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- PSG/Bordeaux
Une ambiance en dents de scie
Avec 30 073 spectateurs, l'affluence du Parc des Princes pour PSG-Bordeaux était meilleure que pour la réception de Saint-Etienne. Mais au niveau de l'ambiance, ce n'était pas encore tout à fait ça.
Pas de « vous vous z’êtes là » pour prendre le pouls du Parc des Princes hier soir. Les vuvuzelas ont aussi disparu, suite à leur interdiction par la LFP. Mais les dirigeants parisiens ne sont pas à court d’idées pour amuser les enfants et insuffler de la vie au stade. Le nouvel accessoire en vogue ? De longs ballons qu’on frappe l’un sur l’autre, comme les supporteurs de tennis. Ambiance Coupe Davis et bon enfant au Parc des Princes. Les éventails aux couleurs du Paris Saint-Germain servent aussi à faire du bruit. Le match n’a même pas encore commencé que certains supporteurs sont déjà au taquet : « Allez ce soir, on met le bordel ! ». Comprenez : « Ce soir on chante et on met un peu d’ambiance ».
Le problème, c’est que l’ambiance du Parc ressemble plus à un parcours en montagnes russes qu’à une route en ligne droite. Beaucoup de hauts mais aussi pas mal de bas. Dès l’entrée de l’équipe parisienne sur le terrain, tout le stade se met à crier « Allez Paris » et « Ici c’est Paris ». Un vrai accueil de rock star pour le onze parisien. Dès son premier arrêt, le nom de Coupet est scandé. Le gardien parisien est ovationné sans avoir pourtant fait grand-chose, si ce n’est capter un ballon facile. Un simple coup de pied arrêté suffit à enflammer le stade. Et on ne parle même pas des occasions franches du PSG et des quelques gestes techniques de Néné ou de Sessegnon. Hormis ces moments-là, c’est le calme plat dans le stade. Les 405 supporteurs bordelais font plus de bruit que les 29 668 parisiens. C’est dire. Du côté des virages, la tendance est au réveil progressif. Bien sûr, il y a toujours des mécontents : « On ne voit rien avec vos pancartes ». « Fallait prendre une place à 50€ sur les côtés si tu voulais être assis » en guise de réponse. Ça essaie de chanter mais rarement ensemble et rarement la même chanson. Du côté de Boulogne, on a même tenté des échanges avec le quart de virage et l’ensemble du stade au rythme des « Paris est magique ». Mais la sauce n’a pas pris.
Le comble de ce voyage en montagnes russes arrive à la 94e minute. Bordeaux arrache la victoire grâce à un but de Ciani. La moitié du stade se vide en quelques secondes. Et ça a le mérite de faire rire certains : « Ah ba c’est beau. Ça chante ‘ “Allez Paris, où tu es nous sommes là, tu ne seras jamais seule car nous deux c’est pour la vie”‘. Mais là, ya plus personne ». Pour son prochain match à domicile, le PSG affrontera Arles-Avignon, beaucoup moins glamour que le champion bordelais. Pas sûr que le public se déplace en masse pour voir le promu.
Delphine De Freitas
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