- Ligue des champions
- 3e tour
- Zurich/Lyon (0-1)
- Notes
Un Lopes cache les autres
Pas flamboyants, en difficulté, les Lyonnais auront tout de même droit à une dernière épreuve pour postuler la C1, la vraie, celle avec la musique. Et ils le doivent en grande partie à leur gardien.
Anthony Lopes (7) : Son arrêt décisif juste avant la mi-temps l’a mis en confiance, à tel point qu’il s’est permis de donner du kiff aux photographes sur une ou deux sorties aériennes. Il a été le Lyonnais le plus en vue, ce qui n’est pas forcément bon signe, mais qui rassure pas mal ceux qui pensaient partir à la guerre avec un gardien de CFA.
Miguel Lopes (6) : Auteur d’un énorme taquet sur sa première intervention, il a récolté la première biscotte de la rencontre, ce qui a eu le mérite de lancer les hostilités d’un match pas forcément toujours hyper correct. Par la suite, il a offert quelques dédoublements à Lacazette. Prometteur, mais il faudra le juger lorsqu’il aura un meilleur adversaire au marquage pour connaître son véritable niveau défensivement.
Biševac (5,5) : Pas trop inquiété sans éclabousser par sa sérénité, il a fait le boulot. Et il a eu l’intelligence de ne pas prendre de jaune lorsque les esprits s’échauffaient.
Kone (5) : « Le Général » a pu faire valoir ses qualités de sprinteur sur les ballons joués dans son dos. Son tacle décisif de la première période est à souligner, même s’il a bien failli surprendre son propre gardien. Mais son grade est clairement exagéré : adjudant maximum au niveau du jeu aérien, et carrément sous-lieutenant du point de vue de l’aisance technique. Au rugby, en revanche, ses relances directement en touche en feraient un joueur précieux.
Umtiti (5) : Une passe en retrait du tibia à son gardien qui passe comme une lettre à la poste pour lancer son match, et puis plus grand-chose. Naturellement attiré par l’axe, il a laissé Gaël Danic défendre à sa place dans son couloir. Et l’a laissé se démerder en phase offensive. Autant dire qu’on n’a pas vu beaucoup de centres.
Gonalons (5) : Parmi les trois milieux poids plume de l’entrejeu de l’OL, il est censé être la sentinelle, celui qui tacle et récupère la chique. Ça risque d’être léger en novembre et dans la boue. Surtout avec des chaussures jaunes.
Grenier (6,5) : Nouvelle Star a pris son lot de taquets. Vexé, il a lui aussi posé une semelle qui lui a valu un avertissement. Preuve qu’à la différence de Gourcuff, à qui on le compare peut-être trop, il n’est pas du genre à tendre l’autre joue. Alors qu’on l’a laissé sur le terrain bien qu’il jouait sur une patte, il déconstipait tous les siens du but qui va bien à la 82e. C’est dire s’il est indispensable.
Malbranque (5) : On le dit vieillissant, mais Malbranque a joué comme à ses débuts sous le maillot lyonnais, à la fin des années 90 : quand on le confondait encore avec David Linares. Remplacé à la 76e par Fofana, qui a amené un peu d’impact.
Lacazette (6) : Il a signé la première frappe cadrée lyonnaise à la 55e minute. Il a, comme il y a une semaine, été le joueur de la triplette offensive de l’OL le plus dangereux. Par contre, il va falloir aller sur Le Bon Coin et s’acheter un pied gauche très vite, même d’occase. Remplacé par Benzia à la 86e.
Danic (5) : Il n’a ni la caisse ni le talent pour défendre comme un latéral et déborder comme un ailier. Il a au moins fait à peu près correctement la première chose. Remplacé par Gourcuff à la 58e, à qui on ne va pas faire de faux procès. L’ancien Bordelais n’a pas pesé, mais il a tenu le ballon. C’est apparemment ce que son coach lui avait demandé selon Marc Libbra.
Lisandro (5): C’est bien de réclamer depuis trois ans vouloir jouer dans l’axe, mais ça veut aussi dire qu’à gauche, on laisse la place à Gaël Danic. Du coup, faudra pas se plaindre de ne pas avoir beaucoup de ballons. Et puis décrocher c’est bien, mais décrocher la caravane, c’est mieux. Licha a au moins sauvé son match par une passe décisive.
Par Marc Hervez