- Ligue 1
- J11
- Bordeaux-Marseille (0-0)
Un OM à l’amer
Poussés par leurs supporters mais stériles dans le jeu, les joueurs de l'OM concèdent un 0-0 sans histoire pour la première de Rudi Garcia au Vélodrome.
Olympique de Marseille 0-0 Girondins de Bordeaux
Ils sont plus de 50 000 à crier aux armes, mais ils sont onze à ne pas avoir aiguisé leurs couteaux. Venus en masse, les supporters de l’OM arborent un tifo « Yes we can » , mais ceux qu’ils aiment ne peuvent pas. Ce dimanche était celui des retrouvailles entre les dingues du club et leur équipe nouvelle version, mais la cérémonie de mariage a été un flop. Comme prévu, si l’organigramme et les ambitions ont évolué, le niveau proposé par leur onze n’a pas changé comme par magie. Retour sur un 0-0 sauvé par l’ambiance.
Cauchemar en cuisine
En loges, l’ambiance est plus feutrée. Et si les petits fours de Frank McCourt sont au caviar, sur la pelouse, Rudi Garcia fait sa cuisine avec les moyens du bord. Pendant que Maxime Lopez, toujours disponible, s’active comme un jeune commis, la paire Bedimo-Sarr est plutôt gauche tarama. Techniquement à la rue, à la relance comme dans la création, le Camerounais n’aide pas l’ancien Messin dont la première mi-temps se résume à un rush de début de service. Chef du onze phocéen, Diarra est isolé de sa brigade ce qui empêche la paire Dória-Rolando de sortir les plats tranquillement. Marseille galère. Surtout qu’en face, Bordeaux a la dalle. Ounas est systématiquement dangereux dans ses prises de balle, Rolan est souvent trouvé dans le dos des centraux marseillais pendant que Pallois assure la sécurité derrière. En possession du ballon, mais en difficulté dans l’utilisation, les joueurs de Rudi Garcia n’inquiètent Prior que sur une belle frappe lointaine d’un Thauvin trop esseulé. La partie est calme, mais pas assez pour l’homme en noir monsieur Rainville, qui se claque et est remplacé par le cinquième arbitre. Également blessé, Bafé Gomis se contente, lui, d’un strap à la cuisse et d’une tête non cadrée. C’est déjà mieux que Malcom, qui file en contre, mais trouve le moyen de buter sur une motte de terre aussi décisive que Dória, moins touffu, mais tout aussi efficace au moment de sauver les siens. 21h30 : l’heure de l’entracte. Le moment de vérifier que Lassana Diarra n’est pas planqué dans les loges.
Le loupé fou de Leya Iseka
Car pour gagner, l’OM a besoin de son patron. Avec seulement vingt-neuf ballons touchés, le numéro 10 de l’OM est transparent et laisse les clés du jeu à Lopez, omniprésent. Décomplexé, le minot combine bien avec Thauvin dont la frappe enroulée force Prior à une belle parade main opposée. Autre homme à terre, Bafé Gomis cède finalement sa place à Leya Iseka qui n’a besoin que d’une petit quart d’heure pour se distinguer. Parfaitement servi sur un ballon long de Lopez, Thauvin contrôle et sert le Belge en retrait. Pressé, le petit frère de Michy Batshuayi frappe du droit, mais voit sa tentative frôler le poteau droit de Prior. En manque de solution offensive, Garcia sort un Machach pas au niveau et envoie Cabella sur la pelouse. Les minutes passent et le pressing des joueurs de Gourvennec se fait moins intense, ce qui a le mérite de réveiller Henri Bedimo. Bien servi par Cabella, le gaucher centre en retrait pour Leya Iseka. Face au but vide, le nouvel entrant trouve le moyen de louper le cadre. Thauvin n’en croit pas ses yeux. Garcia non plus. C’est pourtant vrai. Comme ce triste 0-0.
Résultats et classement de Ligue 1 Retrouvez tous les articles « Ligue 1 » iciPar Swann Borsellino