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- Ce qu'il faut retenir du week-end
Un week-end magique en Europe
Si les leaders n'ont pas tremblé, les seconds couteaux se sont fait secouer lors de ce dernier week-end avant les fêtes, et notamment Manchester City. Sinon, Ribéry et Messi ont passé une fin de semaine tout à fait ordinaire.
L’équipe du week-end : Manchester United
Du jeu, du plaisir, de l’autorité, de la sérénité et une large victoire. Tout ce que Manchester United n’avait plus produit depuis un long bail. En éclatant Cardiff sur le score de 5-1, les Red Devils ont affiché un tout autre visage que ce qu’ils avaient montré durant les derniers mois avec José Mourinho. Le choc psychologique Ole Gunnar Solskjær a opéré rapidement et les joueurs ont assumé leurs responsabilités. Pogba double passeur décisif, Lingard double buteur et Rashford libéré ont notamment permis à United de marquer cinq buts pour la première fois depuis le départ d’Alex Ferguson (et un match en mai 2013 à West Brom). Il y a encore du boulot – ManU est sixième à huit points d’Arsenal et Chelsea –, mais en cas de confirmation, le PSG peut se faire du souci.
Le joueur du week-end : Franck Ribéry
L’abdication n’est pas encore au programme pour Kaiser Franck, en pleine forme dans sa douzième saison au Bayern. Si Uli Hoeness n’envisage pas pour le moment de lui proposer une prolongation de son contrat en juin, le Français sait se montrer indispensable. La preuve avec son doublé, samedi face à Francfort (3-0). Une reprise du droit sur un centre de Lewandowski, une conclusion d’un joli mouvement initié par Kimmich, et le voilà devenu le joueur le plus vieux du Bayern à marquer un doublé. « J’aime le Bayern et le Bayern m’aime, assurait-il au micro de Sky. J’essaye de jouer le plus possible, de prendre du plaisir. Encore cinq mois, et après, tu ne sais jamais ce qui va se passer dans la vie. » Chez Franck, c’est souvent le meilleur.
Vous avez raté Empoli-Sampdoria et vous n’auriez pas dû
Les légendes ne se décarcassent jamais pour rien. Ainsi, le nouveau pion de Fabio Quagliarella redonnant l’avantage à sa Sampdoria, devenant le premier joueur italien depuis Di Natale à marquer lors de sept matchs consécutifs, ne peut pas ne pas être suivi d’une victoire. Et si l’égalisation de Caputo pouvait compromettre celle-ci, c’est finalement Caprari qui s’est démené en plantant un doublé et a placé les Blucerchiati à la sixième place du classement.
Le but du week-end : le missile téléguidé d’Andros Townsend
Faire tomber pour la deuxième fois de la saison Manchester City et Pep Guardiola, chez eux de surcroît, c’est fort. Chose qu’a réalisée Crystal Palace (3-2). Mais quand en plus un des trois buts est un bijou absolu – une reprise pure et limpide en lucarne après un dégagement hasardeux de Bernardo Silva –, c’est une performance qui ne peut que mériter une nouvelle étoile sur la devanture.
Arrêtez tout !!!!Voici LE but de l’année en @premierleague signé @andros_townsend !! Rien à ajouter, on vous laisse savourer ! pic.twitter.com/HIT6MqnV2o
— VOOsport (@VOOsport) 22 décembre 2018
La décla du week-end : « 105 points pour être champion »
Avec la défaite de City samedi et la victoire tranquille des Reds vendredi (2-0 contre Wolverhampton), un premier écart a été creusé en tête de Premier League. Mais avec 48 points et aucune défaite, Jürgen Klopp reste pourtant sur ses gardes : « Vous aurez probablement besoin de 105 points pour être champion à la fin de la saison, vous ne savez pas. » 105 points, soit cinq de plus que le record établi par les Citizens l’an dernier. Mais quand on sait que Liverpool a dans son histoire été trois fois champion d’automne sans l’être au printemps, soit plus que n’importe quelle autre équipe, on comprend que la prudence soit de mise.
Le chiffre du week-end : 15
En creusant l’écart face au Celta de Vigo, Lionel Messi a inscrit son quinzième but de la saison en championnat. Ce qui en fait le meilleur buteur européen (à deux longueurs de Piatek et Mbappé), mais le seul à avoir atteint cette barre sur les onze dernières saisons. Pas étonnant qu’avec une telle arme, le Barça soit avec 102 buts la meilleure attaque d’Europe en 2018.
11 – Lionel Messi es el único jugador que ha marcado 15 o más goles en las cinco grandes ligas de Europa en cada una de las últimas 11 temporadas. Soberbio. Fantástico. pic.twitter.com/VJ9NqdQhMa
— OptaJose (@OptaJose) 22 décembre 2018
Et sinon ?
Que ferait l’Atlético sans Antoine Griezmann ? Auteur du penalty victorieux face à l’Espanyol, le Français est impliqué sur 7 des 9 derniers buts des Colchoneros en Liga, avec 4 buts et 3 passes dé.
Quel super-sub ! Avec son huitième but après avoir commencé comme remplaçant, Paco Alcácer a marqué plus de buts en sortie de banc que n’importe quelle équipe du Big Five cette saison.
Ruben Aguilar peut trouver du répondant en matière de volée du côté de l’Udinese et Rolando Mandragora.
Aubameyang est comme à la maison à l’Emirates Stadium. Ses réalisations face à Burnley (3-1) apportent une victoire importante à Arsenal, la quatrième de la saison à domicile. Y a du rab de salto.
Kai Harvetz est peut-être le meilleur joueur d’Europe né en 1998 ou après, sans compter Mbappé, il peut tout de même compter sur pas mal de réussite, en atteste la belle passe dé du gardien du Hertha Berlin.
[⚽️ VIDÉO BUT] ?? #Bundesliga ? Kai Havertz inscrit le but gag du week-end pour le Bayer Leverkusen !?? L’incroyable erreur du gardien du Hertha Berlinhttps://t.co/NGUkSzjpAN
— beIN SPORTS (@beinsports_FR) 22 décembre 2018
Par Mathieu Rollinger