- France
- Ligue 1
- 27e journée
- Montpellier/Nice (2-1)
Un Montpellier au parfum d’Europe
Avec les matchs nuls de Sainté et Bordeaux samedi, et avant le game de Monaco ce soir face au PSG, la bande à Courbis pouvait se rapprocher un peu plus encore de l'Europe en cas de victoire face à des Niçois peu efficaces devant les buts lors de leurs dernières confrontations. Mission accomplie grâce à un Barrios au plat du pied expérimenté.
B. Dabo (44′), L. Barrios (66′) pour Montpellier , E. Bauthéac (36′) pour Nice.
66e minute. Les joueurs de Montpellier sont tenus en échec chez eux et s’apprêtent à recevoir une gifle et un coup de tête chacun de la part de leur entraîneur à la fin du match. Lucas Barrios, lui, croit encore en sa bonne étoile pour échapper à la sanction. Alors, quand il se retrouve au cœur d’une offensive montpelliéraine, l’ancien de Dortmund fait parler son talent et son expérience. À l’origine de l’action, le Paraguayen joue le rôle du passeur avec une jolie talonnade pour Camara. Mais ce dernier, trop juste, voit Hassen repousser le ballon directement vers… Barrios, qui donne l’avantage aux locaux d’un plat du pied-sécurité. Juste derrière, il est remplacé par Paul Lasne, tranquillement. Oui, car Montpellier vient de prendre un avantage synonyme de victoire, pour se retrouver à un point de la quatrième place du championnat de France. Rien que ça.
Hult Hogan vs SuperDabo
Malade la semaine dernière, Lucas Barrios signait cet après-midi son retour à la Mosson. Le numéro 10, venu récupérer son trophée de joueur du mois quelques minutes avant le coup d’envoi, affichait clairement son envie de gagner, concentré. Tout comme son équipe. Dès les premières secondes de la partie, ce sont les hommes de Courbis qui prennent les choses en mains. Ou en pieds. Pressing, montée des latéraux, jeu à une touche de balle : les soldats du MHSC, Barrios le premier, ont confiance en eux et ça se voit. Pourtant, malgré leur intense domination, les Montpelliérains laissent des Aiglons se créer les premières occasions nettes du match, affamés après quatre matchs sans avoir marqué. Sur un contre rapidement mené, Bauthéac trouve parfaitement Carlos Eduardo sur la droite de la surface montpelliéraine, qui verra sa frappe bien repoussée par Jourdren (8e). Une minute plus tard, c’est Jordan Amavi qui envoie une merveille de centre dans le dos de la défense du MHSC que Pléa vient claquer de la tête, butant sur un Jourdren assez vif dans sa surface.
Nice hausse son niveau de jeu et joue plutôt en contre, laissant les Montpelliérains surpris. Pas pour longtemps, car après une gueulante de papa Courbis, c’est Morgan Sanson qui met les siens dans le sens de la marche avec une frappe tendue qui passe au ras du poteau, du mauvais côté pour le MHSC (15e). Puis le rythme du match retombe un peu, même si Anthony Mounier inonde la surface niçoise de centres, mal exploités par Lucas Barrios et compères. Claude Puel demande alors à ses hommes de tourner le jeu. Du coté gauche, celui de Niklas Hult. Quelques minutes plus tard, le Suédois se transformera en petit héros, s’écroulant dans la surface au contact de Deplagne pour offrir un penalty généreux à Éric Bauthéac (36e). Les Aiglons croient alors retourner aux vestiaires en tête et relâchent la pression. Un peu trop. Oui, car Montpellier n’a pas encore dit son dernier mot. Sur un centre de Mounier prolongé de la tête par Amavi, Dabo enchaîne un contrôle poitrine des familles avant de balancer un boulet de canon sous la barre niçoise au meilleur des moments (45e).
Lucas Barrios, force tranquille
Dès les premières minutes de la seconde période, les Aiglons repartent vite et fort avec une combinaison intéressante sur coup franc, menée par Bauthéac (47e). Ce dernier a les crocs en ce dimanche après-midi. Véritable chef d’orchestre de son équipe, le Niçois trouve une nouvelle fois tout en précision le crâne de Jordan Amavi sur coup de pied arrêté, mais le cuir fuit le cadre de Jourdren (49e). Les joueurs de Courbis se disent alors que pour gagner, il va falloir passer la seconde. Mounier donne alors des frayeurs à Hassen. Héritant du ballon, seul au second poteau, sa frappe manque complètement le cadre (53e). Des frayeurs qui sonnent alors comme un avertissement pour des Niçois qui ne semblent pas voir le danger tout de suite. C’est le moment que choisit Rolland Courbis pour faire entrer en jeu Camara à la place de Deplagne, coupable de la faute sur l’ouverture du score adverse. Coaching gagnant.
Oui, puisque moins de cinq minutes plus tard, Lucas Barrios dégaine une jolie talonnade pour le Sénégalais, qui bute sur le gardien niçois. Le ballon, lui, est repoussé et roule vers un Barrios plein d’expérience, qui a tout vu pour donner l’avantage aux locaux d’un plat du pied-sécurité, passant sous les yeux d’un Souley Diawara médusé. Un but qui semble miner totalement le mental d’Aiglons désormais fébriles sur la pelouse. Une fébrilité confirmée par les largesses défensives des hommes de Claude Puel. Alors, Camara, Anthony Mounier et même Djamel Bakar s’en donnent à cœur joie et portent offensive sur offensive, sans réussir à trouer les filets une troisième fois. Mais qu’importe, Montpellier est en forme, Montpellier est solide et réussira à repartir de son stade avec trois points importants, synonymes de très bonne opération au classement.
⇒ Résultats et classement de L1
Par Maxime Nadjarian