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Une belle revanche ?

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Une belle revanche ?

Comme un air de revanche pour ce remake de la finale 2010. Après une première moitié de saison à oublier, le Bayern retrouve la forme et veut se faire l'Inter. Pas de bol pour les Allemands, ça va aussi beaucoup mieux chez le champion en titre.

L’an dernier, quand les deux équipes se retrouvaient sur la ligne de départ de la dernière étape de la Ligue des Champions, Bayern et Inter pointaient à 90 minutes d’une saison parfaite, d’un triplé historique. Il ne s’agissait pas de la plus sexy des finales, mais le mérite des Nerazzurri comme des Bavarois dans cette compétition était indéniable. Neuf mois plus tard, l’érosion du pouvoir menace les deux collectifs. Sauf accident industriel chez ses concurrents de la SA Dortmund, le Bayern a déjà dit adieu à sa couronne nationale. Quant à l’Inter, elle est d’ores et déjà condamnée au quasi sans-faute dans sa chasse au Milan AC. Doit-on pour autant parler de remake au rabais ? L’absence de deux principaux protagonistes de la finale donne du grain à moudre aux tenants de cette thèse. Diego Milito est forfait et José Mourinho a préféré rester sur le banc de Santiago Bernabeu plutôt que de rentrer en Italie en empereur nerazzurro. L’Inter létal de la finale -trois occasions pour deux buts- navire presque insubmersible sous les ordres du Portugais, s’est évanoui avec son ex-coach dans la nuit madrilène. Sabordé de concert par la rectitude de Benitez et la lassitude des champions, l’Inter se relève doucement, comme un convalescent, mais avec la force de conviction de celui qui a su renverser des montagnes, et même le Barça. Depuis l’arrivée du Brésilien, les Interistes ont retrouvé l’appétit, revitalisés par un entraîneur proche de ses joueurs, aux antipodes de l’hermétisme de Benitez, mais aussi par l’apport enthousiaste de quatre recrues trop impatientes de prouver qu’elles peuvent appartenir au premier monde (Kharja, Ranocchia, Pazzini, Nagatomo). Le plus décisif du quator, Giampaolo Pazzini, quatre buts en cinq titularisations, ne pourra toutefois pas être aligné par Leonardo pour avoir déjà disputé le tour préliminaire de la compétition avec la Sampdoria Gênes. Conséquence : Eto’o devrait être positionné seul en pointe.

Bien que menacé par la fatigue (13 matches en 46 jours), l’effectif des champions d’Europe se trouve sur une excellente dynamique depuis l’arrivée de l’ex-milieu du PSG à sa tête : 10 victoires sur ses 12 dernières rencontres de Serie A. Côté munichois, ça va pas mal non plus avec six succès, un nul, et une défaite, pour leurs huit derniers rendez-vous de Bundesliga. Surtout, le Bayern tourne à plus de trois buts par match depuis début décembre. Avec Robben et Ribéry remis sur pied et un Mario Gomez meilleur réalisateur du championnat avec 18 pions, les Allemands ont retrouvé l’impact offensif sur lequel ils avaient fait leur beurre la saison dernière. Le Bayern est redevenu compétitif. 

Les Allemands, qui comme les Interistes multipliaient les déconvenues en Ligue des Champions depuis trop longtemps, ont remonté soudainement dans la hiérarchie européenne en atteignant leur première finale depuis 2001. Surtout, c’est leur estime d’eux-mêmes qui a été notoirement réévaluée à la hausse. Habités de cette confiance de vice-champion, les Allemands ont l’ambition transparente. « Notre objectif est clair : nous voulons gagner à Milan. Pourquoi le cacher ? » s’est ainsi avancé Thomas Müller. Pas convaincu qu’un homme averti en vaut deux, Arjen Robben a aussi rappelé que son équipe avait été diminuée par l’absence de Franck Ribéry en mai dernier, et qu’avec le Boulonnais dans ses rangs, le Bayern relevait sa choucroute. Surtout, les Allemands veulent leur revanche après la désillusion de Santiago Bernabeu.

Au-delà de la volonté d’effacer l’affront de Madrid, les statistiques prolifiques du Bayern doivent-elles apeurer l’Inter ? Oui, car sa défense tangue depuis le début de saison, diminuée par des absences de plus ou moins longue durée. Enfin, sauf le grand blessé Walter Samuel, Leonardo retrouvera Lucio et peut-être Chivu pour stabiliser son arrière-garde ce mercredi soir. Et si les Allemands multiplient les pions, l’Inter ne peine pas non plus à trouver le chemin des filets, à près de trois buts par match depuis l’arrivée de Leonardo. Inquiétant, cette fois, pour le Bayern, car Luis Van Gaal n’a toujours pas trouvé la formule pour préserver ses arrières. Et ni son banc, ni son infirmerie ne lui offrent de solutions. A la veille de la rencontre, son homologue brésilien a promis « un match ouvert » . En atteignant la finale, Inter et Bayern avaient surpris une partie de l’Europe. Que leur confrontation soit, cette fois, synonyme de match spectaculaire, ne serait pas moins étonnant pour deux équipes historiquement classées dans le clan des sans-cœur. Le scénario est pourtant envisageable, une bonne raison de préférer ce huitième à OM-Manchester United.

La lettre à Olise

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