- Italie
- Serie A
- 15e journée
- Milan/Napoli (2-0)
Un beau Milan assomme un petit Napoli
Un nouveau bijou de Ménez et un solide coup de casque de Bonaventura ont permis aux Milanais de remporter le dernier gros match du week-end en Italie. Milan recolle à la sixième place, à égalité de points avec Naples.
J. Ménez (6′), Bonaventura (52′) pour AC Milan
Grâce à deux entames de mi-temps absolument parfaites au cours desquelles ils ont scoré d’entrée de jeu, les hommes de Pippo Inzaghi empochent ce soir leur sixième victoire de la saison, et sans doute l’une des plus belles. Bien aidés par un Diego López en état de grâce et un Jérémy Ménez toujours plus taquin balle au pied, les Rossoneri recollent le Napoli dans la course aux points et siègent désormais à deux unités de la troisième place détenue par la Lazio. Trois jours après leur belle victoire en Ligue Europa, les Napolitains n’ont jamais semblé en mesure d’inquiéter des Milanais bien en place et – pour une fois – solides défensivement. Timides et visiblement à cours de jus, les hommes de Rafa Benítez ont joué petits bras et repartent avec ce qu’ils méritent. 2-0, la logique est respectée.
Ménez reçu 8 sur 8
Cinq minutes et 17 secondes de jeu au Stadio San Siro. Lancé dans la profondeur par un Andrea Poli titulaire aux côtés de Montolivo et De Jong, Jérémy Ménez gicle au milieu de trois Napolitains, détruit Koulibaly d’un crochet magique et file tromper Rafael d’un amour de frappe croisée pied gauche. Et de huit pour JM en quinze journées, les reins de l’ancien Messin en tremblent encore. À ce stade de la partie, Milan recolle à la sixième place au général, à deux unités du podium. Piégé par le coup de bassin canon du Français, le Napoli, sonné, va mettre une bonne quinzaine de minutes avant d’entrer dans son match et tester la vivacité du vieux Diego López.
Chargé abusivement par Koulibaly sur un coup franc napolitain, la girafe espagnole reste au sol, laissant le champ libre à Higuaín qui allume dans le but vide (20e). Bien tenté, mais c’était sifflé. Deux minutes plus tard, l’ex-portier madrilène est de nouveau sollicité sur une double tentative de David López et José Callejón, qui butent tour à tour sur un don Diego des grands soirs. Naples se procure les meilleures occasions, mais en face, l’AC Milan fait bonne figure. Et même si Mexès passe à un orteil du CSC sur une frappe croisée d’Higuaín à trois minutes du break, la charnière 100% vieille France du Milan tient la marée. Du moins, pour le moment…
Bonaventura tire le rideau
Six minutes de jeu en première, sept en deuxième. Et pan ! Voilà Milan qui mène 2-0. Sans laisser le temps à leurs adversaires de digérer la barre de céréales engloutie à la pause, les Rossoneri font coup double sur leur première offensive post-repos. Monté aux avant-postes, Armero centre de la gauche pour Bonaventura qui place une tête maline au milieu d’une défense napolitaine en grève. Derrière, l’équipe de Pippo Inzaghi doit en mettre trois, quatre, cinq, mais Poli, Montolivo et Ménez préfèrent garder le suspense plutôt que de tuer le match trop rapidement. En nette perte de vitesse depuis la mi-novembre, Naples joue ce deuxième acte le pied sur le frein et confirme son statut d’équipe à deux visages.
Attentiste comme jamais, l’arrière-garde azzurra laisse le buteur français user et abuser de gestes techniques gouailleurs sous l’œil du malheureux Torres, une nouvelle fois sur le banc. L’heure de jeu passe, mais pas Adil Rami, qui s’effondre sur le pré en mode Zlatan Ibrahimović contre Chelsea. Le Milanais, blessé, est remplacé par le clown Zapata chargé d’amuser la galerie avec ses numéros de funambule dont il a le secret. Hormis une mine de Gonzalo Higuaín claquée par un Diego López déterminé à garder ses cages inviolées, le Napoli laisse filer les minutes sans réellement inquiéter les locaux. Milan attendait cette victoire depuis le 30 novembre dernier, et gageons que celle-ci n’est pas imméritée. Pippo file aux vestiaires le visage relâché. Ce soir, ses hommes étaient bien au-dessus.
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Par Morgan Henry