- PL
- Arsenal/Liverpool (1-1)
Une affaire de pénos
Arsenal et Liverpool se quittent sur un match qui n'a été fou que dans les dix minutes de temps additionnel. Les Reds sortent de la confrontation en bombant le torse, pensant à l'avenir. Ce n'est pas le cas des Gunners.
Arsenal – Liverpool : 1-1
Buts : Van Persie (sp, 97e) et Kuyt (sp, 98e)
Comme bien souvent ces dernières années, la confrontation entre Arsenal et Liverpool avait de quoi attirer le téléspectateur anglais moyen. A ce moment-là, les deux équipes savent qu’elles finiront la saison sans titre, alors elles se lâchent, en témoigne un très beau 4-4 qui s’était déroulé il y a deux printemps avec un Arshavin en feu. Et puis là, en plus, Liverpool est sur une bonne série, avec un but marqué à chaque rencontre dirigée par Dalglish… Plus qu’un match, ça devait donc être un festin. Et bien sûr, ça ne l’a pas été. Match nul, pauvre en occasion. Hormis les deux pénos sifflés dans le temps additionnel, le seul frisson du match aura été à mettre à l’actif de Carragher qui, en avalant sa langue, a bien fait croire à tout son staff à une fin malheureuse.
Mais cette partie aura au moins un mérite : convertir quelques fans des Gunners à la cause de Reds. Parce que Liverpool, qui n’a pas perdu tout espoir d’accrocher le dernier strapontin qualificatif pour la Ligue des Champions se contente peut-être de jouer de long ballon sur la queue de cheval d’Andy Carroll mais l’activité de Kuyt et les occasions que Suarez se procure seul compense largement. Et puis comme contre Manchester City, Dalglish a lancé des jeunes, plein : Spearing, Flanagan, Robinson (puis Shelvey, qui n’est lui venu que pour donner des coups). Leur apport a complètement métamorphosé cette formation dont on a du mal à croire qu’elle était autant en difficulté avec Hogdson. Enthousiastes, culottés, ils ont poussé Lucas Leiva et Meireles à donner le meilleur d’eux-mêmes. Et puis contrairement à Arsenal, ils ressemblaient eux à une équipe.
Personne à l’Emirates n’en parlera et pourtant le constat est net : la finale de la Carling Cup perdue à la dernière minute contre Birmingham a créé une nette fracture dans le groupe d’Arsène Wenger. La moyenne d’âge de l’équipe a beau être de 23 ans, on peut parler de fin de cycle les concernant. La charnière centrale Koscielny – Djourou n’a rien fait de trop mal, pourtant, on sentait à chaque intervention que le reste de l’équipe craignait une nouvelle boulette. Eboué n’a pas fait un contrôle correct, Walcott n’est jamais allé provoquer son adversaire direct alors que Fabregas fut très discret. Le pire, c’est que ce n’est pas le cas le plus inquiétant : Van Persie se traîne sur le terrain comme une âme en peine, n’enlevant ses mains des hanches que pour rater des occasions franches, créées par des décalages d’un Nasri qui ne peut pas tout faire. Remarque, même Wenger semblait résigné. Sinon pourquoi faire rentrer Bendtner sur une aile ?
Malgré tout, Arsenal a eu l’occasion de sortir de ce match avec les trois points. Dans le temps additionnel, Fabregas et Nasri ont abattu leur dernière carte : ils ont enchainé les crochets dans la surface adverse pour provoquer une faute de l’adversaire et un penalty de l’arbitre. Gagné, à la 96ème minute, Van Persie transforme le coup de sifflet. Premier but pour les Gunners à domicile en championnat depuis le 23 février. Mais c’était bien sûr trop beau pour eux. A la 98ème, Eboué s’effondre sur un visiteur dans la surface. Comme Kuyt ne rate toujours pas de péno, les Gunners ne reviendront pas sur Manchester United. De toute façon, vu leur mentalité, c’était cuit d’avance.
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