Un Bayern petit bras ?

« Le Bayern a de très bons souvenirs ici, à Bordeaux… Mais je ne m’attarderai pas dessus » . Certes, l’entrée en matière aurait pu laisser croire le contraire. Seulement, le FC Hollywood n’a pas appuyé le message de “bienvenue” de son attaché de presse. Non, car quand on est classé 6e, à six unités du leader en Bundesliga (Bayer Leverkusen), on ne fanfaronne pas. A l’image de leurs deux “VB” (Daniel Van Buyten et Marc Van Bommel), d’abord, puis de leur coach, Louis Van Gaal, les ténors teutons se montrés sous un jour différent. Humilité et respect au menu.

« Je me souviens de matches disputés à Bordeaux avec Marseille, dans lesquels il y avait beaucoup d’engagement… C’était difficile, a indiqué, vraisemblablement marqué, DVB Bordeaux est une équipe très constante, qui a terminé championne de France, et qui s’est renforcée cette année. Pour moi, elle est encore meilleure. Il y a des individualités de classe, mais c’est un collectif dont il faut se méfier, parce qu’il est vraiment bon » . Moins tranchant que sur le terrain, le capitaine MVB a nuancé son style : « On a visionné beaucoup d’images, et Bordeaux est une très bonne équipe » . La pétoche on vous dit, pour un match que les Munichois, un peu rencardés par Ribéry quand même, ne considèrent cependant pas encore comme un tournant dans la compétition. « C’est un peu tôt pour dire ça… Nous avons quatre points, comme eux, mais nous jouons à l’extérieur, ce qui est toujours délicat, a poursuivi le Batave. Avec un point, nous serons contents » .

« Bien sûr, si l’on peut aller chercher plus, on ne s’en privera pas » , ajoutait le Belge, bientôt imité par son entraîneur. « Nous sommes en tête… Nous devons confirmer cela et au moins viser le match nul » ambitionne Van Gaal. Un technicien devenu sage (?), mais contraint de se passer des services de certains joueurs majeurs tels que Ribéry, Robben (genoux) et Olic (mollet), sans toutefois renoncer à ses fondamentaux. « Face à Fribourg (gagné 2-1), l’équipe a bien tenu sans eux, même si nous avons un peu manqué de finition devant le but, rappelait-il. Je respecte Bordeaux, mais nous devons profiter de ses faiblesses. J’ai prévenu mes joueurs que les Girondins pouvaient évoluer en 4-4-2, ce qui change de d’habitude, par rapport à des formations jouant plus défensivement face à nous. Nous avons notre tactique, et nos observateurs ont vu la qualité de leurs coups de pied arrêtés. Mais nous devons jouer sur notre propre valeur, et imposer notre identité de jeu à l’adversaire » . On fait plutôt gaffe, donc, côté bavarois. « On a montré que l’on pouvait jouer sans eux (les blessés, ndlr), mais il est certain que Franck (Ribéry) est très fort et qu’il nous fait du bien quand il joue, reprend Van Buyten. Mais pour ceux qui jouent peu, c’est le moment de montrer ce dont ils sont capables. Nous avons de la qualité dans l’effectif, ce n’est donc pas pour ça que l’équipe ne tournera pas » .

Non, ce n’est pas pour ça, mais peut-être parce que le Bayern flippe. Ou du moins, parce qu’il veut nous le faire croire…