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ACTU MERCATO

Un mardi old school sur le marché des transferts

Par Arthur Stroebele, Victor Launay et Valentin Lutz
Un mardi old school sur le marché des transferts

Entre Ivan Perišić, Eliaquim Mangala et Paul Lasne, le marché des transferts s’est mis à la sauce old school ce mardi. Les joueurs confirmés ont, eux aussi, le droit à leur moment de gloire pendant la période estivale. Une cure de jouvence, en quelque sorte, pour ces garçons dont le quotidien est souvent envahi des jeunes pépites qui inondent le marché mondial actuel.

Ils ont embrassé leur nouveau maillot

Paul Lasne à Brest Pour éviter le bonnet, Brest prend Lasne (30 ans). Le milieu défensif déboule de Montpellier, et signe un contrat d’un an (plus une autre en option) avec le club du Finistère. Un recrutement malin des Brestois, qui réalise un bon coup à quelques semaines de la clôture du marché. Ivan Perišić au BayernÀ défaut de Sané, on mange du Perišić. Le Bayern s’est rabattu, après la blessure de l’Allemand de City, sur l’ailier croate de l’Inter Milan (30 ans). Il arrive pour un prêt payant d’une année coûtant cinq millions d’euros, et une option d’achat de vingt millions d’euros est assortie à la transaction. Eliaquim Mangala à ValenceLibéré, délivré, je ne partirai plus jamais. Le défenseur central français (28 ans) a enfin trouvé une porte de sortie après une saison galère du côté de Manchester City où il n’entrait pas dans les plans de Pep Guardiola. Mangala retourne à Valence, où il avait été prêté par les Citizens entre 2016 et 2017. Silas Wamangituka à StuttgartDe la Ligue 2 à la 2.Bundesliga, la progression ne saute pas aux yeux. Qu’importe, c’est le choix qu’a fait Silas Wamangituka (19 ans), l’une des révélations de l’antichambre de l’élite française la saison dernière, avec le Paris FC. À huit millions d’euros, l’avant-centre constitue la plus grosse vente de l’histoire du club parisien. Siliasses de billets. Lenny Pintor à TroyesT’es plutôt pinte ou Pintor ? Troyes, assurément, choisit la sobriété en engageant le jeune Lyonnais (19 ans) en prêt pour la saison à venir. L’international français U20 s’en va en Ligue 2 chercher un peu de temps de jeu, alors que l’horizon semble bien bouché dans le Rhône.

Le projet intéressant du jour : Charles Kaboré

Dans une interview pour Foot Mercato, l’ancien Marseillais (31 ans) est revenu sur son choix de s’engager au Dynamo Moscou. « Ça fait du bien, car je veux m’inscrire dans ce projet. Connaissant bien la Russie, j’ai toujours bien aimé le Dynamo Moscou par rapport aux joueurs qui sont passés là-bas. Bien sûr Mathieu Valbuena, mais aussi Aleksandr Kokorin, qui est un joueur que j’ai beaucoup aimé dans le championnat russe. Le Dynamo Moscou veut retrouver des couleurs. Le club a de bons supporters, l’atmosphère est bonne, l’ambiance dans le groupe aussi. Je me sens bien. » , a osé l’ancien du Kouban Krasnodar et du FK Krasnodar.


Pourquoi Nicolas Siffre (vainqueur du challenge de la barre à Montpellier) doit signer à Toulouse

Il a remporté 50 000 euros au challenge de la barre à La Mosson, et ça ne doit pas s’arrêter là. Une patte gauche de qualité, qui ferait du bien à un paquet de clubs en Ligue 1. Au MHSC, son club de toujours, l’opération semble néanmoins compliquée : Téji Savanier, bien que blessé, possède un profil trop similaire à celui de notre champion. Or, celui que l’on surnomme « patte gauche » dans son village serait bien inspiré d’aller voir du côté de la capitale de l’Occitanie : Toulouse. Orphelins de leur « patte gauche » adulée un soir de mai 2016 à Angers – Yann Bodiger, parti à Cadix -, les Violets réaliseraient un bon coup avec cet as de la précision. Et puis, pour réussir à faire marquer Yaya Sanogo, rien de mieux qu’un centre millimétré sur la caboche.


La photo de vacances : Marcel Desailly

« AH AH AH AH AH. Voici des fèves de cacao. AH AH AH AH AH. » Marcel Desailly, pertinent en toutes circonstances.


