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Un Napoli en mode LV2 espagnol

Eric Maggiori
Un Napoli en mode LV2 espagnol

Avec les arrivées de Higuaín, Callejón, Albiol, Reina et Mertens, le Napoli se pose clairement en outsider numéro 1 de la Juventus. Le club napolitain va également compter sur l’expérience de Benítez pour faire un joli parcours en Ligue des champions.

Note globale du mercato

8,5/10. Le meilleur mercato en Italie, c’est clairement celui du Napoli. Le président De Laurentiis a décidé de passer à la vitesse supérieure, et il a bien mis la pression à tous ses homologues. Déjà, le mercato napolitain a tourné autour du départ de Cavani. Vendu au PSG pour 64 millions d’euros, l’Uruguayen a permis à Naples d’investir, dans tous les secteurs. Ajoutez à ces 64 millions la somme obtenue par la qualification en Ligue des champions et les bénéfices d’un club qui gère parfaitement ses comptes, et vous obtenez une équipe qui semble presque avoir, le temps d’un été, des moyens illimités. Ainsi, ADL a immédiatement remplacé Cavani par un autre buteur de renom : Gonzalo Higuaín. L’Argentin a d’ores et déjà été adopté par le public napolitain, qui, il faut le dire, adore tout ce qui est argentin depuis la fin des années 80, allez savoir pourquoi. Mais Higuaín est loin d’être la seule recrue. Le Napoli est parti faire ses emplettes au Real Madrid, avec les arrivées de Callejón et de Raùl Albiol. Pas forcément les deux joueurs les plus cotés du Real, mais deux éléments qui peuvent apporter un plus au collectif napolitain. Deux Espagnols, un Argentin… et encore un Espagnol ! Dans les cages, Naples a recruté Pepe Reina, pour pallier le départ de Morgan De Sanctis. Là aussi, une recrue d’expérience, qui s’est déjà distinguée avec la tunique napolitaine en arrêtant un pénalty contre Arsenal en match amical. Enfin, la cinquième recrue vient de Hollande. Mertens vient consolider le secteur offensif, après avoir réalisé de très belles choses au PSV. Benítez voudrait encore d’autres renforts… Les dirigeants discutent ces jours-ci avec les agents de Jackson Martínez, ce qui serait une putain de recrue ! Mais pour que le mercato napolitain mérite un 10/10, il aurait fallu un défenseur central. Ce secteur-là semble en effet le maillon faible du Napoli, et un gros renfort à ce poste-là (Škrtel, par exemple) n’aurait pas été de refus. Ne sait-on jamais, le mercato ferme dans un mois, après tout.

Le (ou les) joueur(s) à suivre

Trop facile de dire qu’il va falloir suivre Higuaín. C’est évident. Non, le joueur qui excite un peu, c’est Dries Mertens. Le Belge, âgé de 26 ans, a toujours marqué un paquet de buts partout où il est passé. 31 à AGOVV, 21 à Utrecht et 45 au PSV. Désormais, Mertens attend la consécration dans un grand club d’Europe et aura l’occasion de le faire au Napoli, dans un secteur offensif où il devrait être aligné aux côtés de Hamšík et Callejón, juste derrière Higuaín. Hâte de voir comment il va s’adapter au football italien. Ensuite, celui que l’on suit depuis un an, et que l’on va continuer à suivre, c’est Lorenzo Insigne. Le petit Napolitain n’a pas encore atteint l’explosion totale, mais l’an dernier, avec Mazzarri, il a déjà montré d’énormes capacités, qui n’attendent qu’à être confirmées cette saison. Que l’on en soit sûr : Benítez lui offrira le temps de jeu nécessaire, entre Serie A et Ligue des champions. Enfin, dans la famille « paris pour l’avenir » , on aimerait voir les premiers pas avec l’équipe pro de Gennaro Tutino. Le mec a 16 ans, joue déjà en équipe d’Italie U17, et est considéré comme la pépite du centre de formation napolitain. S’il n’est pas prêté, on sera ravi de le découvrir.

Dries Mertens, qui nous a caché ses liens de parenté avec Giaccherini

Le vrai objectif

Est-il vraiment nécessaire de dire quel est le véritable objectif du Napoli ? Il suffit de reprendre une déclaration du président De Laurentiis, qui a affirmé cet été qu’il espérait que son Napoli allait faire « mieux que la saison dernière » . Étant donné que Naples a terminé 2e la saison passée, pas besoin d’être mathématicien pour savoir ce qui est mieux que 2e… Or, Naples est-il véritablement armé pour aller jouer le titre ? Sincèrement, oui. Le Napoli n’est pas encore au niveau de la Juve, mais il a quelque chose en plus : la dalle. L’équipe partenopea n’a plus gagné le Scudetto depuis le début des années 90, a connu la troisième division, et est revenu aujourd’hui au plus haut niveau. D’où l’énorme envie de réaliser quelque chose de grand. Il faut aussi prendre en compte le fait que la Juve va tout donner pour faire un gros parcours en Ligue des champions, quitte à y laisser des plumes en Serie A. Naples devra tenter d’en profiter, même si lui aussi va perdre de l’énergie sur la scène européenne. Et en Europe, quel objectif ? Avec Benítez, tout est possible. On parle là d’un type qui a remporté trois Coupes d’Europe avec trois clubs différents, sans avoir jamais été favori de la compétition. Alors, qui sait… jamais trois sans quatre, non ?

