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United déjoue le piège de Crystal

Par Maxime Brigand
5 minutes
United déjoue le piège de Crystal

Au terme d'une finale étouffante, Manchester United a remporté le premier trophée de l'ère post-Ferguson en battant difficilement un Crystal Palace ambitieux (2-1). Les hommes de Louis van Gaal ont évolué pendant un gros quart d'heure à dix après être revenus de très loin. La tête du Pélican, elle, vacille toujours.

Crystal Palace 1-2 Manchester United

Buts : Puncheon (78e) pour Crystal Palace // Mata (80e) et Lingard (110e) pour Manchester United.

L’histoire aime l’irrationnel. Longtemps, cette finale de FA Cup a dormi avant de se réveiller à dix minutes de la fin du temps réglementaire sur deux premières déflagrations. Avant que Jesse Lingard, symbole de la jeunesse mancunienne, ne vienne faire exploser Wembley et les espoirs de Crystal Palace au cœur d’une prolongation étouffante (2-1). Il ne restait pourtant que quelques minutes à tenir avant une séance de tirs au but… Manchester United soulève son premier trophée depuis 2013, sa première FA Cup depuis 2004 et décroche le premier sourire de l’ère Louis van Gaal. C’est probablement le dernier de son passage à Manchester, mais aussi une grosse bouffée d’oxygène pour un club combattant avec son histoire.

Manchester Culbuto

À Wembley, Louis van Gaal vit probablement sa dernière sortie sous le costume de Manchester United. On dit José Mourinho déjà arrivé, et le Pélican sait qu’une victoire n’influencera pas son avenir en Angleterre. Mais il veut partir sur le premier titre d’un club qui n’a plus rien remporté depuis trois 2013 et sa feuille de match l’atteste. Il faut revenir à la base, éjecter les échecs de recrutement (Depay, Darmian), pour installer les anciens cadres (Valencia, Carrick, Rooney), histoire d’entourer avec expérience la jeunesse prometteuse des Red Devils. Côté Palace, le poids est aussi présent : celui de remporter le premier trophée de l’histoire d’un club qui touche à ses 110 ans de vie. Pardew, sur la pelouse en 90, aligne son onze type avec au cœur Yohan Cabaye derrière le trio Bolasie-Wickham-Zaha.

Le scénario semble déjà écrit. United est favori, doit l’assumer et le prouve d’entrée, contrôlant le ballon, privant Palace dans les transitions. Aligné au milieu, Wayne Rooney offre de nombreuses possibilités, bien accompagné par les multiples montées des latéraux mancuniens. Reste que Manchester United est devenu un hydre prévisible et incapable de croquer à sa sauce un adversaire. La domination est stérile, et ni Fellaini sur corner (10e) ni Rooney de loin (14e) ne parviennent à inquiéter Wayne Hennessey. Alors Palace se découvre progressivement, Cabaye monte d’un cran et assure sur coups de pied arrêtés, Bolasie obligeant De Gea à se détendre peu après le quart d’heure de jeu (18e). United affiche une solidité défensive alternative, son gardien espagnol se fait peur alors que les supporters des Eagles crèvent les chœurs de Wembley. Au sifflet, Mark Clattenburg prend des décisions fortes et est montré du doigt alors que Hennessey sauve les siens devant Mata (21e), avant que Joel Ward ne se sacrifie devant Martial (33e).

Un ascenseur émotionnel

Crystal Palace a dépassé l’inhibition, et Pardew croit en sa chance. Dès le retour des vestiaires, les Eagles reviennent avec des ambitions, poussent sur le but mancunien, mais c’est finalement Marouane Fellaini qui allume la première véritable mèche de la partie après un superbe échange avec Rashford et une frappe sur le poteau de Hennessey (52e). Manchester United n’a pas changé, tient le ballon et quelques minutes plus tard, avec de nouveau Valencia au départ, Martial dépose une tête sur le montant gauche de Palace (61e). À United les cartouches, aux hommes de Pardew l’envie, avec excès par moment à l’image de Delaney qui vient chatouiller le tibia de Rojo avant que Marcus Rashford ne sorte à son tour sur blessure. Louis van Gaal est condamné à lancer Young et Matteo Darmian. On sent que cette finale se joue à rien. Comme à une mauvaise relance et à un mauvais alignement. Alan Pardew se lance dans une danse, Jason Puncheon vient d’ouvrir le score pour Palace (1-0, 78e). Le Pélican se frotte le crâne, il cherche des solutions, mais elles viennent alors du terrain, d’une lumière de Rooney qui slalome dans la défense des Eagles avant de servir Mata (1-1, 80e). L’ascenseur émotionnel est dessiné, l’histoire aime le bordel.

Chacun abat ALORS ses dernières cartes : Lingard pour LVG, Mariappa pour Pardew. De son côté, Wilfried Zaha est en feu et pousse Smalling à la faute avant de faire frissonner le gardien mancunien (90e). Crystal Palace semble avoir pris la main sur le scénario, mais il faut attendre, souffrir, trente minutes de plus.

Jesse James

Alors que Van Gaal n’est toujours pas décidé à venir salir sa parka, Manchester United reprend doucement la main sur le jeu. Young tente, incapable d’inquiéter Hennessey (95e), alors que Rooney s’essaye de loin (97e). Les Red Devils sont mieux, la bataille est physique. Pardew, lui, ne cesse de s’agiter pour vaincre la terrible malédiction qui l’entoure en FA Cup. Sur une remise trop facile de Blind, Yannick Bolasie s’amuse à tirer un pétard énorme sur De Gea qui se couche bien (100e). United est fébrile, défensivement notamment, et alors que Bolasie prend une nouvelle fois le dessus sur Smalling, le défenseur anglais couche l’attaquant de Palace. Le rouge est sans appel (105e), Manchester se retrouve à dix et le Pélican descend de sa tribune avec Ryan Giggs.

Young est alors replacé latéral gauche, alors que Darmian prend l’axe aux côtés de Blind. C’est une lutte folle. Servi par Zaha, Gayle bute sur De Gea (107e). De l’autre côté, lancé parfaitement par Lingard, Carrick est tout proche de faire tomber Wembley dans ses bras (109e). Comme une ultime alerte avant la punition : sur une détonation soudaine de Jesse Lingard (1-2, 110e). Le geste est pur, terrible. Louis van Gaal tombe dans les bras de Giggs, alors que Mile Jedinak caresse le but mancunien (112e). Les dernières minutes sont une bataille de tranchées, David de Gea s’en va se sacrifier dans les pieds de Zaha. Cette fois, c’est bon : United tient son précieux, la douzième FA Cup de son histoire et un sourire, enfin, de Louis van Gaal.

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