- France
- Coupe de la Ligue
- 16e de finale
- Gazélec/Guingamp (arrêté)
Un orage, un gars et une fille coupent un beau Gazélec/EAG
D'abord un peu ennuyeux, puis ensuite complètement fou, ce seizième de finale entre le Gazélec et Guingamp a finalement été interrompu peu avant l'heure de jeu à cause des pluies diluviennes qui s'abattaient sur Ange-Casanova.
(Match arrêté) Gazélec Ajaccio 2-2 En Avant Guingamp
Buts : Zoua (34e), Coeff (46e) pour le Gaz’ // Salibur (41e), Bègue (49e) pour l’En Avant
Les détracteurs de la Coupe de la Ligue ont beau rabâcher sans cesse que cette compétition ne mérite pas la moindre attention, ils auraient été ce mercredi soir surpris d’assister au début de la seconde période de ce Gazélec–Guingamp tout foufou. Dix minutes de folie pendant lesquelles les courageux d’Ange-Casnova ont eu la chance de voir deux buts coup sur coup, un carton rouge après une vilaine faute de Marcus Coco et, surtout, un orage à faire trembler les tribunes. Après l’interruption du match, alors que tout le monde pensait ne plus voir grand-chose, tout le monde eut le plaisir de déguster un best of d’Un gars, une fille. Quelle soirée !
Guingamp bougé, Gazélec naïf
Après une belle victoire en championnat face à Nice, les Corses aimeraient bien accrocher les Bretons à leur tableau de chasse pour entamer une compétition qu’ils ont tout intérêt à disputer à fond. Seulement, les Guingampais ont eux une expérience non négligeable en coupe et n’ont pas fait le voyage pour rien. Dans les premières minutes du match, le Gazélec prend légèrement l’ascendant et arrive à obtenir quelques coups de pied arrêtés qui demeurent toutefois inoffensifs. Le duel de 4-4-2 à plat n’est pas vraiment folichon, et on ne peut même pas se consoler en regardant du côté des tribunes : Ange-Casanova est très loin d’être rempli. Au quart d’heure de jeu, les hommes de Jocelyn Gourvennec n’ont toujours pas enchaîné trois passes et ne semblent pas vraiment pressés de le faire. De plus en plus entreprenants, les Corses manquent d’ouvrir le score. Après une bonne combinaison dans l’axe, Khalid Boutaïb manque un énième contrôle et laisse à Samassa le soin de récolter le cuir.
Pourtant, c’est peu dire que le gardien guingampais n’est pas dans un grand soir : sorties hasardeuses hors de sa surface, dégagements approximatifs, etc. Les Corses écartent bien le jeu sur les ailes pour couper le souffle à de tout petits Bretons. Mais mieux vaut être un petit Breton qu’un grand tu l’auras. Après un gros tacle par derrière sur Sylla en position de dernier défenseur, Sylla écope d’un carton jaune bien orangé (29e). Quelques minutes plus tard, Jacques Zoua concrétise finalement l’avantage des Corses et inscrit son premier but sous les couleurs du GFC Ajaccio. Dans la foulée, les Guingampais se procurent enfin une occasion, mais l’excellent retour de Djokovic prive Salibur d’une égalisation imméritée. Qu’importe, l’ailier nivelle les scores sur un coup franc tout bizarre (41e). À noter le parfait bazar dans la défense corse sur cette frappe certes puissante, mais pas particulièrement bien placée.
10 minutes de folie, puis Un gars, une fille
Dès le retour des vestiaires, les Corses parviennent à reprendre l’avantage. Dans une défense complètement immobile, Sylla décale Zoua qui frappe sur le poteau droit de Samassa. En opportuniste, Alexandre Coeff pousse le ballon au fond des filets et jubile sous la pluie (46e). Un but coefficient deux pour lui. Seulement, sous un orage dantesque, les Guingampais profitent d’une nouvelle grosse bêtise de la défense corse pour égaliser dans la foulée. C’est Ju-Ju-Ju-Julien Bègue parti à la limite du hors-jeu qui qui qui qui é-é-é-é-égalise (49e). Devenu complètement fou, ce match prend une nouvelle tournure lorsque Marcus Coco récolte un carton rouge (51e). Bougé par Mangane, l’attaquant, horrible depuis le début du match, prend la mouche et cisaille les jambes du défenseur corse. Quelques secondes plus tard, le match est interrompu. Des trombes d’eau s’abattent sur Ange-Casanova, à tel point qu’il devient difficile d’apercevoir le moindre joueur. L’arbitre interrompt la rencontre, et France 4 balance le programme court qui a fait rire vos parents en 1999 et qui vous fait moins rire 16 ans plus tard. Oui, c’est loin les années 90.
Par Gabriel Cnudde