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Un Clasico entre gens normaux ?

Eric Maggiori
Un Clasico entre gens normaux ?

Pour la première fois depuis des années, le Barça et le Real Madrid se présentent au Clasico en ayant chacun perdu leur dernier match officiel. Histoire de rappeler à tous, avant ce mégachoc, que les deux équipes sont aussi humaines ?

On avait presque oublié que parfois, ces deux-là pouvaient perdre. Oui, aussi stratosphériques soient-ils, le FC Barcelone et le Real Madrid ne sont pas invincibles. Pour la première fois cette saison, les deux monstres du football espagnol se sont inclinés en Ligue des Champions. Des défaites qui ne compromettent pas leurs chances de qualification, mais qui prouvent tout de même que l’un et l’autre ont des failles, même si celles-ci sont rarement visibles. De fait, pour retrouver une défaite commune du Barça et du Real, comme c’est arrivé cette semaine, il faut remonter au 30 avril dernier, il y a presqu’un an. Les hommes de Guardiola s’inclinaient sur la pelouse de la Real Sociedad (2-1) tandis que la bande de Mou perdait à domicile contre Saragosse (2-3). Depuis, les Blaugranas n’ont concédé que trois défaites toutes compétitions confondues : contre Osasuna et Getafe en championnat, et contre Chelsea, mercredi. Quand au Real, ils ont connu cinq fois le goût de la défaite : face au Bayern, mardi, contre Levante en championnat et… trois fois contre le Barça (Supercoupe, championnat, Coupe du Roi). Des statistiques ahurissantes, nuancées toutefois par le double revers concédé cette semaine à l’Allianz Arena et à Stamford Bridge. Des défaites qui peuvent avoir leur influence dans les têtes, à quelques heures du match le plus important de la saison ?

Des enseignements et des lacunes

Dans le discours des deux entraîneurs, la réponse à la question précédente semble toute trouvée : non. Une défaite, cela arrive, surtout en demi-finale aller de Ligue des Champions, et les deux techniciens sont persuadés que rien n’est joué. Guardiola utilise sa meilleure technique pour passer outre, à savoir l’intox. « Nous avons eu des revers cette année, mais nous y avons fait face. Nous verrons à la fin de l’année si nous gagnons des trophées ou pas, mais en tout cas, c’est déjà un succès, pour moi, d’en être arrivé là » assure-t-il. Pipeau, pipeau, pipeau. Mourinho, lui, joue la carte du mec sûr de lui. Comme d’hab. « Ce n’est pas un mauvais résultat. Mais celui-ci suppose qu’il faut gagner à domicile. Faire une remontée. Ce ne sera pas la plus grande de l’histoire. 1-0, 2-0, 3-1… Ce ne sera pas facile mais l’équipe peut le faire » explique-t-il. On l’aura compris : en apparence, Barcelonais et Madrilènes ne montrent aucun signe de doute après les défaites en Ligue des Champions. Pourtant, il semble indéniable que certains enseignements ont pu être tirés de ces demi-finales aller. Là où tout le monde voyait presque les deux équipes espagnoles se qualifier pour la finale dès le match aller (on exagère à peine), on a plutôt assisté à deux formations sûres de leur football, certes, mais qui ont affiché certaines lacunes peu soupçonnées jusqu’ici.

Si c’est pas Messi…

Le Real, à Munich, s’est souvent laissé submergé par l’euphorie des Bavarois, concédant des occasions, surtout en fin de partie (Gomez du pied, Gomez de la tête). De plus, les ailiers ont clairement manqué d’allant, n’offrant que trop rarement des situations favorables aux attaquants. Quant au Barça, le cruel manque de réalisme a sauté aux yeux de tous. Cinq énormes occasions, aucun but. Coïncidence (ou pas), c’est toujours un autre joueur que Messi qui a raté ces opportunités (Sanchez, Fabregas, Pedro). La preuve que si l’Argentin n‘est pas à la finition pour débloquer une situation, c’est son équipe toute entière qui a du mal. Il faut dire que le triple Ballon d’Or a claqué 29 des 44 derniers buts de son équipe (66%). Alors, forcément, les autres perdent l’habitude de marquer… On pourrait être tenté d’en dire autant de Cristiano Ronaldo au Real, mais les chiffres disent que le Portugais, sur le même total de buts de son équipe (les 44 derniers), n’en a inscrit « que » 18, soit 41%. Bah ouais, y a Karim et Gonzalo, quoi. Alors certes, on le sait : au moment du coup d’envoi du Clasico, demain soir, les défaites de Munich et de Londres seront derrière. Le Clasico est un match à part, qui peut déjouer tout pronostic. Aucune des deux formations n’y arrive en ayant un ascendant psychologique. Les deux ont gagné le week-end dernier en Liga, les deux ont perdu cette semaine en Ligue des Champions, statu quo. La balance pourrait pencher en faveur des Merengues grâce aux quatre points d’avance, mais elle se rééquilibre immédiatement en pensant aux cinq victoires du Barça (+ quatre nuls) en dix Clasico depuis l’arrivée du Mou à la tête du Real.

Insensibles à la douleur

Alors, quoi ? Le Barça et le Real vont-ils sortir redimensionnés de cette semaine de Ligue des Champions, et s’affronter avec la peur au ventre ? On en doute. Et d’ailleurs, la presse espagnole aussi, en doute. « Pour le clasico, les joueurs oublieront complètement les matchs de Chelsea et du Munich. Les joueurs sont psychologiquement prêts pour enchainer d’une compétition à l’autre. Ils ont l’habitude d’enchainer, entre les exigences de la Ligue des Champions et le championnat » peut-on lire dans les colonnes du quotidien catalan Sport. Oui : s’ils ne sont pas des extraterrestres, les joueurs du Real Madrid et du Barça sont formatés depuis de longs mois pour être insensibles à la douleur. Et il suffit de regarder les statistiques pour s’en convaincre. Après la défaite au match aller contre le Barça (1-3), le Real avait enchaîné onze victoires consécutives en championnat. En mode « même pas mal » . Idem pour les Catalans, qui, depuis leur dernier revers en championnat contre Osasuna, ont enchaîné onze victoires de rang. Aux deux équipes de prouver, sur la pelouse, que la défaite ne les atteint pas. Au mental.

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