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- Ce qu'il faut retenir de la 32e journée
Une zone rouge au complet ?
S’agissant du podium du haut, toujours un semblant de suspense pour la 3e place derrière Paris et Monaco. Le bas du podium pourrait bien rester en l'état jusqu'à la fin de saison. Valenciennes a perdu, ce qui a fortement soulagé ses concurrents pour le maintien. Son vainqueur du jour, Lyon, en profite pour rester en course pour les places d’honneur.
Valenciennes, le coup de grâce
Qu’Ajaccio descende en Ligue 2 à l’issue de la saison, cela fait déjà un moment que plus personne n’en doute. Que Sochaux accompagne les Corses, malgré la fraîcheur d’Hervé Renard, malgré sa Zambian Army, malgré des prestations encourageantes et mal récompensées – encore samedi à Bastia (2-2 en menant 2-0 à la mi-temps) –, franchement ça semble inévitable également. S’agissant de la 3e place de condamné en revanche, ça paraît plus indécis depuis déjà quelques semaines. Si Valenciennes squatte la zone rouge depuis fin août, l’équipe nordiste grignote régulièrement son retard et donne parfois l’impression qu’elle a moyen d’en sortir in extremis. Pourquoi ? D’abord grâce à l’efficacité folle de sa recrue offensive Majeed Waris, auteur hier de son 10e but depuis son arrivée en prêt cet hiver (dont 7 à domicile). Et puis aussi parce que la concurrence tire la langue, qu’il s’agisse d’Évian Thonon Gaillard (1-1 à Lorient) ou de Guingamp (1-2 à domicile contre Montpellier). Ces deux formations qui jouaient samedi étaient forcément grands supporters de Lyon le lendemain, les Gones se déplaçant au Hainaut. Et Valenciennes, malgré une évidente bonne volonté en seconde période, a perdu la rencontre 1-2. La faute à 45 premières minutes pas à la hauteur, la faute à des buts adverses signés Gomis et Ferri et la faute enfin au portier Anthony Lopes, qui a arrêté le pénalty du 2-2 tenté par Waris en fin de partie. Il ne reste plus que 6 journées à disputer d’ici la fin de saison et la bande à Ariël Jacobs compte toujours un retard conséquent de 6 points sur la 17e place. Tic tac, tic tac, tic tac…
Vous avez raté Toulouse – Lille (et vous n’auriez pas dû)
Cette saison, les Lillois peuvent faire dans le médiocre, comme la journée précédente face à Guingamp. Ils peuvent aussi faire dans le nettement plus convaincant, comme samedi à Toulouse. Dénominateur commun : que ça joue moche ou beau, en ce moment, ça gagne pour le LOSC. Mais tant qu’à consolider sa place sur le podium de la L1, autant donner l’impression que cette place d’honneur, avec le ticket pour le tour préliminaire de la C1 qui l’accompagne, sert à quelque chose. Et en jouant comme samedi au Stadium, là oui, il y a moyen d’embêter pas mal d’équipes, y compris européennes. En pressant haut les Toulousains, avec une efficacité offensive retrouvée et un Marvin Martin enfin tranchant, les Dogues ont mérité leur victoire, même s’il a fallu souffrir à 9 en fin de rencontre pour préserver l’avantage au score, après les expulsions coup sur coup de Béria puis Souaré. Le toujours excellent Serge Aurier a réduit la marque dans les arrêts de jeu, trop tard : à Lille les 3 points, à l’issue de cette partie emballante.
L’analyse définitive du week-end
L’équipe bis du PSG championne de France bis. Le club de la capitale est tellement facile en Ligue 1 cette saison qu’il peut se permettre de faire jouer une équipe très largement remaniée, ça gagne quand même. Et très tranquillement en plus. Alors certes, c’était contre des Rémois en grosse perte de vitesse ces derniers temps, mais quand même… Jérémy Ménez mis à part, les coiffeurs ont répondu présent pour un score final de 3-0, sans avoir trop besoin de forcer. Alignée à l’année, cette équipe B donne finalement l’impression qu’elle aurait les moyens de jouer elle aussi le podium derrière l’intouchable équipe A. En parlant de l’équipe A d’ailleurs, elle a maintenant un travail à finir à Londres face à Chelsea demain.
