d’Huracan : le Chili mène toujours 1-0, un nul suffit à envoyer directement l’Argentine en Afrique du Sud. Le public local charrie et entame des « Diego s’est chié dessus, Diego s’est chié dessus » .

Dans la plus pure tradition des affrontements rioplatense, une légère odeur de souffre suinte à travers les murs fripés du Centenario. Diego Forlan essaye de sauver la nation, Caceres tente une cuillère sur Jonas. Raté, contre toute attente, l’arbitre avait bien des cartons rouges sur lui. Et puis, à six minutes du coup de sifflet final, Dieu décide de donner raison à Maradona, laissant choir un ballon à Bolatti qui catapulte le tout au fond des filets. 1-0, à l’ancienne. Quelques minutes plus tard, un gigantesque pogo argentin frétille au milieu du terrain, Maradona, vêtu d’une gracieuse cape rouge de super-héros, craque et passe en mode Comedia dell’arte. Pour les Uruguayens, le maté n’est pas si amer. Grâce à la victoire finale du Chili, la Celeste aura le droit à une session de rattrapage. Pas sûrs de gagner en 2010, les Argentins anticipent le coup et fêtent la qualification comme une coupe du monde.
A tout seigneur, tout honneur, le dernier mot revient à Diego : « Qu’ils la sucent et qu’ils continuent de la sucer » .

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