- Ligue des champions
- 8e de finale retour
- Chelsea/Galatasaray (2-0)
Un Oscar et un César pour Chelsea
Accrocheurs depuis le début de la compétitions, les joueurs du Galatasaray ont cette fois-ci rendu les armes au bout d'une mi-temps devant des Blues plus forts dans tous les domaines.
Chelsea
Čech (2048) – Le gardien casqué des Blues a eu le temps de finir deux fois le dernier jeu à la mode avant le premier tir cadré sur sa cage, à la 90e. Là, on a vu un Petr à gala.
Ivanović (8) – Impeccable défensivement, autant avec ses pieds qu’avec ses coudes, toujours présent offensivement, que ce soit pour centrer ou placer un coup de boule. Depuis que Lahm se pavane au milieu de terrain, le meilleur latéral droit de la planète est serbe.
Cahill (8) – Une tronche à servir dans la Royal Air Force qui libère les siens juste avant la mi-temps. En force, sous la barre, devant un adversaire à terre. Gary ne fait pas de prisonniers.
Terry (7) – Dommage, cette belle volée du gauche qui passe juste au-dessus du but turc peu après la demi-heure de jeu. Le reste du temps, le capitaine de Chelsea a tout écarté pour permettre aux siens d’avancer vers la terre promise lisboète. Terry Moïse.
Azpilicueta (7) – Sur la pelouse de Stamford Bridge, il y avait bien un ancien Marseillais dont les supporters de l’OM ne devraient pas cesser de réclamer le retour. Surtout depuis qu’il joue à gauche. Le César du meilleur repositionnement, il n’est pas pour toi, Guillaume Gallienne.
Ramires (5) – Le Brésilien s’est planté de deux semaines : mardi gras, c’était le 4 mars. Et en plus, il a choisi le masque de Batman, le seul super-héro sans super-pouvoirs.
Lampard (6,5) – L’ancien a joué à sa main, franquillou.
Oscar (9) – Le meneur brésilien a rendu fou la défense stambouliote. Dribbles, ouvertures, une-deux, il punit son adversaire d’entrée en offrant l’ouverture du score à Eto’o. Et quand il a fallu, il a même sorti les lames de Pistorius pour faucher les innocents amadoués par son absence de pilosité. Lady Oscar.
Willian (8) – Lorsque les joueurs de Mourinho ne trouvent pas la solution, ils passent le ballon à leur Afro Jojo du côté droit, conscients que Willian saura.
Hazard (8) – Pour compléter cette folle ligne de trois chargée de soutenir Eto’o, Eden Hazard s’est montré à la hauteur de ses partenaires. Dangereux à chaque fois qu’il a été servi dans les pieds.
Eto’o (7,5) – Qu’il ait 32 ou 35 ans, peu importe, il est beaucoup trop vieux pour cette coupe de gamin de 20 piges. Buteur sur son premier ballon, il s’est ensuite attaché à créer des brèches pour ses jeunes partenaires en se positionnant en permanence à la limite du hors-jeu.
Galatasaray
Muslera (6,5) – L’Uruguayen, tellement sous-coté sur la scène internationale, évite aux siens de rentrer en Turquie dans un avion aussi surchagé que celui d’Aaliyah.
Eboué (3) – Moins dans la place que Félix, moins incisif que l’humour de Fabrice, il pourrait se rattraper avec le meilleur compte Twitter de footballeur. Mais c’est un fake.
Chedjou (4) – Aurélien était meilleur avec Eden Hazard dans son équipe. Aurélien était aussi meilleur avec Samuel Eto’o dans sa sélection. C’est dire si avec les deux dans le camp d’en face, sa coupe Slazenger a enchaîné les doubles fautes.
Kaya (2) – « Le reggae, c’est sympa pendant cinq minutes et puis chiant pendant 2 heures. » Michel Blanc disait vrai, dans Viens chez moi, j’habite chez une copine. Sauf qu’à Stamford Bridge, Kaya n’a même pas tenu cinq minutes pour remettre Eto’o en jeu et assassiner les siens. Avant de poursuivre son match sur un rythme beaucoup trop roots. On connaissait le fléau des rastas blancs, on découvre celui du Turc blond.
Telles (3) – Ok, le corner qu’il concède avant le second but des Blues est peut-être inexistant. Mais si le latéral gauche savait correctement protéger son ballon, le doute ne serait pas permis.
Kurtulus (52°F) – Ou 11 degrés Celsius, la température qu’il faisait à Londres au moment de sa sortie à la 67e minute. Par contre, aucun Kurtulus à l’horizon.
Felipe Melo (5) – La pierre angulaire du système de Mancini se sera fait respecter deux minutes, le temps pour lui de tamponner Oscar d’entrée de jeu. Ensuite, la technique a parlé. Et là, c’est devenu compliqué pour la brute brésilienne. Pas la saison des Melo.
Inan (6) – Le capitaine du Galatasaray a été le seul milieu de terrain de son équipe à survivre dans l’enfer bleu. Au four et au moulin, il a tenté d’exploiter au mieux les rares ballons qui ne lui passaient pas au-dessus de la tête. Mention spéciale pour ce coude dans le visage de Ramires, qui permet l’entrée sur la pelouse d’Eva Carneiro dès le premier quart d’heure.
Yılmaz (2) – Sa sortie à la 54e minute fut à n’en pas douter sa plus belle action de la soirée.
Sneijder (4,5) – D’ordinaire, Wesley, c’est cet oncle gênant qui raconte n’importe quoi pendant tout le repas avant de mettre tout le monde d’accord en sortant une fulgurance au moment du digeo. Mais ce soir, l’alcool était interdit à Stamford Bridge. Fucking 10grace.
Drogba (6) – Tomber au détour d’une ruelle sur son amour de jeunesse fait chavirer n’importe quel cœur. Au point que la nostalgie prend le pas sur la réalité. Au final, ça donne le scénario d’un film de Manu Payet. Moyen, comme la perf’ de l’Ivoirien défrisé.
par Mathias Edwards