- France
- Ligue 1
- 30e journée
Une soirée de Ligue 1 toute nulle
Probablement emmêlée dans son calendrier, la Ligue 1 s'est trompée d'un week-end et a organisé sa trêve ce soir. Trois 0-0, quatre petits buts, et des résultats qui ne font les affaires de personne, hormis du TFC. Bref, il y avait clairement mieux à faire que regarder la L1 ce soir.
Évian TG 1–0 Montpellier
But : Nsikulu (85e) pour l’ETG
À trois points au-dessus de la ligne de flottaison, Dupraz n’est pas un capitaine tout à fait serein. Et ses matelots non plus, puisque c’est Montpellier qui met le pied sur le ballon, sans toutefois parvenir à trouver la brèche dans la coque évianaise. La défense savoyarde manque de se saborder sur une passe en retrait pas assez appuyée, mais Leroy s’empresse d’écoper devant Bérigaud. En début de seconde période, Montpellier arrose les buts savoyards, sans réussite pourtant. Duhamel essaye bien de surnager dans ce qui ressemble bien à un naufrage dans le jeu d’Évian, mais l’attaquant ne parvient pas à assurer sa tête. Finalement, les hommes de Dupraz parviennent à sortir la tête de l’eau. Sougou sert parfaitement Nsikulu, qui devance l’arrière-garde montpelliéraine pour signer un but libérateur. Loin de couler, Évian pourrait bien se maintenir dans le bassin de la Ligue 1.
Rennes 0–0 Nantes
Aucune des deux équipes n’avaient perdu de derby breton cette saison, et aucune n’avait envie de prendre le risque que cela arrive. Alors que le début de match est plutôt fade, Ntep s’ennuie un peu, et décide de faire parler sa vitesse pour mettre Riou à contribution, mais le portier nantais reste solide sur sa ligne (12e, 26e). Dans le duel des prénoms composés, Georges-Kévin répond à Paul-Georges par des accélérations fulgurantes, mais aucun des coéquipiers de Nkoudou n’est capable de mettre à profit les espaces créés par le petit Canari. Dans une autre vie, Riou a peut-être été sans famille, mais aujourd’hui, il n’est pas sans courage, puisqu’il sort au-devant de Doucouré, pour prendre à la fois le ballon dans les bras et le pied du Rennais dans le visage. Groggy, c’est l’adjectif le plus à même de qualifier ce derby, qui, clairement, ne restera pas dans les mémoires.
Toulouse 2–1 Bordeaux
Buts : Ben Yedder (18e), Kana-Biyik (61e) pour le TFC // Rolán (29e) pour Bordeaux
En remplaçant Alain Casanova sur le banc des Violets, Dominique Arribagé cherchait à provoquer un électrochoc chez les relégables. Pourtant, Toulouse n’est pas loin de se court-circuiter tout seul dès l’entame, sur un dégagement raté d’Ahamada et une passe en retrait mal assurée de Yago. Au fur et à mesure, le courant semble passer entre les Toulousains et leur nouveau système de jeu en losange. Une aisance récompensée par Ben Yedder. Sur un coup franc, l’attaquant se retourne en un éclair pour tromper Carrasso, statique sur sa ligne. Peut-être paralysé par l’enjeu, Toulouse se met alors à reculer, et se fait logiquement griller par Diego Rolán, qui remet les compteurs à zéro sur un corner de Khazri. Ahamada n’est ensuite pas loin de faire péter un plomb à ses supporters, puisqu’un autre de ses dégagements est contré par Khazri, et le portier doit se détendre pour empêcher le cuir de franchir sa ligne. Après avoir tremblé, Toulouse fait à nouveau parler la poudre, et Kana-Biyik s’élève plus haut que tout le monde pour tromper Carrasso. Le match devient alors un peu électrique, puisque Sané et Pešić se prennent le chou sur l’engagement. Un carton jaune qui coûte cher au défenseur girondin, puisqu’il est expulsé dans le temps additionnel. Un succès capital pour le TFC, qui revient ainsi à deux points de Lorient, premier non-relégable. L’espoir… l’espoir…
Bastia 0–0 Guingamp
Un être vous manque, et tout est dépeuplé. Bastia a même décidé de pousser le vice jusqu’au bout, puisque ce soir, les absents sont légion : 6 titulaires, un public, et même un stade. Privés de Furiani, les Corses se sont délocalisés à Fos-sur-Mer et jouent à huis clos. La coupe finit de se remplir quand les Bastiais croient qu’on leur prend aussi un but, mais comme son nom l’indique, Kamano met la main au lieu du pied, et voit sa réalisation logiquement refusée. S’ils n’ont pas grand-chose dans leurs valises, les hommes de Printant ont heureusement leur gardien. Impérial, Areola signe l’arrêt fou de la rencontre, sur une tentative de Mandanne à la demi-heure de jeu. Vu qu’il n’y avait pas de public, les deux équipes ont décidé qu’il y aurait peu, ou pas, de jeu non plus, et se séparent sur un bien triste match nul.
Caen 0–0 Metz
Promis à la Ligue 2, Metz a décidé d’entrer en hibernation avant la descente. Dans un match digne de la sieste du dimanche après-midi, Caennais et Messins n’ont quasiment rien proposé dans ce match entre promus. Caen n’est plus dans sa forme olympique du début de l’année, tandis que nombreux sont les qualificatifs qui peuvent désigner l’attaque de Patrice Carteron : timide, timorée, craintive. Seul coup de réveil, cette barre de Lemar en début de seconde période, mais le bouton snooze reste appuyé pendant tout le reste de la rencontre. Sala tente bien d’allumer une mèche en fin de rencontre, mais c’est bien l’arbre qui cache la forêt, tout comme la frappe de Kashi pour Metz. Bonne nuit les promus.
À lire : Le résumé de Lyon-Nice 1-2 Le résumé de PSG-Lorient 3-1
⇒ Résultats et classement de L1
Par Pierre-Valentin Lefort