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- Atlético-Barcelone (1-2)
Un Barça sans relief crucifie l’Altetico
Chahuté, mais chanceux, le FC Barcelone remporte une précieuse victoire sur le terrain de l'Atlético de Madrid (1-2). Buteur en fin de rencontre, Lionel Messi sauve une rencontre mal maîtrisée par les Catalans.
Atlético de Madrid 1-2 FC Barcelone
Buts : Rafinha (63e) et Messi (86e) pour le Barça // Godín (70e) pour l’Atlético
Dans un match couperet à l’extérieur, les règles sont simples : il faut se déplacer, jouer et gagner. Peu importe la manière, diront les moins esthètes. Cet après-midi, le FC Barcelone était manifestement dans cet état d’esprit. À Madrid, les Culés auront connu de nombreuses secousses face à un Atlético toujours aussi volontaire. Et pourtant, c’est au terme d’une succession de contres favorables que le Barça va marquer le premier but du match, par Rafinha (64e). Un but immonde, mais un but quand même. Ou l’image d’une équipe qui, bien que toujours dans la course au titre de champion d’Espagne, subit une perte d’identité criante.
Parole aux gardiens
Pour sa 300e en tant qu’entraîneur de l’Atlético de Madrid, Diego Simeone peut compter sur le retour de son colonel favori, Diego Godín. Avec sa grinta habituelle, le défenseur charrua est assez malin pour se montrer dans la surface barcelonaise, d’un coup de canon qui file dans les nuages du Vicente-Calderón. Dans les tranchées, les chamailleries entre Neymar et Šime Vrsaljko occultent le début de match soporifique du Barça, symbolisé par un Lionel Messi en dedans. Face au manque de répondant de son ennemi, la garde colchonera impose un harcèlement constant aux possessions catalanes stériles. Les occasions se multiplient par Griezmann, puis Gabi.
Le remake d’Independance Day est loin de voir le jour, tant les petits hommes verts sont pris à la gorge. Neymar fait l’homme-sandwich entre Gabi et Vrsaljko, Gabi croque la cheville d’Andrés Iniesta. Le capitaine madrilène soigne sa faim et laisse ses partenaires créer le danger. YFC décale Griezmann, pour une frappe tendue que Marc-André ter Stegen sort main opposée. Les socios de l’Atlético poussent leur équipe et la défendent quand Luis Suárez marque un but… entaché d’une faute sur Jan Oblak et donc logiquement refusé. De nouveaux impériaux devant Griezmann pour l’un, Messi et Piqué pour l’autre, Ter Stegen et Oblak apparaissent comme les grands bonhommes de ce premier acte.
Au bout du brouillon, Messi
Fort de sa bonne fin de première période, le Barça poursuit son regain de forme. Grâce à une combinaison estampillée MSN, Luis Suárez fait face à Oblak et envoie son plat du pied hors cadre. Les minutes de repos sont réparatrices, mais ce mano a mano entre les deux colosses se poursuit encore. Ter Stegen renvoie la frappe croisée de Griezmann à l’aide de son genou. Frustré par des ratés dont il n’a pas l’habitude, Suárez se met à échanger des amabilités avec Savić, dont le marquage est agressif, mais réglementaire. Vient alors le fameux but de Rafinha (63e). Une donne qui va amener Simeone à passer en mode ultra offensif, avec les entrées de Fernando Torres et Angél Correa. Bingo : le revenant Diego Godín parvient à égaliser grâce à son cuir chevelu (70e). En Liga, l’Atlético n’a plus battu le FC Barcelone à domicile depuis la saison 2009-2010. Et vu la physionomie de la rencontre, cela peut finir par sourire aux Matelassiers. Que nenni. Au bout d’une combinaison facilitée par un cafouillage, Messi clôt le score (86e) et permet au Barça de se retrouver leader de la Liga devant un Real Madrid qui compte deux matchs en moins. Si les victoires obtenues à l’arrachée sont perçues comme les plus importantes, le Barça peut se dire qu’il avance. Dans le noir, mais il avance.
Résultats et classement de Liga Retrouvez toute l’actualité de la LigaPar Antoine Donnarieix