- Coupe d'Italie
- Quarts
Une bonne raison de remporter la Coupe d’Italie
Quarts de finale de Coupe d’Italie et donc encore huit clubs en lice, les sept meilleures équipes italiennes sur le papier et une surprise. Chacune ayant une bonne raison d’aller au bout de cette compétition.
Pour établir un énième record
Après avoir battu ou égalé bon nombre des records collectifs et individuels ces dernières saisons (invincibilité, nombre de points, victoires à domicile, etc.), la Juventus a encore l’occasion d’en fixer deux autres. Le premier est celui de six championnats consécutifs, une performance que personne n’a réalisé en Italie, mais également en Espagne, en Allemagne ou en Angleterre. Or, à force d’en parler, on oublie qu’en remportant une troisième Coupe d’Italie d’affilée, la Vieille Dame établirait là aussi un record (sur le plan national seulement).
Pour mettre fin à une longue disette
Parmi les équipes historiques de la Serie A, la Fiorentina est celle qui a l’armoire à trophées la plus poussiéreuse, puisque cela fait seize ans qu’elle n’a plus remporté aucun titre. Il s’agissait d’ailleurs d’une Coupe d’Italie, sa 6e, en s’imposant alors contre Parme (victoire 1-0 là-bas, nul 1-1 au Franchi). Depuis qu’ils ont repris le club à la suite de la faillite de 2002, les frangins Della Valle n’ont pas encore connu l’ivresse d’un trophée, à moins que l’on compte le championnat de 4e division 2002-03.
Pour lancer un nouveau cycle
En 2005, l’Inter avait débuté son dernier cycle victorieux par une Coupe d’Italie, alors certes, Calciopoli lui avait ensuite facilité la tâche, mais elle avait déjà repris goût à la victoire un an avant. Retardés dans la course au Scudetto et déjà éliminés de la Ligue Europa, les Nerazzurri ont tout intérêt à mettre la Coupe nationale dans le viseur afin de reprendre une vieille habitude. Cela permettrait également à l’ambitieux Suning de partir du bon pied.
Pour conserver son coach
Il ne cesse de le répéter à qui veut l’entendre, Luciano Spalletti ne restera à la Roma que s’il ramène un trophée à Trigoria. Cela peut être le Scudetto, la Ligue Europa ou encore cette Coupe d’Italie théoriquement plus abordable. En fin de contrat, le technicien toscan se fixe cette condition sine qua none pour prolonger sa deuxième aventure sur le banc des Giallorossi. Bluff ou vrai challenge ?
Pour égaler le rival honni
Dès qu’ils en ont l’occasion, supporters laziali et romanisti se chamaillent à propos du poids historique de leur équipe en comparant notamment les palmarès respectifs. Toutes compétitions confondues, la Roma mène 15 titres à 13 en comptant la Coupe des villes de foires, ancêtre de l’UEFA. Une sixième Coupe d’Italie, et la Lazio reviendrait virtuellement à égalité. Pourquoi ? Parce que la Fédération évalue concrètement la possibilité de co-attribuer le Scudetto 1915 à la Lazio et au Genoa. Un titre alors attribué à ce dernier malgré l’impossibilité de disputer la finale nationale contre la Lazio à cause de l’entrée de l’Italie dans le premier conflit mondial.
Pour s’affirmer comme la deuxième force du pays
Depuis 2011, la Juventus pantagruélique ne laisse pas grand-chose à ses adversaires avec cinq Scudetti, deux Coupes d’Italie et trois Supercoupes d’Italie. Du coup, qui manie le mieux le ramasse-miettes ? C’est le Napoli avec deux Coupes et une Supercoupe nationale. L’objectif est donc la passe de quatre afin de distancer définitivement la Lazio et le Milan, les deux seuls autres clubs capables de gratter des titres (un seul par tête) sous cette incroyable dictature blanc et noir.
Pour aller chercher l’Europe
La concurrence est tellement dense en haut de tableau que le retour aux affaires du Milan pourrait ne pas être suffisant pour retrouver l’Europe. À l’heure actuelle, les Rossoneri se trouvent à une 7e place non qualificative pour l’Europe en Serie A. Ils ont un match en retard ? C’est aussi le cas de la Fiorentina qui revient fort derrière (à quatre unités). Attention à ne pas reproduire l’erreur de la saison passée, c’est-à-dire compter sur l’ajout d’un strapontin via le championnat grâce à l’affiche de la finale de Coupe. À ce petit jeu, le Milan s’était fait dépasser sur le fil par Sassuolo, qui avait récupéré le billet supplémentaire… grâce à la défaite du Milan contre la Juve en finale de Coupe !
Pour remettre ça quarante ans après
Enfin, actuel 20e de Serie B et donc relégable, Cesena est l’intrus de ce quart de finale de Coupe d’Italie. Les hippocampes sont déjà bien contents d’être là et ont d’autres poissons-chats à fouetter. Mais sait-on jamais, l’envie de regoûter à l’Europe pourrait permettre de soulever des montagnes. En effet, il y a quarante ans, et grâce à une historique 6e place parmi l’élite, les Bianconeri de Romagne honoraient leur unique participation à une compétition continentale, un premier tour de Coupe de l’UEFA perdu face à Magdebourg.
Par Valentin Pauluzzi