- Espagne
- Liga
- 14e journée
- FC Barcelone/Espanyol
- (5-1)
Un Barça diesel renverse l’Espanyol
Avant de recevoir Paris en Ligue des champions, le FC Barcelone avait une suprématie citadine à faire respecter. Vainqueur de leur duel contre l'Espanyol (5-1), les Azulgranas gardent le cap vers le sommet de la Liga. La vie en rose ? Pas tant que ça.
L. Messi (45′), L. Messi (50′), G. Piqué (53′), Pedro (77′), L. Messi (81′) pour FC Barcelone , Sergio García (13′) pour Espanyol Barcelone.
Cette semaine, Luis Enrique profitait du match en Coupe du Roi pour faire souffler une partie des cadres de l’équipe. Une sage décision quand on sait que le Barça avait deux belles affiches à venir au Nou Camp. La première, son derby contre l’Espanyol Barcelone, était statistiquement à l’avantage du maître des lieux et devait avant tout prouver que le rythme imposé par le Real Madrid et la pression de l’Atlético n’inquiétaient pas la force de frappe des Culés. D’abord apathique, le Barça a su trouver les ressources nécessaires pour refaire surface et sucer la roue d’un Real Madrid qui ne connaît pas la fringale. Avant d’affronter le Paris Saint-Germain, le Barça assure l’essentiel contre son voisin de palier. Mais certaines lacunes ne seront pas à oublier contre un PSG toujours invaincu cette saison.
De la fumée noire au démarrage
Comme un champion sûr de sa force devant Julien Lepers, le Barça prend la main. C’est la tradition, il faut garder la possession du ballon et faire tourner entre coéquipiers en attendant l’ouverture. Oui mais pour cela, il faut aussi de la vitesse, n’en déplaise à Sergio Busquets. Laxiste au moment de construire le jeu, la tourelle défensive est contrée par Felipe Caicedo, puis adresse un regard tout candide vers l’arbitre. Pas de faute sifflée, le contre lancé par Sergio Garcia peut démarrer. Au duel face à un énième produit de La Masia envoyé chez la concurrence, Gerard Piqué recule, encore et encore, avant de se rendre compte que son adversaire est en position de frappe. C’est beaucoup trop tard, le mal est déjà fait (13e). Jérémy Mathieu est, lui, sur le banc, à observer le spectacle.
Devant au tableau d’affichage, l’Espanyol compte bien défendre son premier but inscrit dans un derby depuis la saison 2011-2012. Pris à son propre jeu par ce contre fatal, le milieu Busquets-Rakitić-Xavi doit se retrousser les manches. Une frappe lointaine de ce dernier s’envole au-dessus du but adverse, mais montre une amélioration dans les intentions offensives. À défaut de mouvement efficace, c’est sur coup franc que le danger arrive. Aux 25 mètres, Lionel Messi voit sa tentative repoussée par la barre transversale. La Pulga reste à l’origine des occasions les plus chaudes, comme sur cette parade de Kiko Casilla devant Jordi Alba.
La peur, puis Messi
Pourtant, le cousin catalan reste plus que jamais dans le coup : une sortie de Bravo des pieds devant Victor Sánchez évite le pire pour les siens. Toujours à la recherche de la moindre brèche chez les Perruches, le collectif blaugrana finit par faire respirer son public. Dans la surface, Xavi hérite d’un ballon, mais se retrouve dos au but. Lucide, sa passe pour Lionel Messi offre une possibilité de feinter la défense et d’enrouler du pied gauche, un classique. Ça fait filoche, les socios soufflent un bon coup avant la pause grâce à leur génie (45e).
Entraîné par la foule avec son premier but de la soirée, Lionel Messi veut une nouvelle fois endosser le rôle du héros. Avec l’aide de ses compères Neymar et Luis Suárez, le quadruple Ballon d’or s’offre un doublé d’entrée de seconde période au terme d’un superbe enchaînement (50e). L’Espanyol est dans les cordes, c’est le moment de porter le coup de grâce. Sur corner, Rakitić trouve la tête du coupable Piqué. S’il n’aura pas rassuré défensivement, Shakiro peut avoir le mérite d’être présent dans les airs pour tuer le suspense (53e). Gestionnaire exemplaire jusqu’à la fin de la rencontre, le Barça fait passer la dernière demi-heure comme une simple formalité. Premier changement de Luis Enrique, Pedro se chargera d’alourdir la balance : sur une longue ouverture de Jordi Alba d’abord (78e), puis en servant de point d’appui à Messi (82e). Auteur d’un triplé (coucou Cristiano), l’Argentin aura changé le visage de son équipe. Contre Paris, il constituera, comme à son habitude, le danger numéro un.
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Par Antoine Donnarieix