- Ce qu'il faut retenir du week-end
Un week-end de chute en Europe
Pour ce week-end de la Toussaint, il fallait garder un œil sur la BuLi où il s'est passé beaucoup trop de choses. En Allemagne comme en Espagne, les gros ont flanché. Et n'oubliez pas d'envoyer toutes vos ondes positives à André Gomes.
La claque de trop du week-end : le Bayern dézingué par l’Eintracht (1-5)
Un moment historique, c’est ce qu’a vécu l’ogre bavarois ce samedi. Mais pas dans le bon sens du terme, malheureusement. Pour la première fois depuis dix ans et une rouste collée par le grand Wolfsburg de 2009 (5-1, déjà), le Bayern s’est incliné par quatre buts d’écart sur la pelouse de l’Eintracht. Il faut dire que Jérôme Boateng a vu rouge dès la neuvième minute et que des Adler irrésistibles ont été récompensés par des pions de Filip Kostić, Djibril Sow, David Ángel Abraham, Martin Hinteregger et Gonçalo Paciência. Bon, la machine Lewandowski en a quand même profité pour planter son but habituel, mais pas sûr que ça suffise à lui remonter le moral. En tout cas, c’est bel et bien la contre-perf’ de trop pour Niko Kovač, licencié dimanche soir.
L’équipe du week-end : Levante
Villarreal, Valladolid, Leganés et la Real Sociedad : c’était jusqu’ici l’honnête, mais peu clinquant tableau de chasse des Granotes en Liga, cette saison. Un peu plus d’un an après avoir fait tomber le Real au Bernabéu (1-2), ils se sont de nouveau offert un frisson en profitant de la réception du leader barcelonais pour signer un joli coup d’éclat et renvoyer les hommes d’Ernesto Valverde à leurs chères études.
Après un peno de qui-vous-savez en faveur du Barça lors du premier acte, les locaux ont plié le champion en titre en moins de dix minutes après l’heure de jeu : un pétard de José Campaña (61e), une frappe léchée de l’attaquant prêté par le Real Borja Mayoral (63e) et une volée de Nemanja Radoja déviée par le malheureux Sergio Busquets (68e) ont retourné l’escouade de Grizou. Dans une ambiance magique, évidemment.
Le derby du week-end : Union-Hertha
Non, le derby du week-end n’était pas Torino-Juve, plié par un Matthijs de Ligt ouvrant son compteur bianconero (1-0). Mais plutôt l’historique opposition dans la capitale allemande entre l’Union Berlin et le Hertha, un tout petit moins de trente ans jour pour jour après la chute du mur : la cinquième rencontre seulement entre ces deux formations – sept ans après la dernière – et la toute première en Bundesliga, les Eiserne découvrant cette saison l’élite.
Dans une partie bouillante, ce sont les promus qui se sont imposés sur un penalty tardif de l’entrant Sebastian Polter (87e) après une faute de Dedryck Boyata sur Christian Gentner. Un grand moment, assurément.
Le bide du week-end : la course à la première place, en Espagne
La place de leader de Liga ressemble de plus en plus à une patate chaude, que personne ne veut garder trop longtemps. Car en plus de la bonne glissade du Barça à l’Estadio Ciudad de Valencia pour dix minutes d’absence, les autres gros poissons madrilènes n’ont pas forcément fait mieux. L’Atlético (quatrième), qui avait l’occasion de calmer le FC Séville (cinquième) à Sánchez-Pizjuán, a juste accroché le point du nul en Andalousie en ratant un penalty par Diego Costa (1-1). Le Real Madrid (dauphin), lui, n’a même pas réussi à faire trembler les filets à domicile contre le Betis (0-0), seizième du championnat avant la rencontre. Trop de pression pour l’outsider Grenade, qui s’est de son côté incliné face à la Real Sociedad (1-2). Résultat de cette opération escargot : les Txuri-urdin, sixièmes avant ce week-end, sont désormais leaders ex-aequo.
Les machines à buts du week-end : Timo Werner, et son Leipzig
Un samedi assez incroyable pour la Bundesliga, et une semaine complètement zinzin pour le bien nommé RasenBallsport Leipzig. En déplacement à Wolfsburg mercredi, la bande de Werner – auteur d’un doublé en vingt minutes – en avait collé six aux Wölfe dont cinq en seconde période (1-6). Moins de 72 heures plus tard devant le public de la Red Bull Arena, c’est le Mayence de Ronaël Pierre-Gabriel qui est passé à la casserole pour une branlée encore plus monumentale. L’enfant de Stuttgart y est cette fois allé de son triplé (30e, 48e, 87e) agrémenté de trois passes décisives, et Marcel Sabitzer, Christopher Nkunku (d’un succulent caramel), Marcel Halstenberg, Yussuf Poulsen ainsi que Nordi Mukiele l’ont accompagné au tableau d’affichage pour un grand huit dans la tronche des visiteurs (8-0). Les hommes de Julian Nagelsmann ne s’étaient plus imposés en championnat depuis le 21 septembre : tout le monde sait bien qu’il vaut mieux l’emporter une fois 8-0 que huit fois 1-0, non ?
