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Une défaite 2-0 à l’aller ? Une chance…

Par Antoine Mestres
Une défaite 2-0 à l’aller ? Une chance…

« L'équipe de France est nulle », « l'équipe de France va sombrer », « l'équipe de France... », « On vous l'avait dit... ». En s'inclinant 2-0 vendredi dernier en match aller des barrages, l'équipe de France s'est surtout offert une chance unique : écrire sa propre histoire. Une fois de plus.

Un match nul 1-1 vendredi suivi d’une victoire 1-0 sans histoire au Stade de France ce mardi (ou l’inverse) aurait qualifié les Bleus et leur aurait permis de filer droit vers le Brésil. Pour y faire quoi ? Continuer dans la mouvance actuelle ! Sans match référence. Sans un déclic. A mi-chemin entre faux espoirs et vraies déceptions (ou l’inverse). Comme en 2010 après la main de Thierry Henry. La France était du Mondial sud-africain mais au pays, personne n’en était fier. Tout le monde avait honte et ne parlait que de cette main. Et les Bleus de commencer leur tournoi avec la pression d’être attendus au tournant. De savoir que là-haut, on leur tomberait dessus au moindre faux-pas. Si la France avait pu se qualifier chichement, elle n’aurait pas pu se défaire de ces quelques récits qui lui mènent la vie dure sans qu’aucun ne finisse réellement par l’emporter : « Ses joueurs sont tous titulaires dans des tops clubs » / « Le vrai niveau du foot français est plus autour du quart ponctuel à l’Euro qu’à une demie de Coupe du monde tous les quatre ans » / « La France a ‘les moyens’ d’être tout en haut »… L’héritage de la période dorée… Le vrai traumatisme du foot français : celui qui a donné du sel à la culture tactique frileuse et conservatrice qui règne depuis dans l’Hexagone, constitue le point de départ de l’invention du nauséabond discours sur la France « Black-Blanc-Beur » (le discours actuel, tout aussi nauséabond étant tout simplement la réaction inverse, les deux fonctionnant donc ensemble), celui qui a flingué des générations de joueurs arrivant juste après, a créé une culture de la victoire évidente et donné aux joueurs de France 98 un crédit illimité. C’était écrit, la prometteuse génération 87 ne pouvait en fait qu’être la génération des damnés. Parce qu’elle ne sera jamais jugée comme les autres. Parce qu’elle sera toujours celle de l »‘après » et qu’elle sera jugée par… ses prédécesseurs.
Le foot français, ce parent chiant
En perdant 2-0 vendredi contre l’Ukraine, les Bleus se sont donné sans le savoir une chance unique : celle de renier ce passif pesant en se lâchant complètement. Une qualification annulerait d’un revers de la main tous les commentaires pesants entendus ce week-end et permettrait aux joueurs de se réapproprier un destin qu’il ne maîtrisent actuellement pas. Oui, les grandes choses naissent parfois des situations qui paraissent les plus compromises… En quatre jours, les Bleus se sont donné cette opportunité. Mamadou Sakho confirmait le ressenti dimanche en conférence de presse : « Ces situations, si tu peux les éviter avant, c’est mieux, mais renverser une situation comme celle-là, il n’y aurait rien de plus beau » . Une situation qui ne laisse donc pas place à la demi-mesure, là où cette équipe se traîne depuis des années sans s’en extirper. Une demi-mesure faite de quoi ? Comme dans une famille, de crises vécues comme une forme de routine et comme le moyen d’appliquer des recettes connues qui permettront de tenir jusqu’à la prochaine crise… lors de l’Euro 2016 ? Les Bleus sont désormais face à leur histoire : tuer l’héritage, devenir maîtres d’eux-mêmes ou laisser la nébuleuse du foot français, ce parent chiant, continuer à les malmener comme il le fait depuis des années. Aller au Mondial au Brésil au sortir d’un tel scénario serait une chance inouïe ne pas revivre les scénarios de 2008, 2010, 2012. Une chance de voir un joli retournement de veste national, et une chance de voir des commentateurs en tout genre se ridiculiser. Après tout, souvenons-nous de la période pré-Coupe du monde 98 anti-Jacuqet ou de l’avant France-Togo en poule en 2006… En s’offrant le Togo, le groupe France s’était offert le droit d’exister, s’était construite contre le reste du monde et avait finalement failli d’un rien. Exister seul contre tous, l’équipe de France n’est pour le moment réduite qu’à ça.

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