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United colors of Major League Soccer
L'actu mensuelle du championnat nord-américain compilée en un article. On prend des nouvelles de Benoît Cheyrou, d'Obafemi Martins, de l'inquiétant David Villa et on analyse les chiffres rassurants concernant l'implantation progressive du football dans le pays qui l'appelle soccer.
Comme chaque saison ou presque, la MLS s’illustre par son homogénéité et il est difficile de désigner la franchise qui réalise la meilleure entame, après quasi deux mois d’exercice. D’autant plus qu’il y a un gros décalage entre le nombre de matchs disputés par chaque équipe : 9 pour celles qui ont le plus joué, 8 pour d’autres, 7 matchs, 6 matchs et même seulement 4 matchs dans le cas particulier de l’Impact de Montréal, qui a obtenu le report de plusieurs rencontres pour mettre toutes les chances de son côté dans son objectif de remporter la Ligue des champions. Résultat des courses, le classement ne signifie pas grand-chose pour l’instant…
Il faut tout de même signaler qu’une seule formation reste toujours invaincue : les Red Bulls de New York qui, après 6 journées, comptent 3 victoires et 3 nuls, dont le dernier concédé ce week-end dans le « Clásico » face à Los Angeles Galaxy (1-1, avec la belle ouverture du score pour LA signée du jeune et prometteur Bradford Jamieson IV). Une partie à laquelle a pris part comme d’habitude depuis le début de saison le Français Damien Perrinelle, qui s’est imposé dans ce groupe et poursuit l’héritage de la « french touch » à la suite d’Henry et Luyindula. Ronald Zubar, de retour de blessure, pourrait bientôt le rejoindre.
Kaká SC 0-2 Giovinco FC
Chez les nouveaux voisins de New York City FC en revanche, c’est beaucoup moins la fête puisqu’après d’encourageants débuts (1 victoire et 2 nuls), l’actuelle série est de 4 défaites et 1 nul sur les cinq derniers matchs ! Cette saison inaugurale devait commencer avec deux stars dans l’équipe, mais elle n’en compte actuellement qu’un seul à peine valide : Frank Lampard joue la prolongation en Angleterre, tandis que David Villa n’est là que par intermittence, entre deux pépins physiques. À la limite, il y a quelque chose de rassurant à voir qu’on ne fabrique pas comme ça de toutes pièces une équipe tout de suite performante, c’est plutôt bon signe pour le niveau de la MLS…
Du côté des nouvelles franchises, ce n’est d’ailleurs pas tellement mieux non plus pour les Floridiens d’Orlando (2 victoires, 2 nuls, 4 défaites), malgré les 3 buts inscrits par sa star Kaká. Le Brésilien et ses coéquipiers affrontaient Toronto dimanche pour le choc du week-end en MLS. Résultat : victoire 2-0 des Canadiens en déplacement devant un peu plus de 30 000 spectateurs, grâce à un doublé du revenant Jozy Altidore, qui avait pour partenaire Sebastian Giovinco, Benoît Cheyrou et Damien Perquis, tous titulaires. C’est un succès important pour Toronto, son deuxième seulement depuis le début de saison, qui vise grand minimum les premières play-offs de son histoire après avoir beaucoup investi cet hiver.
Affluences encore à la hausse
Du côté des autres franchises en lice, il faut signaler que c’est actuellement Vancouver qui compte le plus grand nombre de points (mais en ayant joué le plus de matchs, 9, à égalité avec Philadelphie). La meilleure attaque est celle de Columbus Crew, la meilleure défense Seattle, à égalité avec les Red Bulls. Les Sounders de Seattle où évolue un certain Obafemi Martins, auteur du plus beau but de ce début de saison face aux Rapids du Colorado. Le match le plus prolifique a été disputé ce week-end avec le match nul 4-4 entre Houston et Kansas City (deux défenses aux fraises et un dernier but magnifique pour SKC dans les arrêts de jeu). Pour terminer, deux statistiques intéressantes montrent que la MLS poursuit sa tranquille évolution au sein des sports collectifs américains. La première concerne les affluences : elles sont toujours en hausse et dépassent pour l’instant le cap symbolique des 20 000 spectateurs de moyenne par match, pour atteindre les 20 933 depuis le début de l’exercice 2015, contre 19 148 l’année passée.
La seconde ressort d’une étude signée du cabinet Elias Sports Bureau, qui a enquêté sur les effectifs des vingt franchises de MLS. Résultat : la Ligue nord-américaine n’a jamais autant attiré les étrangers. Ils constituent 42,8% de l’élite des joueurs pros de soccer. Un pourcentage à mettre en perspective avec les 19,6% d’étrangers en NBA et des 2,8% en NFL… Les deux pays les plus représentés sont l’Angleterre et l’Argentine, avec 22 représentants au total. La France pointe au cinquième rang avec 15 représentants. Pour que la MLS poursuive sa progression et gagne en niveau de jeu, la prochaine étape pourrait être l’arrivée d’entraîneurs étrangers. Seules quatre équipes ont actuellement à leur tête un technicien non américain ou canadien : le Colombien Óscar Pareja à Dallas, l’Irlandais Owen Coyle à Houston, l’Anglais Adrian Heath à Orlando et le Gallois Carl Robinson à Vancouver.
Par Régis Delanoë