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- Barça-Real Sociedad (5-2)
Une manita et le Barça file en demies
Loin de prendre exemple sur le Real Madrid, le FC Barcelone a tranquillement composté son ticket pour les demi-finales de la Coupe du Roi. Un large succès (5-2) qui permet aux Blaugrana, en plus de rêver d’un nouveau triplé, de valider les rotations effectuées par Luis Enrique.
FC Barcelone 5-2 Real Sociedad
Buts : Denis Suárez (17e, 82e), Messi (55e), Luis Suárez (63e), Turan (80e) pour le Barça // Juanmi (62e), Willian Jose (73e) pour la Real
Au Camp Nou, les espoirs basques ne tiennent qu’un petit quart d’heure. Une brève espérance de vie pour les chances de qualification, donc, pour une Real Sociedad qui doit céder sous l’intelligent, à défaut d’être intense, pressing blaugrana. Samuel Umtiti, à la récupération à une trentaine de mètres de la cage de Rulli, lance ainsi les hostilités barcelonaises, puisque deux décalages plus tard, Denis Suárez ouvre la voie à une douce et prolifique soirée (5-2) et, surtout, composte le ticket pour le dernier carré de la Copa del Rey. La performance n’a rien d’un exploit, victoire 0-1 décrochée à Anoeta oblige, mais confirme que les errements du début d’année ont changé d’âne pour venir désormais perturber l’ennemi madridista, d’ores et déjà hors course pour un hypothétique triplé. Côté barcelonais, il est plus que jamais d’actualité puisqu’ils figurent, en plus des huitièmes de Ligue des champions et dans le trio de tête de la Liga, dans le dernier carré de la Coupe. De là à se mettre à rêver d’un printemps doré, il n’y a qu’un pas que la nébuleuse azulgrana est déjà prête à franchir.
La belle semaine de Denis
Lorsqu’ils s’avancent sur la pelouse barcelonaise, les Txuri-Urdin de l’ancien de la casa blaugrana, Eusebio Sacristán, affichent un visage excitant. À l’instar de leurs dernières sorties, ils prennent possession du camp adverse et s’adonnent à déployer leur jeu de position. Seul hic, les doubles tenants du titre retrouvent de leur superbe défensive depuis quelques matchs et étouffent, sans trop souffrir, les offensives basques. Mieux, ils rappellent à leur monde que, depuis l’arrivée de Luis Enrique sous leur guérite, ils sont passés maîtres dans l’art des contre-attaques grâce à leurs trois flèches sud-américaines. Pourtant, ce sont bien une récupération haute de Samuel Umtiti, puis une frappe croisée de Denis Suárez, délicieusement décalé par l’autre Suárez, qui décantent la situation. Pour le reste, les occasions restent discrètes, la faute aux jambes coupées des Basques et au manque de précision de la MSN dans l’avant-dernier geste. De fait, le dernier fait notoire du premier acte devient l’embrouille de cour de récréation entre Neymar et Carlos Vela, tous deux punis par une biscotte jaune.
Íñigo Martínez se charge de tout
Le second acte, lui, fait la part belle aux opportunités des deux côtés du terrain. Et, improbable mais vrai, est rythmé par les relances, récupérations et errements d’Íñigo Martínez. Le central de la Real, au four et au moulin, lance les hostilités en lançant une offensive que seule une parade de Cillessen devant Carlos Vela ne peut stopper. Dans la même minute, patatras : sur le reculoir face à un Neymar lancé, il sèche le Brésilien et concède un penalty que se fait un plaisir de transformer Lionel Messi.
Enfin, à l’heure de jeu, c’est également lui qui entraperçoit l’appel de Juanmi et le sert, plein axe, dans le dos de la défense pour aller conclure et relancer le suspense. Un espoir, là encore, de courte durée, puisque dans la foulée du coup d’envoi, Luis Suárez y va de son pion. Le top départ d’une avalanche dans la dernière demi-heure : à la réduction du score aérienne de Willian José, l’entrant Arda Turan, sur un service d’Aleix Vidal, puis Denis Suárez, pour boucler la boucle, y vont de leurs banderilles pour officialiser la manita et la qualification du Barça en demi-finales de sa Copa del Rey.
Par Robin Delorme