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  • Ce qu'il faut retenir du week-end

Un week-end de folie en Europe

Par Adrien Candau
5 minutes
Un week-end de folie en Europe

Le Bayern défend comme une équipe de DH, le Real ne sait plus marquer un but et Paco Alcácer a inscrit autant de pions à lui tout seul que l'ensemble des joueurs de Guingamp depuis le début de la saison. Faisons comme si c'était normal, après tout.

L’équipe du week-end : Borussia Mönchengladbach

L’histoire ne dit pas encore si une faille spatio-temporelle a soudainement siphonné le talent des joueurs du Bayern Munich. Ce qu’on sait, en revanche, c’est que les Bavarois ont enquillé leur seconde défaite consécutive en Bundesliga face à Mönchengladbach. Le Rekordmeistera la tête à l’envers depuis la fin septembre, et les Fohlen ne se sont pas privés pour l’enfoncer encore un peu plus. Alassane Pléa a d’abord trompé Manuel Neuer d’une frappe enveloppée, prouvant que le portier de la Mannschaft tient plus du robot de cuisine que du cyborg infaillible ces dernières semaines. Puis, Herrmann et Stindl ont profité des déconnexions neuronales qui ont semblé frapper les défenseurs bavarois pour inscrire deux nouveaux pions supplémentaires. Voilà le Bayern sixième de Bundesliga, à quatre points de Dortmund. Le changement, c’est maintenant ?


Le joueur du week-end : Paco Alcácer

Trois buts de vautour, en seulement trente minutes, pour permettre aux Borussende sécher Augsbourg quatre buts à trois. Comme un héros de film de cape et d’épée, Paco Alcácer, déjà six buts inscrits en Bundesliga cette saison, est un type qui gagne avec panache : « Un attaquant qui surgit hors de la nuit, part vers l’aventure au galop, son nom il le signe de la pointe de son pied droit, d’un P qui veut dire Paco… Paco, Pacoooo, renard rusé qui fait sa loi, Paco, Pacooooo, vainqueur tu l’es à chaque fois… »


Le gros bide du week-end : Real Madrid

Le triple champion d’Europe en titre s’est magistralement viandé à Alavés. Sur un but à la 95e minute. Sans se procurer beaucoup d’occasions, alors que les Madrilènes n’ont plus marqué depuis 409 minutes toutes compétitions confondues. Ils ont aussi perdu Benzema, sorti sur blessure. Le tout après s’être déjà inclinés mardi dernier en C1 face au CSKA Moscou. Petit bonhomme, là, Julen Lopetegui, c’est pas Zizou.


La déclaration du week-end : José Mourinho

José miraculé. Mené deux à zéro au bout de dix minutes de jeu par Newcastle, Manchester United s’en est sorti d’extrême justesse en arrachant une victoire trois à deux grâce à Alexis Sánchez. Forcément, le Mou, sauvé sur le gong par son attaquant chilien, en a profité pour reprendre son entreprise de victimisation : « Je commence à me dire que s’il pleut à Londres, c’est ma faute. Si les gens n’aiment pas le Brexit, c’est ma faute aussi.  » Sans doute pas. Mais peut-être y a-t-il une légère corrélation entre les balbutiements tactiques de José et la huitième place de Manchester United au classement.


Vous avez raté Leipzig-Nuremberg (et vous n’auriez pas dû)

Une bonne vieille choucroute, généreuse comme il faut. Timo Werner a fait passer pour des grosses saucisses les latéraux de Nuremberg, Sabitzer a décoché une grosse patate à l’entrée de la surface et Poulsen s’est chargé du supplément ketchup en marquant de près. Résultat : un équarrissage six à zéro en faveur des poulains de Ralf Rangnick. Et bon appétit bien sûr.


Le but du week-end : Aaron Ramsey

Des jongles aériennes de Ramsey, une aile de pigeon de Bellerín, des passes en une touche de balle de Mkhitarian et d’Aubameyang et enfin une talonnade de Ramsey, encore lui, au ras du poteau : le pion du week-end a été inscrit par Arsenal, large vainqueur de Fulham, cinq buts à un. Mais comme la vie est mal faite et que la Premier League est très tatillonne sur les droits à l’image de son championnat, impossible de joindre une vidéo à cette sémillante description. Notez cependant que le but inscrit par les Gunners à Craven Cottage n’est pas sans rappeler la merveille collective inscrite par les Nantais de Patrice Loko en 1994 face au PSG.


Et sinon…

Annoncé comme le sommet de la fin de semaine, Liverpool-City a finalement accouché d’un assez triste match. Riyad Mahrez a bien bénéficié d’un penalty en fin de rencontre, mais l’Algérien a envoyé son tir vers l’infini et l’au-delà. Résultat ? 0-0. Boooring.

Le Barça n’a pas pu faire mieux qu’un nul sur la pelouse de Valence (1-1). Les Blaugrana n’ont pas gagné depuis quatre journées en Liga. Crisounette en vue ?

Gonzalo Higuaín pète la forme et continue de planter des buts de renardeau avec le Milan. La preuve.

Wallace a émerveillé l’Olimpico de son fameux plat du pied-sérénité. Malgré tout, la Lazio a quand même réussi à battre la Fiorentina, allez savoir comment.

Wissam Ben Yedder a encore marqué, de près, face au Celta de Vigo et ainsi assuré la victoire des siens (2-1). Son cinquième pion en six matchs de championnat cette saison. Sacrément costaud, à l’image de son équipe, qui pointe actuellement en tête de la Liga.

Stuttgart licencie son coach, Tayfun Korkut, après sa défaite face à Hanovre (3-1). Et attend toujours une frappe de bâtard de Benjamin Pavard pour décoller de la dernière place de la Bundesliga.

Le classicoportugais Benfica-Porto a proposé un amalgame original de football et de free-fight : si Seferović a marqué le but de la victoire pour les Águias, le match a été entaché de neuf cartons jaunes et d’un carton rouge. Sauvage.

À l’écouter, Cesc Fàbregas est en train de vivre un truc quasi charnel avec Maurizio Sarri : « Avec Sarri, je ressens des sensations que je ne pensais pas connaître de nouveau… Je suis vraiment heureux avec lui…  Si je deviens entraîneur dans le futur, je pense que je ferai quelque chose de très similaire à sa manière de voir le football. C’est ça que j’aime et c’est comme ça que je vois le football.   » En attendant, Chelsea carbure sans lui (3-0 à Southampton).

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Par Adrien Candau

Et un joli week-end foot de plus, un !
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