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- 2e journée
Une fantastique soirée de Serie A
La Serie A ne pouvait on ne peut mieux débuter : 43 buts ont été inscrits lors de cette deuxième journée ! La Fiorentina s'impose 5-2 sur la pelouse du Genoa, l'Inter gagne 3-0 à Catane, la Roma atomise le Hellas Vérone (3-0), et le Milan AC obtient son premier succès de la saison contre Cagliari (3-1). Et sur toutes les pelouses, des buts magnifiques (Pjanić, Sau, Gilardino, Koné). On va se régaler, cette saison.
Oh qu’elle est belle, cette Serie A. On ne dit pas ça pour la survendre, ou parce qu’on en est amoureux. Non. Cette Serie A 2013/14 s’annonce réellement magnifique, et les deux premières journées de championnat ont suffi pour le faire comprendre. La Juve, la Fiorentina, le Napoli : ces trois équipes-là pratiquent un football champagne, complètement basé sur l’offensive et sur le dépassement de soi. Et ça gagne. Mais elles ne sont pas les seules à pouvoir régaler cette saison. La Roma de Rudi Garcia et l’Inter de Walter Mazzarri ont également fait carton plein, avec des prestations convaincantes, voire presque spectaculaires. Oui, qu’elle est belle cette Serie A, avec des joueurs qui nous font déjà vibrer : Vidal, Tévez, Hamšík, Higuaín, Pepito Rossi, Mario Gómez, Palacio, Pjanić, Balotelli… Tous ont marqué ce week-end et tous ont permis à leur équipe de s’imposer. Les gros répondent tous présents : même le Milan AC, battu lors de la première journée, a parfaitement réagi, tout comme l’Udinese. Et c’est cela qu’on aime : tous les gros sont là, fidèles au poste. Oui, qu’elle est belle cette Serie A, avec sa moyenne de 3,24 buts marqués par match lors des deux premières journées. Plus qu’en Espagne (2,9). Plus qu’en France (2,15). Plus qu’en Angleterre (1,9). Un tout petit peu moins qu’en Allemagne (3,3). Ah, l’Italie, ce pays défensif…
Deuxième effet kiss cool
Cette deuxième journée de Serie A a véritablement été une fête pour le football. 43 buts marqués, bim. La fête a commencé hier soir, avec les victoires du Napoli face au Chievo (2-4) et de la Juve contre la Lazio (4-1). Elle s’est poursuivie ce dimanche avec, en ouverture, le succès de la Roma face au Hellas Vérone. Une victoire 3-0, la deuxième en deux matchs pour Rudi Garcia sur le banc romain. Certes, la Roma n’a affronté que deux équipes promues, mais les promesses sont là. L’équipe joue, attaque, presse, séduit. Bref, il y a un vrai truc, et il y a surtout un potentiel offensif dingue, avec Totti, Gervinho, Pjanić, Ljajić, De Rossi, Strootman, Maicon… Le danger peut vraiment venir de partout, et ce n’est d’ailleurs pas un hasard si les cinq buts giallorossi en championnat ont été inscrits par cinq joueurs différents. Aujourd’hui, le Hellas Vérone, tombeur du Milan AC la semaine dernière, a tenu une mi-temps. Puis un fait de jeu change le match en seconde période : un contre favorable qui profite à Strootman, un centre de Maicon et une déviation malheureuse de Cacciatore dans ses propres filets. Sonnée, la défense de Vérone subit immédiatement le deuxième effet kiss cool, avec un but magique de Pjanić : une balle piquée aux 20 mètres qui vient se loger sous la barre. Le troisième et dernier but est inscrit par Ljajić, 15 minutes après sa première apparition sous le maillot rouge et jaune. L’intégration se passe bien, visiblement, pour l’ancien de la Fiorentina.
Tout le monde est content puisqu’apparemment, la Fiorentina n’a pas besoin de lui. La formation viola s’impose 5-2 sur la pelouse du Genoa. Là aussi, quel spot publicitaire idéal pour le beau jeu, que cette Fiorentina. Une équipe joueuse, qui s’en fiche de prendre des buts si elle en marque plus. Une philosophie presque zemanienne, avec l’intelligence de Montella en plus. Comme la Roma, comme la Juve, comme le Napoli, la Fiorentina a un potentiel offensif de très haut niveau, avec un trio Borja Valero-Pepito Rossi-Mario Gómez qui risque de faire sauter pas mal de défenses italiennes et européennes. Avec le doublé inscrit ce soir (quelle bourde de Perin sur le premier but de l’attaquant), Pepito en est déjà à trois buts cette saison, tandis que l’Allemand a planté ses deux premiers buts en Serie A ce soir, dont un sur pénalty. Tout bon pour la Fiorentina, qui se pose clairement en outsider pour aller jouer le haut du classement (le Scudetto, carrément ?) et tout bon pour la Nazionale. Et le Genoa ? Comme lors de la première journée, l’équipe de Fabio Liverani est apparue généreuse, mais trop, trop limitée. Surtout sur le plan défensif, d’ailleurs. Une nouvelle saison compliquée se profile pour les Griffons.
Bali Balo et Palacio
Magnifique soirée, également, pour les deux équipes milanaises. L’Inter de Mazzarri fait donc carton plein, avec une victoire autoritaire sur la pelouse de Catane. Match complet de la part des Nerazzurri, qui ont rapidement ouvert le score par Palacio, déjà justicier de Catane, la saison dernière, sur cette même pelouse. Souveraine, l’Inter n’a pratiquement jamais été mise en difficulté, et a doublé la mise en seconde période par Nagatomo, sur un centre de… Palacio. Décidément. Catane a bien tenté de revenir dans la partie, mais lorsqu’une équipe entraînée par Mazzarri mène par deux buts d’écart, on peut difficilement revenir, car le coach sait comment verrouiller. C’est même l’Inter qui ajoute une troisième cerise, par Ricky Álvarez, qui pourrait bien avoir enfin trouvé l’entraîneur qui pourra lui permettre de faire le saut de qualité nécessaire. En tout cas, cela faisait longtemps que l’on n’avait plus vu l’Inter donner une telle impression de force. Depuis sa victoire 3-1 sur la pelouse de la Juventus, en octobre dernier, pour être très précis. L’effet Mazzarri, déjà.
