- Ligue des champions
- 3J
- Groupe C
- Anderlecht/PSG (0-5)
Une raclée pour le PSG, une fois
Sans souci et en donnant beaucoup de plaisir, le PSG s'est amusé ce soir à Anderlecht (5-0). Zlatan, serein, a planté un quadruplé dont deux buts complètement fous. Ce type vient d'une autre planète.
Il y a des rencontres comme ça où tout doit paraître évident, voire facile. La forme des deux équipes dans leurs championnats respectifs un peu, l’écart entre les deux onze de départ surtout. Ces rencontres-là, le PSG canal historique savait avec talent les louper dans les grandes largeurs. L’an dernier, celui d’Ancelotti, déjà très costaud, mais sans doute par respect de la mémoire collective, ne se privait pas d’un petit match pris à la légère à Auguste-Delaune, Marcel-Picot ou Auguste-Bonal. Avec Laurent Blanc, les choses donnent l’air d’avoir définitivement changé. Ce soir, en rendant visite au Royal Sporting Club Anderlecht dans le stade Constant Vanden Stock, les joueurs ont terminé tranquillement l’entraînement commencé samedi dernier au Parc contre Bastia et l’ont emporté 5-0.
N’Sakala fout mal
Dès les premières minutes, le PSG monopolise la balle alors qu’Anderlecht attend sagement de pouvoir placer des petits contres. Prévisible, l’histoire de la rencontre est écrite, même si Mitrović et Suárez, de la tête et d’une frappe lointaine, veulent nous persuader du contraire. Preuve que l’histoire se répète rarement deux fois, après son brillant premier quart d’heure samedi dernier contre Bastia, Ibrahimović vendange une première opportunité face à Kaminsky. Mais pas la deuxième. Bien servi sur un centre à ras de terre de Van der Wiel, le Suédois ouvre le score face au but vide. Quelques minutes plus tard, les deux Parisiens remettent ça avec une facilité qui en devient gênante. Le scénario est le même, seule la finition change. Cette fois, Zlatan se permet de marquer à l’aide d’une madjer qui passe presque inaperçue. Pour info, l’arrière gauche d’Anderlecht se nomme Fabrice N’Sakala. L’année dernière, il évoluait sous les ordres de Jean-Marc Furlan et donc, vous l’aurez compris, à Troyes. Ceci expliquant peut-être cela. Sans doute pas encore rassasié, Zlatan décide d’en faire encore un peu plus. Il reprend un ballon mal dégagé par la défense belge dans l’axe, aux trente mètres, après quelques rebonds, et nettoie la lunette du but adverse. Un deuxième chef-d’œuvre pour lui.
Zlatan, par quatre fois
Il fallait bien un signe de relâchement. Il arrive à la 48e minute, lorsque Sirigu, à la recherche de Marquinhos sur une relance au pied, trouve Gillet. Sans conséquence. Quelques minutes plus tard, en revanche, lorsque le pauvre Mbemba glisse à l’approche de sa surface et offre à Cavani un caviar pour se montrer un peu, l’Uruguayen ne se fait pas prier et exécute froidement Kaminsky. Presque en marchant. 4-0. Puis cinq lorsque Ibrahimović, bien lancé en profondeur par Motta, croise sa frappe dans la surface et score une nouvelle fois. Dennis Praet, la pépite belge, sort du terrain déçu. On le comprend, à même pas vingt ans, il vient sans doute de prendre la plus méchante fessée de sa carrière. Peut-être un mal pour un bien finalement. Parce que Sirigu s’ennuie, il s’incruste à la fête en détournant superbement une frappe de Gillet contrée par Camara. La rencontre peut alors se terminer avec un coup de sifflet final qui ravit tout le monde.
Par Antoine Mestres