Le 13 août 2010, Ramires signait à Chelsea

Après avoir vendu Angel Di María au Real Madrid début juillet, Benfica perd une autre de ses pépites. Et il s’agit cette fois-ci de son milieu de terrain Ramires. L’international brésilien de 23 ans sort d’une très belle saison, au cours de laquelle il a atteint les quarts de finale de la Ligue Europa – éliminé par Liverpool (2-1, 1-4) – et remporté le titre de champion du Portugal. Et pour couronner le tout, une participation à la Coupe du Monde sud-africaine avec le Brésil. Les Blues ont déboursé 22 millions d’euros pour s’accorder les services du joueur. Une coquette somme.


Point UNFP : Daniel Sturridge

Double vainqueur de la Ligue des champions en 2012 et en 2019, Daniel Sturridge est pourtant toujours libre au 13 août 2019. L’attaquant pourrait néanmoins toujours rendre de bons services à un club qui a des difficultés à planter, en apportant l’expérience des ses 218 matchs de Premier League, son sens du but et sa vitesse. Et en plus, Sturridge ne viendrait pas seul. Il serait en effet accompagné de son mini husky Lucci, finalement retrouvé après avoir été « dognappé » à Los Angeles pendant l’été. Un super plan pour les clubs, qui pourraient améliorer leur politique RSE en récupérant l’animal, qui peut potentiellement devenir le symbole d’un club faisant la promotion de la cause animale. Et dire que la Ligue 1 héberge un club dont les joueurs sont surnommés les Dogues et que ces derniers s’apprêtent à disputer la Ligue des champions…


Pourquoi tant de hype sur Jeff Reine-Adélaïde ?

L’unanimité quasi-générale avec laquelle est accueillie l’imminence de la signature de Jeff Reine-Adelaïde à l’Olympique lyonnais a de quoi surprendre. Pour un joueur dont le principal fait d’armes est d’avoir inscrit quatre pauvres buts et donné quatre tristes passes décisives en 46 matchs de championnat, ainsi que d’avoir « porté » Angers à une anonyme treizième place de championnat (malgré les soutiens de joueurs comme Thomas Mangani, Flavien Tait ou Pierrick Capelle), la cote semble élevée. D’autant que les responsabilités qui l’attendent probablement à Lyon semblent élevés pour un joueur qui a passé deux années à cirer le banc (voire les sièges de la tribune) lors de son dernier (et seul) passage dans un grand club, Arsenal, il y a deux saisons. Dribbler ou éliminer par la passe des joueurs de Ligue 1 dont on peut parfois douter des capacités à se produire au plus haut niveau n’est pas gage de réussite quand il s’agira d’affronter en Ligue des champions des sportifs d’un tout autre niveau. Par contraste, ses défaillances en termes de contribution défensive ou de précision dans le dernier geste, pourraient s’avérer criantes. Et la hype pourrait fondre comme des glaçons au soleil.


Cahier critique

Ces dernières années, le cinéma a dû – et continue de devoir – faire face à une nouvelle menace : celle, particulièrement invasive, du clip, dont les résurgences remplissent avec véhémence les interstices laissés par le vide de la capacité cinématographique d’inventer et d’innover. La vidéo réalisée par les cinéastes de la Principauté lundi, à l’occasion de la présentation d’Henry Onyekuru, est précisément l’un des symptômes de cette maladie de l’esprit, dont la principale tendance est de réduire les footballeurs, pourtant parfois artistes car créateurs, à des otaries, dont le talent se mesurerait à leur capacité à réaliser des numéros uniformisés et mécanisés avec une baballe, certes pas guidée par le bout du museau, mais par les surfaces du soulier. Les coupes permanentes, d’autant plus saccadées qu’elles sont distinguées par une ersatz de composition musicale tapageuse et répétitive, si « clipesques » (pour ainsi dire) dans leur forme, achèvent de concrétiser le drame de la proposition, qui consiste tout simplement en la propension à transfigurer une recrue, que l’on souhaiterait la plus unique possible (comme l’indique de façon scélérate, mais vaine, l’incrustation finale), en un produit uniformisé, conditionné par la dictature nuisible et rampante de la vacuité du geste isolé. En vidant la symbolique du footballeur du paradoxe crucial qui tendrait à opposer le sportif de l’art, les réalisateurs monégasques réalisent la transformation de leur recrue en un individu robotisé et « spectaculaire ». Si bien que c’est au genre cirquesque plutôt qu’à l’art cinématographique, qu’appartient la vidéo monégasque. Cirque et cinéma, écart caméra.

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