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- Ce qu'il faut retenir de la 6e journée
Un dimanche de dingue en Ligue 1
Alors que les matchs de samedi avaient fait de la peine, la Ligue 1 a profité de son dimanche, et de l'anniversaire de Thiago Silva, pour envoyer du niveau. Une vraie belle journée de Ligue 1 où les deux leaders, Monaco et Paris, se sont neutralisés au Parc des Princes.
Nice passe l’Allianz à son doigt
C’était la grande première pour l’OGC Nice. Adieu le stade du Ray, ses tribunes sans toit, ses sièges pourris et son ambiance champêtre. Bienvenue à l’Allianz Riviera, écrin de 36 000 places avec loges, toit, des pâtes à la buvette et un aigle qui débarque sur la pelouse pour l’inauguration. C’était beau, putain ! Même le match était sympa. Un petit 4-0 dans les dents d’un Valenciennes complètement à la rue et une fête énorme pour les 36 000 spectateurs venus découvrir leur petit bijou. Au-delà de la symbolique, Nice continue son bon début de saison, puisque les hommes de Claude Puel sont actuellement dans le top 6 avant d’enchaîner Nantes et Guingamp. De quoi envisager sereinement le début de l’automne. Avant, c’était compliqué de venir réaliser des braquages au Ray. Visiblement, ça le sera aussi à l’Allianz.
Vous avez raté Lorient – Bordeaux (et vous n’auriez pas dû)
Six buts, des erreurs défensives dignes d’un match de PHA, un Fabien Audard avec des gants en peau de pêche, un but du genou d’Aboubakar, un caramel de Saivet, un autre de Sertic, Diallo qui claque un but, Poundje qui prend de la drogue, sans doute la même que Planus, bref, ce match était fou et complètement dénué de logique sportive. C’était beau. C’était propre. C’était fou. C’était bon. C’était un match de Ligue 1.
L’analyse définitive du week-end
Cavani à droite. Pour quoi faire ? Le 4-3-3 de Laurent Blanc a l’avantage de présenter un milieu de terrain exceptionnel pour la Ligue 1 : Thiago Motta-Verratti-Matuidi, mais il a aussi l’énorme faiblesse de déporter Edinson Cavani, pur numéro 9, sur la droite de l’attaque. Et force est de constater que le fait d’isoler le Matador sur un côté est un véritable gâchis. Il court dans le vide, ne reçoit jamais le ballon et, finalement, ne sert pas à grand-chose. En voulant absolument faire un coup cet été, les dirigeants parisiens en ont oublié l’essentiel : le collectif. Pour le moment, dans le jeu, l’intégration de l’Uruguayen n’est pas une réussite. Alors pourquoi ne pas changer de système et passer à un 4-3-1-2 avec Ibrahimović en 10 et Cavani enfin en pointe ? Bref, bon courage, Laurent Blanc. T’es dans une belle merde. Une merde dorée, mais une merde quand même.
La polémique de la machine à café
Y a-t-il une crise à l’OM ? Visiblement, ça parlait un peu de ça après le match nul concédé à Bastia samedi après-midi. Quatrième match de suite sans victoire (en comptant la Ligue des champions), une incapacité à marquer durant les temps forts, un André-Pierre Gignac moins bien, en résumé, ça ronronne du côté de Marseille. On en oublierait les deux seules satisfactions du week-end : la montée en puissance de Florian Thauvin et le niveau stratosphérique de Steve Mandanda. Pour le reste, on va attendre un peu.
Le top 5
– Martin Braithwaite. Le Fabrice Eboué danois y est pour beaucoup dans la victoire toulousaine à Saint-Étienne. Tout est dans la coiffure.
– Marco Verratti. 75 minutes de récital sur la pelouse du Parc des Princes. Un génie. Tellement fort que Laurent Blanc a préféré le sortir. Cela en devenait gênant pour les autres joueurs.- Miloš Krasić. Le Pavel Nedvěd du pauvre n’a pas raté ses débuts en Ligue 1. Des débordements complètement fous et une activité énorme à Furiani. Une belle première.
– Jimmy Briand. Parce que Jimmy a claqué un but en talonnade. Respect.- Nolan Roux. Un match, un doublé, dont une merveille de pointard à l’ancienne.
Le geste
Le tacle de hooligan de Drissa Diakité, le Bastiais, sur Jeremy Morel. Un attentat au niveau du mollet qui n’a même pas trouvé d’écho parmi le corps arbitral, puisque l’ancien Niçois n’a même pas récolté de petite galette jaune. En revanche, Morel y a laissé un genou. Mais dans la dignité.
Ils l’ont dit (et ils auraient peut-être pas dû)
« L’histoire n’est pas finie » de Mamadou Sakho au public du Parc des Princes. La blessure de Thiago Silva change tout.
« Kévin Bérigaud a semblé manquer de spontanéité, c’est à n’y rien comprendre, puisque j’ai cru lire que Kévin ne se posait pas de questions. Ce serait bien qu’il ne s’en pose jamais, car après sa première occasion ratée en fin de première période, il s’est mis à douter. » Pascal Dupraz, psychothérapeute du sport.
« On avait huit joueurs blessés, tout le monde le sait. On ne va pas continuer à le dire. On a joué à onze, on doit garder notre fierté même dans la difficulté. Le championnat est long et, à la fin, je suis sûr que Ajaccio sera sauvé. » Fabrizio Ravanelli, humoriste.
Le tweet
Nice Alliantz Arena inauguration à 17h Nice-Valenciennes Petite surprise après le match..;) pic.twitter.com/t9wBjmivAG
— PatrickBruel (@PatrickBruelOff) September 22, 2013
Moralité : deux chansons sous une bronca énorme. Un malaise évident et un public niçois qui n’a visiblement pas oublié que Patou aime plutôt se casser la voix dans la corbeille du Parc des Princes que sur la Côte d’Azur.
La stat
Jean Fernandez n’a gagné qu’un seul de ses 23 derniers matchs de Ligue 1 (11 nuls, 11 défaites). À la cool.
Et sinon…
– Foued Kadir est vraiment beau à voir jouer. On l’a vu contre Ajaccio.
– Sochaux est déjà lanterne rouge. Et ça n’étonne personne.
– Clément Turpin aime bien l’OGC Nice. Un peu trop, même.
– Kevin Gameiro a déjà marqué cinq buts avec le FC Séville. Non, rien.
Par Mathieu Faure