Pas d’effet Matri, du côté de Milan, mais encore et toujours un effet Balotelli. L’attaquant azzurro était en effet dans un bon soir. En plus d’inscrire son petit but (une chiche sous la barre aux six mètres), on l’a vu sourire, rigoler avec ses partenaires, jamais bougon même lorsqu’un défenseur de Cagliari l’a balancé dans la surface et que l’arbitre n’a rien dit. Et si Mario, en fait, était un brin bipolaire ? Un peu comme le Milan AC, en fait. Après la prestation pitoyable offerte à Vérone, les Rossoneri ont profité de l’effet C1 pour se ressaisir en championnat, avec une victoire 3-1 face à une bonne équipe sarde. Milan a vite fait la différence en première période (Robinho, d’abord, puis Mexès, après une superbe parade d’Agazzi sur une frappe de Balo), mais a douté lorsque l’inévitable Marco Sau a réduit l’écart d’une sublime frappe. Mais quand Milan doute, il y a Mario. L’attaquant inscrit le troisième but milanais et tue le suspense, offrant une fin de match tranquille aux Milanais, malgré une dernière grosse occasion pour Sau. Matri est entré en fin de partie, mais ne s’est pas fait remarquer. Et maintenant, les tifosi attendent Kaká, dont le retour devrait être officiel dans les prochaines heures. Plaisir.
Le premier but de Simone Zaza
Et du spectacle, il y en a encore eu sur les autres pelouses. À Bologne, d’abord. 2-2 contre la Sampdoria, mais avec deux buts incroyables inscrits en deuxième période. La Samp ouvre le score en début de match par Eder, mais Moscardelli, l’homme à la barbe (allez donc jeter un œil au site de sa marque de T-shirts, FlyBeard, que du plaisir) égalise. En seconde période, la folie : Panagiotis Koné inscrit une nouvelle reprise de volée aérienne de toute beauté (au bon souvenir du Napoli, la saison dernière). Bologne pense avoir fait la différence, mais, en fin de rencontre, le stadio Dall’Ara se fait glacer par un joueur qui portait encore le maillot rossoblù il y a trois mois : Manolo Gabbiadini. L’attaquant italien égalise d’un magnifique coup franc. Du régal. Régal aussi sur la pelouse de Sassuolo, lors de la rencontre entre promus, Sassuolo-Livourne. Une affiche pas franchement sexy sur le papier, mais qui a pourtant donné lieu à un super match. Au programme : un doublé de l’ancien Lorientais Emeghara, qui se présente ainsi à ses nouveaux supporters de Livourne, un but de Paulinho (qui a troqué son maillot de Tottenham pour la soirée) et, surtout, le premier but en Serie A de Simone Zaza, dont on vous reparlera tout au long de la saison. Zaza n’a toutefois pas pu empêcher son équipe de Sassuolo de sombrer, 4-1, à domicile. Dur dur, l’apprentissage de la Serie A.
Enfin, lors des deux derniers matchs de la journée, l’Udinese a battu Parme, 3-1, et l’Atalanta s’est imposée 2-0 face au Torino. Les Frioulans ont réussi l’exploit d’inscrire trois buts sans que Di Natale n’inscrive son nom au tableau des buteurs. L’Udinese a ouvert le score en première période, puis a doublé la mise en seconde. Parme s’est réveillé trop tard, avec le premier but sous ses nouvelles couleurs d’Antonio Cassano. Mais dans la foulée, l’Udinese enfonce le clou, avec un pénalty très litigieux transformé par Muriel. L’essentiel est là : après sa défaite sur la pelouse de la Lazio et l’élimination en Europa League, l’équipe de Guidolin renoue avec le succès. La saison peut commencer. De l’autre côté, première victoire aussi pour l’Atalanta, donc. Pas commun : les deux buts bergamaschi ont été inscrits par les deux défenseurs centraux : Stendardo et Lucchini. Au moins, le coach, Stefano Colantuono, saura à qui se fier si ses attaquants décident de faire la grève.
Les résultats :
Chievo – Napoli 2-4 Paloschi 24′ et 40′ / Hamšík 13′ et 64′, Callejón 28′, Higuaín 70′
Juventus – Lazio 4-1 Vidal 14′ et 27′, Vučinić 48′, Tévez 78′ / Klose 28′
Roma – Hellas Vérone 3-0Cacciatore (csc) 56′, Pjanić 59′, Ljajić 66′
Atalanta – Torino 2-0Stendardo 57′, Lucchini 81′
Catania – Inter 0-3Palacio 19′, Nagatomo 56′, Alvarez 80′
Genoa – Fiorentina 2-5Gilardino 54′, Lodi 60′ / Aquilani 11′, Rossi 14′ et 56′, Gómez 41′ et 90′
Milan – Cagliari 3-1Robinho 8′, Mexès 30′, Balotelli 62′ / Sau 33′
Sassuolo – Livorno 1-4Zaza 67′ / Greco 44′, Emeghara 69′ et 86′, Paulinho 75′
Udinese – Parma 3-1Badu 11′, Heurtaux 72′, Muriel 90′ / Cassano 84′
Bologna – Sampdoria 2-2 Moscardelli 41′, Koné 64′ / Eder 25′, Gabbiadini 71′
Eric Maggiori