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Une Lazio entre espoirs et blessures
Ce dimanche, à 12h30, la Lazio reçoit le Napoli. Un match qui va définir qui des deux clubs aux maillots bleu ciel terminera la phase aller à la troisième place. En forme depuis deux mois, les Laziali vont toutefois devoir composer avec une infirmerie pleine.
En Italie, les saisons ont tendance à se suivre, et à se ressembler. Du moins, sur certains points. Le 3 avril 2011, la Lazio se déplace sur la pelouse du Napoli. En jeu ? Une place qualificative pour la Ligue des champions. Au terme d’un match épique, marqué notamment par un triplé de Cavani, le Napoli s’impose 4-3, et validera quelques semaines plus tard son ticket pour la C1. Le 7 avril 2012, un an plus tard, les deux équipes se retrouvent au stadio Olimpico. En jeu ? Une place qualificative pour la Ligue des champions. Ce sont cette fois-ci les Romains qui s’imposent 3-1, avec notamment ce bijou de Stefano Mauri.
Un peu moins de trois ans plus tard, les deux formations se retrouvent. En jeu ? Bah, comme d’habitude. Une place en Ligue des champions. Si ces deux équipes n’ont pas le niveau pour se hisser sur le long terme dans la course au titre, elles se battront certainement jusqu’à la dernière journée pour la troisième place. Pourtant, au début de la saison, c’était loin d’être une évidence, surtout pour les joueurs de Stefano Pioli.
Des cadres et des nouvelles recrues
Le 25 septembre 2014, pour le compte de la quatrième journée de Serie A, la Lazio s’incline 1-0 face à l’Udinese, à domicile. Une troisième défaite en quatre matchs, et une 15e place au classement avec, déjà, neuf points de retard sur le duo Juventus/Roma. Quatre mois plus tard, à l’aube de la dernière journée des phases aller, ces mêmes neuf points séparent toujours Laziali et Romanisti (dix, pour être précis, puisque la Roma a fait match nul hier soir à Palerme), ce qui signifie que, depuis la 4e journée, la Lazio fait aussi bien que la Roma. Improbable. Improbable parce que l’équipe de Rudi Garcia est taillée pour le Scudetto, alors que celle de Stefano Pioli a été construite pour retrouver l’Europe. Oui, car pour la première fois depuis quatre ans, cette saison, la Lazio ne dispute pas la moindre compétition européenne. Pas forcément une mauvaise chose, puisque cela permet à l’équipe romaine de se concentrer pleinement sur le championnat (neuf victoires, quatre nuls, cinq défaites) et sur la Coupe d’Italie (trois victoires jusqu’ici).
Stefano Pioli, le nouvel entraîneur depuis cet été, arrivé à la place d’Eddy Reja, est parvenu à trouver un certain équilibre, en valorisant les cadres des saisons précédentes (Mauri, Radu, Candreva) et en intégrant parfaitement les nouvelles recrues (Djordjevic, Basta, Parolo). Ajoutez à cela un Felipe Anderson chaud comme la braise depuis un peu plus d’un mois, alors que le Brésilien avait été fantomatique (voire catastrophique) depuis son arrivée lors de l’été 2013, et vous obtenez une équipe en pleine confiance, qui obtient des résultats bien au-delà des attentes. Troisième du classement après son match nul lors du derby face à la Roma (2-2), la Lazio doit désormais affronter son double, le Napoli, pour envoyer un signal fort au football italien avant le début de la phase retour : elle veut s’affirmer comme la troisième force du championnat.
Sans De Vrij, sans Mauri, sans Felipe Anderson
Pourtant, les Biancocelesti ne sont pas vernis. L’infirmerie est pleine, et Pioli va devoir composer une équipe avec les moyens du bord. Ces pépins physiques les poursuivent depuis le début de la saison. Lors de la troisième journée, face au Genoa, le défenseur argentin, Santiago Gentiletti, se blesse gravement au genou, alors qu’il avait été excellent lors de ses deux premières apparitions (aucun but encaissé avec lui sur la pelouse). Ensuite, c’est le jeune Keita qui s’est blessé, freinant ainsi son ascension. En novembre, Antonio Candreva a à son tour dû déclarer forfait pour un mois. Si les deux derniers cités sont désormais de retour, d’autres les ont remplacés à l’infirmerie. Pour ce match face au Napoli, le coach laziale ne pourra pas compter sur De Vrij, le meilleur défenseur de l’équipe, sur Marchetti, le gardien titulaire, et sur le duo Mauri-Felipe Anderson, auteur de neuf des douze derniers buts de la Lazio en championnat.
Alors, inquiet, Stefano Pioli ? « Pour nous, ce match est une grande occasion, a-t-il affirmé en conférence de presse. Nous ne nous sommes jamais raccrochés à la chance ou la malchance. Nous serons compétitifs face au Napoli, malgré les blessés. Notre mentalité ne changera pas. » La mentalité, non, mais le système tactique, oui. Pioli devrait aligner un 4-3-3 avec un trio Keita (buteur cette semaine en Coupe d’Italie), Djordjevic, Candreva. Derrière, Onazi tiendra la baraque aux côtés de Parolo et Biglia, tandis que la charnière Cana-Radu aura fort à faire face à Higuaín et ses copains. L’Argentin est d’ailleurs un cauchemar pour les Romains, puisqu’il a planté six buts lors des trois dernières confrontations face à la Lazio. Un vrai test pour les deux équipes, qui donnera certainement quelques indications quant à la suite de cette lutte pour l’Europe. Et dire que les deux équipes se retrouveront au San Paolo lors de la dernière journée de championnat. Quelle finale dingue ce serait…
Par Éric Maggiori