La polémique de la machine à café
Marseille dans cette rubrique, encore. Il est temps que cette saison se termine du côté de l’OM et qu’un nouvel entraîneur arrive (Bielsa ?). L’ambiance délétère du Vélodrome vendredi laisse à penser que le mal est profond, très profond. Les supporters, de moins en moins nombreux, sont lassés du manque de résultats et de jeu de l’équipe olympienne. Les joueurs sont pointés du doigt, mais aussi et surtout le staff emmené par José Anigo et la direction, avec Vincent Labrune à sa tête. Ce dernier a contre-attaqué dans L’Équipe, criant au complot : « Certains se servent de la situation sportive actuelle pour déstabiliser le club. (…) On a tous intégré qu’il y avait des gens autour de l’OM qui n’étaient pas contents qu’on soit là. Ces gens-là veulent qu’on parte. »
Le top 5
1- Anthony Lopes (Lyon). Un pénalty stoppé, une victoire sauvée et un espoir de voir l’OL terminer dans le top 4 de la L1 préservé. What else ? 2- Lucas (PSG). Le meilleur Parisien samedi, sans l’ombre d’un doute. Des courses impressionnantes, des dribbles qui servent enfin à quelque chose, le Brésilien semble enfin s’épanouir pleinement avec le PSG.3- Mathieu Bodmer (Nice). Ah tiens, ça faisait longtemps qu’on n’avait pas vu ce cher Bodmer à un tel niveau, ça fait plaisir. Buteur sur corner pour l’ouverture du score niçoise au retour des vestiaires, l’ancien Lyonnais et Parisien a aussi été auteur d’une prestation défensive de très bon niveau.4- André Ayew (OM). Grâce à son triplé vendredi, le Ghanéen a réveillé l’OM. S’agissant de réconcilier l’équipe avec son public en revanche, il va en falloir encore un peu plus…5- Kamil Grosicki (Rennes). Pas la recrue la plus spectaculaire des Rennais cet hiver, mais le Polonais fait preuve de débuts très encourageants depuis son arrivée en France en provenance de Sivasspor. Sa prestation a été particulièrement aboutie samedi à Bordeaux (2-2).
Le geste
Arrivé cet hiver à Bastia, le Djib’ s’était fait discret. Un flop ? Ouais, pas loin, sauf que l’animal est encore capable de magnifiques coups de tatane, comme en atteste cette superbe reprise de volée dans les filets de Yohan Pelé, avec la pirouette de célébration qui va bien.
Ils l’ont dit
– Ariël Jacobs : « Il faudrait que je répète aux joueurs qu’un match commence en première mi-temps. » Cinq matchs de suite que Valenciennes n’a plus marqué un but en première période… – Claudio Ranieri : « Je suis sûr d’être encore là la saison prochaine. » L’élégant coach italien de l’ASM a voulu clarifier son avenir. Et, a priori, cet avenir se passera sur le Rocher, avec la participation à la Ligue des champions comme excitante carotte. – Rolland Courbis : « C’est la première fois qu’un adversaire à autant d’occasions depuis une quinzaine de matchs. S’il y a une impression qui dit que Guingamp mérite de gagner, c’est peut-être la bonne (…). Je suis désolé pour Guingamp. » Il est beau joueur, le coach montpelliérain, face aux stats de l’EAG : 23 tirs au but, 10 corners, 35 centres… et un seul but marqué pour une défaite 1-2.
Le Tweet
Saluons l’arrivée dans la Twittosphère de Jérémy Morel. Les débuts sont un peu timides, mais gageons qu’il monte en puissance au fil des messages. Si, si.
Avec une équipe de jeunes de Toulon hier soir. Victoire importante, on lâche rien. Bon weekend à tous. pic.twitter.com/aXH7zAzLLU
— Jérémy Morel (@jmorel15) April 5, 2014
La stat
100. Bafé Gomis a inscrit le 100e but en L1 de sa carrière hier à Valenciennes. Il rejoint Mamadou Niang et Vahid Halilhodžić au classement. Le deuxième meilleur buteur de L1 en activité est Djibril Cissé, avec 96 buts.
Par Régis Delanoë