- Espagne
- Liga
- 10e journée
- Real Madrid/Las Palmas (3-1)
Un Real en mode gestion attend le PSG
Rapidement aux commandes, les Merengues ne se sont pas foulés pour ne faire qu'une bouchée de Canariens au jeu entraînant, mais suicidaire (3-1). Une victoire acquise dans la gestion qui permet au Real de conforter sa première place en tête de la Liga tout en en gardant sous la semelle pour la réception du PSG.
Real Madrid CF 3-1 UD Las Palmas
Buts : Isco (4e), Cristiano Ronaldo (14e) et Jesé (43e) pour le Real // Hernan (38e) pour Las Palmas
La marche est trop haute. Deux fois trop haute. Quatorze ans après sa dernière visite du Santiago Bernabéu, l’UD Las Palmas repart de la capitale avec une nouvelle défaite dans sa musette. Un revers certes moins abyssal que lors de son dernier déplacement – le Real avait alors écrasé les insulaires sur le score de 7-0 -, mais qui ne saurait les réconforter. D’autant plus qu’en face, des Merengues rapidement aux commandes font de la gestion de leur avantage leur dada. Une mission pas des plus compliquées, tant les Amarillos puent la naïveté. Punis dès le coup d’envoi, ils offrent au Real une répétition sans frayeur avant le rendez-vous européen face au PSG. Un test haut de gamme plus qu’une rencontre décisive que les titulaires madrilènes abordent dans les meilleures conditions. Avec Benzema, James ou encore Ramos préservés en tribunes, et Luka Modrić sorti à la pause, Benítez s’apprête à sortir une artillerie lourde reposée et prête au combat. Et qui, par là même, consolide sa première place en tête d’une Liga qui attend de pied ferme le Clásico.
Les agréables kamikazes des Canaries
À quelques milliers de kilomètres du Roazhon Park, le Real Madrid répète ses gammes avec un onze délaissé par de nombreux titulaires sur le flan. Qu’importe, puisque l’équipe alignée par Rafa Benítez, à l’instar de celle proposée par Laurent Blanc, affiche de solides garanties. Une assurance de solidité et de buts qui n’attend pas les quelques retardataires du Bernabéu, piégés par des cañas avalées à la va-vite. Sitôt le coup d’envoi, le bloc merengue s’installe dans le camp de Canariens dont la naïveté effraie. Car, à vouloir repartir au sol de leur surface, ils s’exposent aux récupérations hautes des Blancs. Casemiro, faiblesse de Benítez depuis son arrivée, ratisse aux trente mètres et lance plein axe Isco qui ajuste sans broncher Javi Varas. Cette ouverture du score précoce ravit l’antre madridista et débride les débats. D’une cage à l’autre, le cuir court au gré des pertes de balle et autres mouvements interrompus. Et des caviars de Marcelo. Double buteur lors de ses deux dernières sorties, le capitaine blanc dépose un centre exquis sur le crâne d’un Ronaldo, forcément, buteur. Le break en poche, le Real se contente alors de contrer et de se rater.
Approximations et hors-jeu
Un rythme de sénateur qui prend du plomb dans l’aile lorsque Hernan, délaissé au marquage, pique son coup de tête dans la lucarne de Casilla. Ce coup de bambou rend illico aux hommes de Benítez leur allant. Juste avant la pause et ses sempiternels allers-retours aux toilettes, Jesé ridiculise d’un grand pont son vis-à-vis et punit la défense naïve des Amarillos. Un troisième pion qui signe, par là même, la fin du rythme entraînant de ce choc des extrêmes. Car dès la reprise, les Madridistas, sans leur boussole Modrić sortie et préservée à la pause, se limitent à défendre leur avantage. Les entrées successives des deux canteranos Mayoral et Llorente ajoutent encore de l’approximation à une participation devenue brouillonne. Même Cristiano Ronaldo, installé en pointe en l’absence de son comparse Benzema, alterne les hors-jeu ou les erreurs techniques. L’UD Las Palmas, pour sa part, tente vainement de réduire l’écart dans un Santiago Bernabéu qui se vide bien avant le coup de sifflet final. Une fin de match qui, dans un étrange anonymat, permet au Real de consolider sa première place en attendant le déplacement du FCB à Getafe.
Par Robin Delorme, au Santiago Bernabéu