Coefficient de résistance au Calcioscommesse

85%. L’an dernier, le Calcioscommesse a foutu des sacrés bâtons dans les roues du Napoli. À un moment clef de la saison, lorsque le Napoli était à la lutte avec la Juve et la Lazio en tête du classement, la justice sportive a rendu son verdict. Suspension de six mois pour le capitaine Cannavaro et pour Grava, et deux points de pénalité pour le Napoli, qui se retrouve ainsi troisième de Serie A. Conséquence psychologique : Naples perd ensuite des points précieux et la Juve prend le large. Puis, quelques semaines plus tard, la justice sportive change d’avis. Les suspensions de Grava et Cannavaro sont annulées, et Naples récupère ses deux points. Mais le mal est fait. La Juve est déjà loin et Naples ne comblera jamais son retard, malgré une fin de championnat en boulet de canon. On peut donc dire que, désormais, les Napolitains sont immunisés contre le Calcioscommesse. Plus le droit de les pénaliser, ou même de faire semblant. Non mais oh.

Ah, lui, on va le regretter. Ou pas

Indice : je suis, dans les cinq grands championnats européens, celui qui a marqué le plus de buts, derrière Messi et Cristiano Ronaldo. Je suis, je suis… L’homme qui coûte 64 millions d’euros ! Évidemment, difficile de ne pas regretter Edinson Cavani. Avec le maillot napolitain, l’Uruguayen a inscrit pas moins de 104 buts en trois saisons, toutes compétitions confondues. Surtout, il a été celui qui a toujours tiré le Napoli de situations délicates, à grands coups de doublés et de triplés décisifs. Les tifosi napolitains lui en veulent d’être parti et d’avoir succombé aux dollars qataris, ce qui n’empêche toutefois pas qu’ils vont regretter sa présence. À Gonzalo Higuaín de leur faire oublier une relation amoureuse qui aura duré trois ans. Ah, et les supporters vont également regretter Morgan De Sanctis, leur gardien lors des dernières saisons. Nostalgique, le gardien a même écrit une lettre aux supporters pour les remercier de leur soutien pendant toutes ces années. Ça, c’est ce qu’on aime.

Morgan De Sanctis, nouveau gardien de la Roma

La banderole qui est déjà en préparation depuis cet été

« Eh, Edinson, passe le bonjour à Ezequiel. En français, évidemment. »

Ce qu’il va se passer cette saison

Tirage au sort de la Ligue des champions. Évidemment, comme si c’était écrit, le Napoli tombe dans le groupe du PSG de Cavani et Lavezzi. Tout le début de saison napolitain tourne autour du retour des deux anciennes idoles au San Paolo, qui sont accueillis par une bronca. Cavani marque, ne célèbre pas son but, mais reçoit quand même des tomates sur la gueule. Des tomages cultivées dans un potager de Castelvolturno, là où s’entraîne le Napoli. Mais Naples s’impose quand même 2-1, grâce à un doublé de Džeko. De Džeko ?? Bah ouais, on vous avait dit qu’il restait encore un mois avant la fermeture du mercato. Bref, en championnat, le Napoli est à la lutte avec la Juve et gagne la confrontation directe face aux Bianconeri. Ce jour-là, Conte reçoit lui aussi des tomates de Castelvolturno sur la tronche, et Naples reçoit une amende de 135 euros + obligation de restituer aux carabiniers toutes les tomates. Naples atteint brillamment les quarts de finale de la C1, mais, comme en 2011, se fait sortir par Chelsea. À Stamford Bridge, lors du match retour, Benítez reçoit une ovation du public, ce qui n’était jamais arrivé lorsqu’il était coach des Blues. En championnat, Naples est à la lutte jusqu’au bout pour le Scudetto, mais perd le titre à la dernière journée aux dépens de l’Inter de Mazzarri. Un gros, gros coup dur pour les tifosi napolitains, qui n’ont même plus de tomates pour se défouler.

Dans cet article :
« D’ici deux ans, le gardien de l’équipe première aura un casque »
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Eric Maggiori

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