- D1 féminine
- J11
- Résumé
Un calage, une praline, mais pas de bouleversement
Après un week-end de break, l'élite a retrouvé ses droits. Une fois n'est pas coutume, l'OL fait son trou en profitant de la contre-performance du PSG face à Montpellier, malgré une Christiane Endler pleine de volonté. Cette semaine, le coup de projecteur se fait sur l'enthousiasmante Sarah Cambot (Fleury) et l'indéboulonnable Gaëtane Thiney (Paris FC).
Ce qu’il faut retenir de la 11e journée
Il n’y a pas que chez les mecs que le PSG a galéré contre Montpellier samedi. Et si les hommes de Thomas Tuchel ont notamment pu compter sur Neymar et Mbappé pour décider du sort du match, les ouailles d’Olivier Echouafni ne se sont pas trouvées de femme providentielle pour faire plier les copines de Sakina Karchaoui. Un CSC de Grace Geyoro a répondu à un coup de casque de la Canadienne Ashlew Lawrence. L’OL ne s’est pas fait prier : en désossant la lanterne rouge messine (6-0, notamment avec un triplé d’Ada Hegerberg et un surprenant doublé de Griedge Mbock), les Fenottes (31 points) creusent l’écart avec un matelas de 5 unités sur leurs poursuivantes de la capitale (26). Derrière, c’est Bordeaux, tombeur de Reims grâce à un doublé de Viviane Asseyi, qui fait son trou sur le podium (24 points). Car trois jours après son nul face au MHSC (1-1) en match en retard, Guingamp a partagé les points à domicile contre Dijon (1-1), la faute à un CSC de la Danoise Luna Gewitz. Pendant ce temps-là, le Paris FC venait à bout de Fleury dans une partie folle (2-3). Et sinon, rien de nouveau en bas : l’OM, épousant la courbe inverse de son homologue masculin (6 points), a concédé sa sixième défaite de rang face à Soyaux (1-3), se plaçant en fidèle accompagnateur de Metz (1 unité) dans les bas-fonds de la ligue des chimistes.
Le golazo du week-end : Sarah Cambot
Si l’OM est au plus mal, c’est aussi parce qu’il croise parfois des filles en état de grâce. Alors qu’Aurélie Rouge avait répondu à l’ouverture du score de Cindy Caputo en faveur des Phocéennes, Sarah Cambot a ensuite pris les choses en main avec un doublé qui a permis à Soyaux de repartir de l’avant après 6 rencontres sans gagner. Et le premier caramel de l’ancienne Bordelaise, un coup franc à 30 bons mètres catapulté au fond des ficelles de Blandine Joly, vaut son pesant de cacahuètes.
Vous ne la quitterez plus des yeux : Christiane Endler
La Chilienne était d’humeur chafouine après avoir encaissé un but de sa propre coéquipière Geyoro malgré un premier arrêt de sa part devant Lena Petermann. Alors, sur un coup de pied de coin dans la surface adverse dans le temps additionnel, la gardienne parisienne s’est senti pousser des ailes et n’a pas hésité à monter apporter le surnombre. Le pire, c’est que ça a failli fonctionner : le numéro 16 lève le bras en entrant dans la zone de vérité pour indiquer qu’elle n’a pas fait le trajet pour rien, se place dans la mêlée, joue des coudes pour être à la retombée et parvient à placer sa tête. Kadidiatou Diani dévie… et ça passe au-dessus. On était tout proche du conte de fée. Encore une qui a été bercée aux exploits d’Ali Ahamada, c’est certain.
Vous avez raté Fleury-Paris FC et vous n’auriez pas dû
Bien sûr que le déplacement au stade Auguste-Gentelet de Fleury-Mérogis pour zieuter ce duel du ventre mou estampillé Île-de-France valait le coup. Et les quelques courageux qui l’ont fait ne vous diront pas le contraire. Au menu : un pion involontaire de la Finlandaise Linda Sällström – qui signera le doublé une demi-heure plus tard – dès la première minute de jeu, deux escouades se rendant coup pour coup dans un match débridé, un poteau d’Hannah Diaz, un scénario à faire des crises de panique, une boulette de la gardienne du PFC Camille Pecharman, trois buts dans les 5 dernières minutes… Et un succès arraché avec les tripes par le Paris FC à l’arrivée (2-3), Gaëtane Thiney ayant répondu dans la foulée à Melvin Malard dans le temps additionnel alors que les Rouge et Noir d’Essonne pensaient avoir fait le plus dur. Les visiteuses rejoignent au classement leurs hôtes du week-end, et ça méritait bien une marée humaine sur la meneuse de jeu des Bleues au moment de la libération.
Ce n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd
« On n’avait pas la prétention de pouvoir faire quelque chose contre Lyon. Malgré des erreurs individuelles, les filles n’ont rien lâché jusqu’à la dernière minute. Forcément, elles ont eu des difficultés contre les Lyonnaises, c’était un autre football.[…]Il y a un monde d’écart entre Lyon et nous. » Difficile d’être plus lucide que Manuel Peixoto, coach du FC Metz, à la sortie de la balade lyonnaise contre les Grenats. Les semaines se suivent et se ressemblent pour les adversaires des Fenottes : le match est terminé avant d’avoir débuté.
Le point Gossiiiiip !
Si vous déroulez ce carrousel Instagram, vous pourrez découvrir Thiney plier le game du placement de produit au volant d’un splendide tracteur-tondeuse. La native de Troyes est décidément pleine de ressources.
Les résultats de la 11e journée de D1
Bordeaux 2-0 Reims
Buts : Asseyi (5e et 49e sp) pour Bordeaux
Fleury 91 2-3 Paris FC
Buts : Corboz (86e, sp) et Malard (90e+1) pour Fleury // Sällström (1re et 35e) et Thiney (90e+2) pour le PFC
Olympique de Marseille 1-3 AS Soyaux-Charente
Buts : Caputo (29e) pour Marseille // Rouge (61e) et Cambot (66e et 90e+4) pour Soyaux
Guingamp 1-1 Dijon
Buts : Oparanozie (9e) pour Guingamp // Nørgaard Gewitz (CSC, 16e) pour Dijon
Paris SG 1-1 Montpellier
Buts : Lawrence (45e) pour le PSG // Geyoro (CSC, 69e) pour Montpellier
Lyon 6-0 Metz
Buts : Hegerberg (11e, 45e+1 et 75e), Mbock (35e et 37e) et Majri (61e) pour l’OL
Par Jérémie Baron
Propos de Manuel Peixoto via Le Républicain Lorrain