La décla du week-end : Walter Sabatini
Le directeur sportif de Bologne n’y est pas allé par 36 chemins, samedi en zone mixte après la défaite des Rossoblù contre l’Inter (doublé de Romelu Lukaku), au sujet de la rumeur envoyant Zlatan Ibrahimović en Émilie-Romagne : « C’est une vraie possibilité. Croyez-moi, ce n’est pas impossible. Ibrahimović veut nous rejoindre, du fait de sa relation avec Siniša Mihajlović. Ça peut se faire, mais si c’est le cas, ce sera grâce à leur affection mutuelle. Ibra veut aider Siniša, et je peux vous dire que nous sommes prêts à tout pour que cette folie se réalise. »
Le joueur du week-end : Marcus Thuram
Après avoir verbalement sali l’En Avant de Guingamp un peu plus tôt dans la semaine, il a sali sportivement le Bayer Leverkusen et on préfère ça. Sur le billard de la BayArena, Thuram fils a commencé par une service décisif pour Oscar Wendt (18e).
Après l’égalisation de Kevin Volland (25e), la grande perche a trouvé la faille avant même la pause sur une offrande de son compère d’attaque Patrick Herrmann (42e). Gladbach est plus que jamais leader du championnat, avec l’ancien Sochalien – cinq buts sur ses six dernières sorties, en Allemagne – en homme providentiel.
Le choc du week-end : la grave blessure d’André Gomes
Supporters, arbitres, Toffees, Spurs, réalisateur de la rencontre : au moment où la cheville d’André Gomes a flanché à la suite d’un tacle non maîtrisé d’Heung-min Son, tous ont compris ce qu’il venait de se passer et ont préféré détourner le regard, à dix minutes de la fin du temps réglementaire entre Everton et Tottenham.
Le Sud-Coréen a été expulsé en pleurs, l’Ivoirien s’est mis à prier, la détresse a gagné l’ensemble des acteurs et le milieu portugais a directement pris la direction de l’hôpital. Les locaux, eux, ont trouvé la force de revenir au score (1-1) et prolongé la crise des Londoniens.
Les coéquipiers du milieu d’Everton André Gomes tentent de le réconforter après sa terrible blessure à la cheville lors du match contre Tottenham #AFP pic.twitter.com/Vo3z3Zx1qv
— AFP Sports (@AFPSport) November 3, 2019
Le pion du week-end : Mario Balotelli
Balo a perdu ses nerfs face aux débiles de Marcantonio-Bentegodi, mais a tout de même trouvé la force d’inscrire un but pas dégueu du tout en fin de partie à Vérone, même s’il y a eu défaite au bout pour Brescia (2-1). Grand bonhomme.
[?️VIDEO – ⚽️BUT] ?? Serie A☄️? Balotelli répond aux chants racistes par un but magnifique ! ? pic.twitter.com/DnQTLEZl49
— beIN SPORTS (@beinsports_FR) November 3, 2019
Et sinon ?
Le leader de Premier League Liverpool a encore renversé le destin, cette fois sur le pré d’Aston Villa (1-2). À l’Etihad, City a également retourné Southampton sur la fin (2-1) trois jours après un premier succès face au même Saints en League Cup.
En attendant Mourinho, Arsenal a buté sur Wolverhampton (1-1).
United a chuté à Bournemouth (1-0), sur une réalisation de Joshua King.
Palace passe à la casserole (0-2) et Leicester, troisième, continue de rêver. Sans se laisser rejoindre par Chelsea, vainqueur chez le dernier Watford (1-2).
Intenable en ce moment, Amine Harit a fait gagner Schalke dans les dernières minutes à Augsburg (2-3).
[?️RESUME] ?? Bundesliga? Schalke a renoué avec le succès en s’imposant sur la pelouse d’Augsburg? Avec un exploit d’Amine Harit en fin de match !? Les « Knappen »remontent à hauteur de Leipzig, troisième du classementhttps://t.co/COqkDvqfDb
— beIN SPORTS (@beinsports_FR) November 3, 2019
Bonne semaine moisie pour Wolfsburg, qui en a repris trois à Dortmund.
Ciro Immobile a marqué pour la centième fois avec la Lazio, et les Biancocelesti ont gagné sur la fin contre le Milan à San Siro (1-2).
La Roma a résisté à Naples (2-1).
Majorque a fêté sa millième partie en Liga, en mangeant un 3-0 à Valladolid.
Par Jérémie Baron