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Un point qui en vaut trois et un nouveau leader

Par Julien Duez
6 minutes
Un point qui en vaut trois et un nouveau leader

Stupeur en tête de la D1 : l'Olympique lyonnais a cédé son fauteuil de leader au Paris Saint-Germain. Tandis que les joueuses d'Olivier Echouafni remportaient facilement le derby de la capitale face au PFC, celles de Jean-Luc Vasseur se faisaient surprendre par un DFCO pourtant au fond du trou. De quoi relancer le suspense entre les deux prétendants au titre avant leur première confrontation directe le 16 novembre prochain.

Ce qu’il faut retenir de la 6e journée

Marie-Antoinette Katoto va bien, merci pour elle. En inscrivant un doublé sur la pelouse de Jean-Bouin face au PFC dans le derby parisien (2-0), l’attaquante récemment rappelée chez les Bleues compte désormais six pions dans sa musette et n’est plus qu’à deux longueurs d’une Ada Hegerberg méconnaissable, comme ses partenaires d’ailleurs, après le nul (0-0) ramené de Gaston-Gérard. Les stars du week-end, ce sont incontestablement ces vaillantes Dijonnaises qui créent la surprise de ce début de saison et quittent la place de lanterne rouge au profit du FC Metz, défait à Montpellier (3-0) et qui, sans avoir répété le camouflet subi dans l’Hérault la saison dernière (11-0), prouve que la période de rodage n’est pas encore terminée.

Contrairement aux Bordelaises qui, après le revers concédé à domicile lors de la dernière journée face à Guingamp (1-2), se sont bien rattrapées devant le public de Sainte-Germaine en séchant facilement Marseille (3-0). En parlant de Guingamp, les Costarmoricaines ont le vent en poupe, puisqu’elles enchaînent un deuxième succès de rang (0-1) qui les propulsent à la sixième place, avec neuf unités au compteur. Soit autant que Soyaux, revenu miraculeusement face à Fleury (1-1) et qui ne perd plus depuis le 25 août dernier… lors de la première journée de la saison.


Le golazo du week-end, signé Valérie Gauvin

Ce n’est peut-être pas le plus beau de cette sixième journée, mais c’est un peu celui que tout le monde attendait. Muette depuis le début de la saison, Valérie Gauvin a logiquement accumulé pas mal de retard sur les hauteurs du classement des buteuses, actuellement squattées par les habituelles Hegerberg, Diani et Katoto. Mais face au FC Metz, la Montpelliéraine a prouvé à son entraîneur Frédéric Mendy qu’il avait eu raison de la titulariser aux côtés de l’Allemande Lena Petermann, pierre angulaire de l’attaque héraultaise. Ensemble, les deux font des étincelles. Petermann sert Gauvin qui marque, avant de voir son pion annulé pour hors-jeu. La guigne. Dans la foulée, c’est la Réunionnaise qui offre un caviar à sa partenaire pour ouvrir le score, avant de faire le break à l’heure de jeu en reprenant un centre de Sakina Karchaoui d’une tête décroisée. Au top pour la confiance avant un déplacement piégeux au Paris FC.

Vidéo

Vous ne la quitterez plus des yeux : Émmeline Mainguy

À partir de quand peut-on célébrer contre son ancienne équipe ? Vraie bonne question à laquelle il n’existe pas une seule et unique bonne réponse. Pour Émmeline Mainguy (31 ans, toutes ses dents et les deux M de son prénom ne sont pas une faute de typo), onze ans semblent être une durée suffisante pour ne pas cacher sa joie. Onze ans, cela correspond au nombre d’années depuis qu’elle a quitté l’ogre rhodanien (avec lequel elle a tout de même remporté un championnat et une Coupe de France, non sans terminer dans le dernier carré de la Ligue des champions), mais également le temps passé sans prendre un point face à l’OL, tant avec Guingamp qu’avec Dijon. Du coup, lorsque le DFCO décroche son deuxième point de la saison en tenant bon jusqu’au bout face à un Lyon des petits jours (0-0), difficile de ne pas lui adresser le titre de femme de la journée, au vu de sa combativité et, surtout, de ses parades décisives qui permettent aux Bourguignonnes d’abandonner la dernière place au FC Metz. « C’est un point sur le plan comptable, mais dans nos têtes, il en vaut trois » , déclarait-elle à Canal + Sport après la rencontre. Reste désormais à aller chercher des victoires à six points pour assurer le maintien.


Vous avez raté Fleury-Soyaux et vous n’auriez pas dû

Malgré le nul surprenant entre Dijon et Lyon, celui qui a conclu l’opposition entre Fleury et Soyaux valait également le détour, et pour cause : Fleury-Soyaux, c’est le match des petits portefeuilles et de la débrouille. Du côté des Essonniennes, la section masculine joue en National 2, tandis que les Charentaises n’en ont tout simplement pas. Ici, point de stade aux normes de la Ligue 1 pour mettre les filles en lumière, on la joue à l’ancienne, avec l’objectif de se maintenir, si possible en atteignant le milieu du classement au terme de l’exercice. Et à ce petit jeu-là, c’est d’abord Fleury qui pense réaliser la bonne opération en ouvrant le score par une lourde frappe croisée de Marina Makanza. Mais c’était compter sans Anna Clérac qui reprend un ballon mal repoussé par Laëtitia Fleury et offre le point du nul aux Sojaldiciennes dans les tout derniers instants. Comme quoi, on peut vibrer même sans espérer le titre au bout du compte.


Ce n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd

Au micro de Canal + Sport, Yannick Chandioux est un homme heureux, mais pragmatique : « Quand on prend des points contre Lyon ou Paris, ce n’est que du bonus, mais si on ne sait pas répondre présent contre nos concurrents directs, ça ne sert à rien. » Avant de recevoir Lyon, personne n’aurait misé une pièce sur son DFCO, à commencer par Sébastien Joseph, l’entraîneur de Soyaux présent sur le plateau de la chaîne cryptée et qu’il affrontera lors de la prochaine journée. C’est dire s’il faudra vite redescendre du petit nuage sur lequel les Dijonnaises ont grimpé ce dimanche sur les coups de 17h. Car malgré un match qui comptera à coup sûr parmi les plus hauts faits de la saison, les partenaires d’Elise Bussaglia sont toujours relégables et ne totalisent que deux points arrachés sur dix-huit possibles. Reste aux Bourguignonnes à prouver que Soyaux fait partie des concurrents directs.


Le point Gossiiiiip !

Qu’est-ce qu’on fait pendant la soirée qui suit une correction (3-0) infligée au rival marseillais ? Champagne ? Boîte de nuit ? Virée en ville ? Perdu. Pour Viviane Asseyi, c’est Jungle Speed !


Les résultats de la 6e journée de D1 :

Bordeaux 3-0 Marseille

Buts : Asseyi (16e, 37e, sp), Laurent (62e) pour les Girondines

Dijon 0-0 Lyon

Fleury 1-1 Soyaux

Buts : Makanza (50e) pour Fleury // Clérac (89e) pour Soyaux

Montpellier 3-0 Metz

Buts : Petermann (39e), Gauvin (61e), Léger (85e) pour les Pailladines

Reims 0-1 Guingamp

But : Robert (85e) pour l’EAG

Paris SG 2-0 Paris FC

Buts : Katoto (33e, 55e) pour le PSG

Dans cet article :
National : La chute des gros, la rébellion des mals-classés
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